If you could see the sun : Le livre de Ann Liang

"Et vous, que feriez-vous si vous aviez le don d’invisibilité ?" Cette question aura vraiment fonctionné sur moi car j'ai ajouté ce livre à ma PAL sans avoir lu le résumé en entier. Une fois ma lecture commencée, j'ai même été surprise par la touche de romance, j'avais peur que ça prenne le pas sur l'histoire ou pire, que l'invisibilité ne soit que secondaire par rapport à ça. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas et j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est l'héroïne. Sans être d'accord avec tout ce qu'elle pense, on ne peut s'empêcher de se demander jusqu'où on irait dans des circonstances similaires. La pression qu'elle s'inflige à elle-même, le besoin d'appartenance, son ambition dévorante, sa nécessité de contrôler son paraître au-delà de tout le reste... Au fond, ce sont des thématiques très actuelles et je trouve qu'elles ont été bien amenées et très bien traitées. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, même s'ils restent principalement là en soutien. J'ai trouvé Channel vraiment adorable et Henry... Bon, bah, il a réussi à me séduire sans l'ombre d'une hésitation. J'ai trouvé sa dynamique avec Alice crédible et authentique, une vraie réussite. Si le livre ne m'a pas entièrement convaincue, ça n'en reste pas moins une bonne lecture qui a su me séduire malgré certains éléments scénaristiques auxquels je suis moins sensible.

Je ne m’attendais pas à une lecture comme celle-ci en lisant le résumé et en entamant le récit. Je pensais avoir le droit à une histoire assez légère, et je me suis finalement retrouvée avec une métaphore originale de la société par le biais de l’invisibilité d’Alice, et une critique des privilèges des riches. Mais, ça n’a pas été pour me déplaire ! Premier roman d’Ann Liang pour moi, lu en VO, et je dois avouer que parfois j’ai un peu peiné avec le vocabulaire et la construction des phrases. Ce n’est pas particulièrement complexe, si chaque phrase est prise une par une, mais dans l’ensemble d’un roman, j’ai galéré. Ça n’a toutefois pas entâché ma lecture globale. If you could see the sun est un bon livre qui mêle un grain de fantastique à un univers académique. Alice est la première de sa division, en compétition continue avec Henry. Sauf que contrairement aux autres élèves, Alice n’est pas privilégiée. Elle vient d’une famille défavorisée et cherche par tous les moyens à se maintenir dans ce monde élitiste. Même quand ses parents lui annoncent qu’ils n’ont plus les moyens de payer ses frais de scolarité. Jusqu’à son pouvoir d’invisibilité qui apparait comme un don, ou une malédiction... Le rythme est assez bon, ce n’est pas rempli d’actions mais l’anxiété croissante d’Alice et sa peur de ne pas réussir sa vie mènent tout le récit. En fait, entre l’université et le Beijing ghost, il n’y a pas de temps creux. Cependant, la romance est, à mon sens, insignifiante. Elle manquait d’intérêt. Si j’ai eu le feeling entre Alice et Henry, celui-ci était plus amical qu’amoureux. Elle vient plutôt comme toile de fond pour que les personnages puissent évoluer, par les sentiments et surtout leur alliance autour de l’application Beijing Ghost, qui leur permet d’apprendre à réellement se connaître. J’ai apprécié de voir le voile de l’élève parfait d’Henry se lever doucement. J’ai également beaucoup aimé Alice pour ses qualités, ses défauts mais surtout ces peurs. Elle traîne cette peur de ne jamais être assez bien avec elle, ce qui la fait constamment douter, en plus de la pousser à commettre l’irréparable en tant que Beijing Ghost. Divers sujets sont abordés, tous très intéressants, mais hormis les principaux, les autres restent très en surface (ex: le passage sur le racisme aux USA). Au final, ce récit est une grande métaphore sur l’invisibilité des pauvres face aux riches, jusqu’à ce que les pauvres commettent une faute. Les pauvres, comme Alice, se sacrifient constamment pour atteindre une vie loin des dettes, au point de se mettre en danger, sans jamais avoir la certitude que l’échelle qu’ils se construisent ne sera pas détruite par les privilèges d’un plus riche. Cela se ressent particulièrement sur la fin de l’histoire. Je suis tout de même un peu déçue sur le pouvoir de l’invisibilité car s’il sert le récit par le biais de la métaphore, je le trouve malheureusement un peu oublié au bout des deux tiers du récit. On en reparle seulement à la fin très brièvement parce qu’Alice découvre qui elle est, au-delà des notes, de son pouvoir, de sa classe sociale.

Helloooo ! Aujourd'hui, on se retrouve après quelques mois d'absence (oui, je m'en excuse) mais je dois dire que je n'ai ni eu le temps ni vraiment l'envie d'écrire, mais me revoici, me revoilà, prête à rattraper mon retard ! (oupsi!) If you could see the sun raconte l'histoire d'Alice, une lycéenne qui vit dans une famille qui peine à joindre les deux bouts, notamment à payer son lycée extrêmement connu et réputé, mais également très cher. Alors quand ses parents veulent l'envoyer dans un autre lycée en raison des frais de scolarité et qu'elle s'apprend un don d'invisibilité, ni une ni deux, elle va monter une application avec son rival de classe pour faire profiter de son pouvoir anonymement à des élèves de son lycée en échange d'argent. Cependant, au fil des missions, elle va découvrir des secrets, de plus en plus durs à cacher jusqu'à devoir réaliser un travail très bien payé, mais franchement illégal et dangereux. Mais combien de temps peut-on jouer avec les limites de la loi sans de se compromettre pour de bon ? J'avais déjà lu un livre de l'autrice, This Time it's Real, et clairement, j'ai hâte que ces autres livres sortent en français parce que je pense qu'elle va rentrer dans le top des autrices dont je pourrais lire les livres sans lire le résumé ! Son précédent livre était une romance, donc la trame principale était la romance. Dans ce livre, la romance prend une part importante, mais la véritable trame est le pouvoir d'Alice. J'ai bien aimé le personnage d'Alice, nuancé, mais pas trop non plus, ce qui les rend réel et irréel en même temps (ça a du sens ce que je dis même ?). J'ai annoté ce livre et je peux vous dire que la plupart de mes annotations sont les petites phrases de Henry à l'attention d'Alice. On s'imagine la romance comme un rivals-to-lovers (à ne pas confondre avec enemies-to-lovers !!), mais on sent dès le début que c'est à sens unique. J'ai beaucoup aimé l'attention que porte Henry à Alice. Mais je ne comprends pas quand, dans les romances, tout le monde a capté que le love-interest était fou in love de la protagoniste, mais que bizarrement, la personne intéressée n'a toujours pas compris, mais bon... J'ai bien aimé les thématiques abordées, comme le racisme, la pression scolaire et sociale. Peut-être le seul et unique point à relever de ce livre, c'est la fin. La fin en elle-même est bien, mais j'aurais voulu le pourquoi du comment elle a reçu son pouvoir. On croirait vraiment que Dame Nature, elle a joué aux fléchettes un jour en se disant, "tiens, si je tire ici, je donne le pouvoir d'invisibilité à Alice [...]". Et inévitablement, elle a bien tiré. Bref, tout ça pour dire que c'est un peu tombé comme un cheveu sur la soupe. En bref, c'est une très bonne lecture, proche du coup de cœur, qui pourra plaire aux fans de l'autrice comme à ceux qui ne l'ont jamais lu.

Alice est une élève boursière dans une grande école. Ses parents sont loin d'être des personnages célèbres et riches comme ceux de ses camarades. Un jour, la sentence tombe : ses parents n'ont plus les moyens d'avancer les frais non couvert par la bourse pour financer ses études et donc à la rentrée, elle devra choisir un nouvel établissement. Le monde d'Alice s'effondre... Alors quand, comme par magie, elle commence à avoir le don d'invisibilité, elle se dit que c'est sa chance ! Avec Henry, son redoutable rival, elle va monter un stratagème pour essayer de gagner à temps l'argent manquant. Mais cela est loin d'être sans danger... J'avais adoré This time it's real de la même autrice et j'avais hâte de retrouver sa plume dans un nouveau récit. Je n'ai pas été déçue ! Encore une fois, Ann Liang a su m'embarquer dans son récit avec des personnages forts et une intrigue bien ficelée. Je vous recommande fortement cette lecture !