Glamour sur la 5e Avenue : Le livre de Renée Rosen

#127872; COUP DE COEUR #128155;Lecture faite en tant que jurée dans le cadre du prix du Grand Prix des Lecteurs, sélection littérature étrangère des @editions_pocket « « Corsetée ». Ce mot décrivait la femme qu’était alors Estée. Non pas qu’elle fût guindée, mais plutôt disciplinée. Tout ce qu’elle faisait obéissait à un but précis et visait à la faire avancer vers ce dernier. » Quel magistral coup de cœur pour ce roman palpitant qui nous entraîne sur le chemin de la fulgurante ascension d’Estée Lauder, qui croyez-moi, n’est pas de tout repos ! J’ai littéralement été happée par cette histoire qui dévoile les aspects de la création de son entreprise. Néanmoins, Estée n’en est pas le personnage principal puisque nous suivons Gloria, une jeune femme dont le père est en prison pour escroquerie, et qui cherche à tout prix à s’éloigner de cette famille toxique, quitte à changer de nom pour ne pas être reconnue. Repartir de zéro quand on a connu le luxe et l’opulence ? Une étape difficile, surtout quand on n’a jamais eu la nécessité de travailler pour gagner sa vie. Mais au détour d’un heureux hasard, Gloria va faire la rencontre d’Estée, qui s’avérera être sa plus fidèle amie et alliée. J’ai adoré le duo formé par ces deux femmes qui tentent de s’épanouir et de se donner les moyens d’arriver à réaliser leurs objectifs respectifs. Car une chose est sûre, Estée est déterminée à développer coûte que coûte sa marque de cosmétiques et à se faire un nom dans le monde de l’esthétique, en intégrant les plus grands magasins comme le très réputé « Saks », sur la 5ème avenue de New York. Respectivement, elles vont faire preuve d’un courage sans faille, d’une détermination acharnée pour bâtir leur propre vie. Une lecture immersive dans le monde des cosmétiques, où les grandes marques se livrent une guerre sans merci, et où il reste difficile de se faire une place. Mais c’est avec brio, qu’Estée Lauder a su se démarquer en étant totalement novatrice dans le domaine par la distribution d’échantillons gratuits. Alors, un grand merci à elle pour sa détermination à vouloir mettre toutes les femmes du monde en valeur. Tu peux tout faire, à condition de le vouloir. »

Sixième roman que je découvre par l'entremise du #grandprixdeslecteurspocket2025. Merci donc aux éditions Pocket pour cet envoi. Ce roman américain nous fait découvrir la vie laborieuse d'Estée Lauder avant qu'elle ne réussisse à bâtir l'empire qu'on lui connaît. Mais on suit en première intention, en parallèle, l'existence de son amie Gloria, celle qui sert de prisme à la biographie d'Estée. En effet, le roman débute dans le New York des années 30, alors que la Grande Dépression a mis à mal l'économie américaine. Le chômage est partout, certains anciens riches sont devenus de nouveaux pauvres, et la vie est dure pour tout le monde. Gloria, 21 ans, doit pour la première fois de sa vie travailler pour subsister. Elle qui s'est toujours fait servir, qui n'a jamais manqué de rien, a coupé les ponts avec sa famille après l'arrestation de son richissime père: elle est incapable de lui pardonner ses agissements frauduleux par le biais d'abus de confiance, qui ont plongé de nombreux amis et connaissances dans la misère. Même la famille de son fiancé a été arnaquée, mettant fin à son futur mariage. C'est lors de son premier emploi dans un salon de coiffure que Gloria fait la connaissance d'Estée, qui possède un petit stand de cosmétiques maison dans l'établissement. Les deux jeunes femmes vont très vite sympathiser et s'entraider, toutes deux dotées d'une ambition et d'une détermination sans failles. Le style de ce récit est simple, fluide et très vivant: pas de longueurs, un rythme régulier qui ne laisse pas place à l'ennui. Le personnage de Gloria est intéressant et plutôt attachant; j'avais vraiment envie qu'elle s'en sorte, à tel point que certaines de ses réactions, inappropriées, m'ont agacée et amenée à bougonner devant mon bouquin pour qu'elle change sa façon de s'auto-censurer! Par contre, étonnamment (?), je ne me suis pas du tout sentie concernée par le personnage d'Estée. Bien que j'aie admiré sa ténacité, son sens relationnel et son courage à se frayer son chemin dans un domaine majoritairement masculin, les traits négatifs de son caractère (manipulation, mensonge, égocentrisme) ont eu l'effet d'un repoussoir sur moi. Toutefois, l'évocation de la vie quotidienne, de lieux emblématiques et du contexte historique des décennies que parcourt cette biographie romancée m'ont happée agréablement. Je ressors donc de cette lecture avec un sentiment positif, même si je n'ai pas eu de coup de cœur. A vous de tester!

Un roman sur l’ambition féminine, au-delà des apparences. Glamour sur la 5ème avenue retrace le parcours d’Estée Lauder à travers les yeux de Gloria, une jeune femme issue d’un milieu privilégié, qui voit sa vie basculer après l’arrestation de son père. Forcée de repartir de zéro, elle croise la route d’Estée, une femme dynamique et déterminée. Une amitié forte naît entre elles, et ne faiblira plus. Le cadre, celui de la beauté et de la mode, pourrait sembler superficiel, mais il sert surtout de toile de fond à des thématiques plus profondes : l’indépendance des femmes, leur place dans le monde du travail, leur combat contre les stéréotypes et les inégalités. À travers ces deux figures, le roman met en lumière une époque où les femmes commencent à s’affirmer autrement que par leur rôle dans la sphère familiale et ça fait du bien comme un vent de fraîcheur de suivre ces personnages auxquels on s'attache rapidement. Un récit très agréable à lire, qui aborde avec justesse des sujets encore actuels. Une belle découverte, que je recommande !

J’ai lu ce livre dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket (sélection étrangère). L’autrice nous plonge dans les années 30 à New York où deux jeunes femmes vont faire connaissance. Leur point commun est d’être pauvres après avoir connu le luxe pour l’une (Gloria) et « rêvé le luxe » pour l’autre (Estée). L’évocation du New-York des années 30, quand le krach de 1929 continuait à peser sur l’économie et l’emploi est réussie. Les deux héroïnes sont enjouées mais je n’ai pas développé d’empathie particulière pour elles car elles sont toutes les deux égoïstes et développent peu d’attachement pour les autres, et elles sont de ce fait peu attachantes. L’histoire est parfois répétitive (les diverses distributions d’échantillons). Au final, une époque intéressante mais une histoire un peu décevante.