Germaine Cellier - L'audace d'une parfumeuse : Le livre de Béatrice Egémar, Sandrine Revel

Grand format

Nathan

0 personnes ont réagi

Le destin exceptionnel de Germaine Cellier, la première femme "nez" de France.

Un somptueux roman graphique, qui retrace la vie de Germaine Cellier et redonne tout son éclat à son travail et à son talent.
Depuis son plus jeune âge, la petite Germaine tient ses sens en alerte et découvre le monde à travers son odorat.
À douze ans, lors d'une promenade, elle découvre les " œillets des sables " et s'écrie " J'adore ! C'est... piquant ! poivré ! ". À quinze, elle annonce, déterminée, à ses parents " Ce qui me plairait, c'est de créer des parfums ! ". Elle s'inscrit ainsi à l'école Scientia, à Auteuil, pour obtenir un diplôme d'aide-chimiste. Intuitive, visionnaire et audacieuse, elle ne tarde pas à créer ses propres fragrances, qui seront une petite révolution dans l'univers de la parfumerie française.

Plébiscité par la revue NEZ, comme un de leur meilleur livre de 2023 :
" La bande dessinée sur Germaine Cellier, où l'on voit apparaître l'un des rédacteurs de Nez, Olivier RP David, est l'une des publications qui nous a le plus réjouis. "

La première biographie illustrée consacrée à Germaine Cellier et qui lève en partie le voile sur le métier méconnu de créateur de parfum.

De (auteur) : Béatrice Egémar
Dessins de : Sandrine Revel

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

BenedicteBiblio

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 mois

Créatrice de parfums, Germaine Cellier (1909-1976) a su marquer son époque par son talent. Elle fut la première à arracher aux hommes le « monopole du meilleur nez » ! À travers ce joli roman graphique, Béatrice Égémar (pour le scénario) et Sandrine Revel (pour le dessin et les couleurs) rendent hommage à cette femme qui maîtrisait la subtile interaction entre la chimie et les odeurs. Dans les rayons des parfumeries, on trouve encore de nombreuses fragrances créées il y a plus de cinquante ans. Mais avant de se lancer dans la conception de parfums à destination des maisons de haute couture, Germaine Cellier possède un don présent dès l’enfance : celui de s’intéresser à toutes les nuances de senteur présentes dans une fleur. Ce roman graphique nous propose ainsi de suivre cette future créatrice dans les grandes étapes de sa vie, des années 1900 à la fin des seventies. J’ai passé un bon moment en compagnie de cet objet-livre. J’ai apprécié tout le travail apporté autour des couleurs. Celles-ci apportent une certaine douceur à l’ensemble (à l’image de ce que l’on pourrait retrouver dans une aquarelle). Le parti pris de suivre un plan chronologique est également intéressant : il nous aide à mieux comprendre la personnalité de cette parfumeuse. On peut aisément comprendre qu’il valait mieux avoir un certain caractère pour se faire une place dans un tel milieu à son époque ! Ce côté rebelle, Germaine Cellier le doit aussi certainement à sa cousine qu’elle a longuement côtoyée et qui faisait les quatre cents coups. Bandit. Cœur-Joie. Fracas. Vent vert. Jolie Madame. Germaine Cellier a connu une renommée telle qu’elle était directement approchée par de grandes maisons (Nina Ricci, Balmain, Balenciaga) afin d’inventer des parfums dans l’air du temps. Face à ces demandes, elle n’hésitera pas à se faire confiance, à innover, parfois à prendre des risques en choisissant des odeurs très marquées, pour ajouter sa touche personnelle à ses créations. Pour le reste, Béatrice Égémar avoue qu’il subsiste encore des zones d’ombre quant au vécu de cette grande dame du monde du parfum. Il a parfois fallu combler les trous. Reste que l’on perçoit aisément sa forte personnalité, son désir d’indépendance, de même que sa vie amoureuse plutôt chaotique. Avant d’ouvrir ce roman graphique, je ne connaissais rien de Germaine Cellier. Je suis aujourd’hui ravie de l’avoir rencontrée, ne serait-ce que pour ma culture générale. Les deux autrices évoquent également la guerre et ses privations, l’Occupation, les dangers des alertes aériennes. S’il était indispensable de faire figurer le contexte historique de l’époque, j’ai apprécié ce pas de côté où l’on sort strictement des temps de travail en laboratoire, des réunions mondaines ou encore des temps réservés à la sphère familiale. En parallèle de ces nombreux points positifs, mon seul bémol concerne la narration. J’ai trouvé certains dialogues un peu trop simples, et parfois cela allait trop vite. Il y avait comme un manque de continuité (je devais alors revenir quelques pages en arrière pour mieux comprendre ce qu’il en était, notamment au niveau des rencontres et relations amoureuses de Germaine Cellier). C’est sans doute ce qui fait que je suis passée à côté d’un possible coup de cœur.

Signaler

Presence

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Bandit, Cœur-joie, Élysées 64-83, Fracas, Vent Vert, La fuite des heures, Jolie Madame, Monsieur - Ce tome contient la biographie de Germaine Cellier (1909-1976), une parfumeuse française. Son édition originale date de 2023. Il a été réalisé par Béatrice Egémar pour le scénario, et par Sandrine Revel pour les dessins et les couleurs. Ce tome comprend cent-vingt-neuf pages de bande dessinée. La dessinatrice a également illustré Grand Silence (2021) de Théa Rojzman. Le tome se termine avec un dossier intitulé Les coulisses de la création comprenant une postface de la scénariste d’une page, les références des citations reproduites dans le livre, une bibliographie, quatre pages sur la phase préparatoire de réalisation d’une planche, l’interview fictive de Germaine Cellier par Olivier David de l’Osmothèque en deux pages de bande dessinée, une petite chronologie (non exhaustive) des parfums de germaine (une page), une recette de l’eau pétillante à réaliser soi-même, un glossaire de quelques mots de parfum de cinquante-cinq termes. Dans les rayons des parfumeries, on trouve encore en bonne place des parfums créés il y a cinquante ans. Beaucoup de leurs créateurs sont tombés dans l’oubli. Parmi eux, une créatrice. Elle s’appelait Germaine Cellier. Comment est-elle devenue parfumeuse. Tout commence à Bordeaux le 26 mars 1909 avec la naissance de Germaine, fille de Jeanne et Georges Cellier. Dans son enfance, son père prend l’habitude de lui lire des extraits du Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas. Mais en août 1914, Georges est mobilisé. Durant son service, sa fille demande à sa mère, quand papa revient. Le père finit par revenir, avec deux béquilles, blessé à la guerre. Après la période de convalescence, il repart. Jeanne se retrouve dans l’obligation de mettre sa fille en pension. Germaine va donc séjourner chez les sœurs : elle y retrouve sa cousine Catherine. Celle-ci est assez délurée et inventive, et elle indique à Germaine qu’elle sait où sœur Monique range les provisions de biscuits. Le soir-même, les deux petites filles se rendent à la réserve de biscuits et elles se font prendre la main dans le sac. Catherine n’est jamais à court d’idées : un midi, elle dépose une grenouille dans son assiette à soupe, juste avant que la sœur ne la serve à la louche. La réaction des fillettes est partagée entre l’amusement et la désapprobation. Les sœurs décident que Catherine doit être exorcisée. La jeune fille trouve ça très excitant : elle demande à Germaine de lui dire si elle voit le diable sortir de son corps. L’exorcisme se déroule, sans manifestation visible. En 1921, les Cellier ont déménagé à Étampes. Germaine a douze ans. Dans la maison, Germaine va dire bonjour à Jacqueline qui tient un nouveau-né dans ses bras. Elle demande à le tenir dans ses bras, et elle le sent, trouvant qu’il sent bon. Elle demande si tous les bébés sentent comme ça : la réponse est positive et la fillette saute de joie en criant qu’elle a une petite sœur. Plus tard, la petite famille effectue une promenade en bord de mer, et Germaine sent des œillets de mer, distinguant plusieurs senteurs. Une couverture bien sympathique avec sa verdure, ce beau visage idéalisé, et les trois touches faisant penser à trois griffes d’un célèbre mutant griffu. Bien sûr, rien à voir avec une lutte contre le mal, plutôt une biographie bien sage passant en revue la vie d’une parfumeuse dans un ordre sagement chronologique, entremêlant sa formation et sa vie professionnelle, avec sa vie personnelle essentiellement au travers de ses relations familiales et mondaines et de ses amours. Le lecteur découvre ainsi tout ce à quoi il peut s’attendre : la vie d’enfant, les études, le premier emploi et la compétence qui permet à Germaine Cellier d’être remarquée, de pouvoir créer son premier parfum, et les succès qui suivront, associée à de grands couturiers. La narration visuelle s’avère douce à la lecture. Une palette de couleurs de type pastel, avec un parti pris essentiellement naturaliste. Un mode de représentation avec un degré significatif dans les détails descriptifs, rendant chaque personnage à la fois avenant et un peu lisse, avec également une direction d’acteurs de type naturaliste. La dessinatrice gère la densité d’informations visuelles dans les accessoires et les décors, avec une forme d’épuration simplificatrice : un usage régulier de camaïeux en fond de case, une représentation sélective des meubles et des accessoires, ces derniers parfois en ombre chinoise, pour une lecture agréable et facile. Le lecteur se laisse bien volontiers emmener par cette narration sympathique et douce, s’attendant à découvrir quelques moments clé dans la vie de Germaine Cellier qui feront d’elle cette parfumeuse d’exception : une enfance et une adolescence qui mènent tout naturellement à ce qu’elle va devenir une sorte de prophétie auto-réalisatrice, un accomplissement préprogrammé, puisque les autrices réalisent cet ouvrage presque cinq décennies après le décès de leur sujet. Il y a un peu de cela au début : le talent déjà présent pour ressentir toutes les nuances de senteur dans une fleur (en l’occurrence des œillets des sables), l’esprit anticonformiste ou de rébellion de sa cousine qui laissera des traces à Germaine et l’amènera à ne pas s’en tenir aux pratiques habituelles et aux dogmes en matière de conception de parfum. Pour autant cette approche académique porte rapidement ses fruits. Pour commencer, les autrices vont plus loin qu’un don inné permettant à la parfumeuse d’être un génie : elles montrent qu’elle réalise des études dans une école privée, avec une scène de travaux pratiques. Puis elle rentre en tant qu’employée dans l’entreprise Justin-Dupont, à Argenteuil, société qui vient de fusionner avec Roure-Bertrand fils, une société grassoise bien connue pour ses huiles essentielles. L’artiste la représente en train de travailler dans les différents laboratoires, avec des dessins descriptifs à la composition allégée, tout en contenant les éléments techniques aisément reconnaissables qui rendent chaque endroit concret et consistant. Dans la postface, la scénariste explique comment lui est venue l’envie de réaliser une bande dessinée sur cette créatrice de parfum et comment les conditions nécessaires se sont présentées. Lors de ses recherches préparatoires, elle a donc : Cherché une biographie pour en savoir davantage sur Germaine Cellier avec, comme en ont toujours les auteurs, une vague envie d’écrire sur elle, de la mettre en scène dans un futur roman, pourquoi pas ? Vaine recherche, car personne n’avait écrit la biographie de Germaine. Elle a heureusement trouvé un article de Vanity Fair écrit par sa nièce, mais c’était quasiment tout. Elle a lu beaucoup d’articles parlant de ses créations, ça oui, mais sur sa vie, sur elle, si peu de choses. Ce qui semble dont être une biographie facile repose sur un travail préparatoire significatif pour réaliser une première. Par ailleurs, le lecteur observe que les éléments techniques et le contexte historique se trouvent dans chaque page, discrets et solides. Il peut relever des termes techniques, majoritairement passés dans le vocabulaire courant, placés de sorte à être intelligibles même si on ne le connaît, sans avoir à aller consulter le glossaire en fin de volume. S’il a déjà eu l’occasion de s’intéresser à cette période de l’histoire de France, il relève également des noms emblématiques, notamment celui de Paul Poiret (1879-1944) dont la carrière a été évoquée par Philippe Dupuy dans [[ASIN:B07T4N5BFC Ne pas peindre]] (2019). Ainsi la parfumeuse croise ou travaille pour Christian Caillard (1899-1985), Eugène Dabit (1898-1936, L’hôtel du Nord), Robert Denoël (1902-1945), Jean Oberlé (1900-1961), Christian Boussus (1908-2003), Christian Bérard (1902-1949), Boris Kochno (1904-1990), Pierre Balmain (1914-1982), et bien d’autres. Ainsi, ces éléments nourrissent la biographie qui devient plus qu’une simple succession de faits, mis en images. La narration visuelle donne à voir la jeune fille, puis l’adolescente et la femme dans de nombreux environnements différents : les laboratoires où elle travaille bien sûr, une salle de classe, un dortoir, le pavillon des parfums à l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925, des soirées mondaines, l’entrée des troupes militaires allemandes dans Paris en juin 1940, la visite d’Adolf Hitler à Paris le vingt-trois juin 1940, un match de tennis de Christian Boussus au tournoi de Roland-Garros (Grand prix de France) en juillet 1944, des repas familiaux, etc. En refeuilletant la bande dessinée, le lecteur se rend compte que l’artiste utilise de nombreux autres outils de la bande dessinée intégrés organiquement dans les pages : quelques dessins en pleine page, avec parfois Germaine représentée à plusieurs reprises dans différentes positions, une vision onirique pour évoquer l’effet sa manière d’interpréter les différentes nuances d’un parfum, un diagramme en forme de pyramide à trois étages pour l’explication relative aux notes de fonds, notes de cœur et notes de tête, un facsimilé de projection sur écran pour le film Hôtel du Nord, un facsimilé de dépliant vantant les mérites d’être une mère (Avec ce slogan véridique : La femme coquette sans enfants n’a pas sa place dans la cité, c’est une inutile.), et bien sûr les différents flacons de parfum qui forment un art à part entière, une dizaine de robes créées par Pierre Balmain pour autant de collections. Au premier abord, les autrices ont réalisé une biographie à la forme sage et accueillante, très accessible et très agréable à lire. À la lecture, il s’avère que la narration visuelle porte le contenu avec élégance et une réelle densité, aussi bien pour le naturel des personnages, que pour la reconstitution historique et métier. Le récit établit l’importance de Germaine Cellier dans la création de parfums, contextualisant les accomplissements professionnels de cette femme, sans les rendre miraculeux, ni les minimiser.

Signaler

SachaDesromans

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

J'ai été séduite par les graphismes : la couverture est splendide et le style un peu rétro, très raffiné m'a beaucoup plu et il est parfaitement en adéquation avec l'époque et le personnage de Germaine Cellier. En revanche, j'ai trouvé le scénario plutôt faible. On montre certes le caractère bien trempé de Germaine Cellier, mais certains points sont survolés (ses parents vivent de petits travaux mais peuvent lui payer une école privée à Auteuil? On lui demande de faire jouer ses relations pour obtenir de fausses cartes d'identité pour des Juifs cachés, mais on ignore si elle aidera effectivement). Les personnages qui gravitent autour d'elle sont trop nombreux pour qu'on les reconnaissent au fil du récit, j'ai été un peu perdue. Bref, un personnage intéressant qui mérite sans aucun doute d'être mieux connu, une jolie découverte du monde de la création de parfums, mais une construction un peu bancale.

Signaler

Totophe17

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Mon œil a été attiré par une belle couverture présentant un portrait de femme au milieu de fleur. Un nom que je ne connais pas mais le titre nous met tout de suite dans le contexte puisque l'on parle de l'audace d'une parfumeuse. Qui était cette créatrice dont je n'avais jamais entendu parlé, mais je ne suis pas un spécialiste des parfums ? Béatrice Égémar et Sandrine Revel rendent hommage à une femme qui fut une grande créatrice, un véritable nez mais aussi une femme indépendante choisissant pour qui elle travaillait. Car Germaine Cellier fut une vraie créatrice qui a su trouver des senteurs nouvelles, des combinaisons uniques qui ont entrainé l'adhésion des couturiers mais aussi des femmes qui se sont emparées de ses parfums. Germaine a créé Bandit pour Piguet, Cœur-joie pour Nina Ricci, Élysées 64-83 pour Balmain, Fracas pour encore Piguet, Vent Vert pour Balmain à nouveau, la fuite des heures pour Balenciaga, Jolie Madame pour Balmain une nouvelle fois puis Monsieur toujours pour Balmain. Certaines de ses créations sont considérées comme des classiques, comme des musts. La vie de Germaine Cellier est passionnante : elle traverse le siècle en côtoyant le monde d la couture, mais aussi le monde du spectacle, le monde du sport. Elle côtoie des grands noms, des vedettes. sa vie amoureuse sera un peu agitée mais elle revendiquera cette indépendance qui lui est si chère. Germaine va mettre en pratique ses idées pour innover, prendre des risques et apporter une touche très personnelle au monde des parfums. Les deux autrices évoquent la seconde guerre mondiale, l'occupation, les privations, les dangers des alertes aériennes. Sandrine Revel reprend des images d'actualité et les transposent dans un graphisme doux avec des couleurs estompées. Béatrice Égémar et Sandrine Revel nous permettent de découvrir les coulisses de la création. Germaine Cellier, L'audace d'une parfumeuse est ce que l'on peut appeler un très beau livre : choix d'un papier épais qui fait penser à du papier à dessin pour présenter des croquis originaux, un graphisme doux, soigné, des couleurs douces, estompées, très belles aquarelles. À cela ajoutez une très belle proposition de composition et vous obtenez un livre très agréable à lire et très pédagogique avec son carnet final présentant les créations de Germaine Cellier, le vocabulaire spécifique des parfums et surtout la genèse de cette biographie. Très belle découverte pour voir. Lecture à conseiller pour le plaisir des yeux voir du nez.

Signaler

Livres du même auteur

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    BD & Humour , Bande Dessinée
  • EAN
    9782092494615
  • Collection ou Série
    Hors collection BD
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    160
  • Dimensions
    270 x 207 mm

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

27,00 € Grand format 160 pages