Interfeel : Le livre de Antonin Atger

Interfeel, Antonin Atger éditions PKJ, janvier 2020, 544 pages : L'histoire se passe dans l'avenir. La technologie s'est développée à un tel point qu'il existe désormais un réseau qui permet de partager ses émotions : Interfeel. Chacun possède une Opale, un « caillon », une merveille de technologie qui prolonge la personne et qui permet de réguler ses émotions. Nathan a toujours vécu avec Interfeel et avec son Opale. Il va toujours au lycée (même si les cours ont évolué). Nathan a des amis qui vivent aussi dans ce monde virtuel et futuriste : comme Hanek, celui qui fait du sport sur vidéo. Il n'est plus possible de cacher ses émotions : quand on aime quelqu'un, la personne est aussitôt au courant – Nathan peut aussi connaître les sentiments de la personne à son sujet. Il en est aisni de la personne qu'il aime. Mais un drame se déroule sous les yeux de Nathan, ce qui va changer la perception de ce qu'il vit. Il se fait convoquer par un policier des Forces Spéciales qui s'interroge sur sa façon de vivre l'événement et sa façon de réagir désormais. Le roman permet une réflexion autour de l'idée de la liberté ou d'autres notions philosophiques. Les cours au lycée intercalent des moments de réflexion - Nathan et ses amis sont d'ailleurs censés participer : qu'est-ce qu'une servitude volontaire ? Comment vont réagir Nathan et ses amis face aux convocations et au fait de s'immiscer dans leur vie privée ? le danger de la fin de toute intimité et de toute vie privée se fait jour peu à peu. Leur choix ne se fait pas attendre ... Leur décision va faire d'eux des parias et mettre en danger plus d'une personne. Les personnages se présentent comme des adolescents qui ne savent plus réguler leurs émotions d'eux-mêmes, ni même qui ils sont finalement : s'ils étaient privés de leur Opale, quelles émotions vivraient-ils ? Les personnages sont attachants – le lecteur sent les failles de certains d'entre eux – notamment de Livia-. Quel est donc son secret ? Ce roman de science-fiction est riche, dense, dynamique : il entraîne le lecteur dans des péripéties qui modifient la vision du monde de Nathan. L'intrigue avance bien. J'ai d'ailleurs passé la nuit sur le roman (c'est dire). le récit permet de réfléchir sur le monde actuel, envahi de technologie.. Il présente un univers surprenant à sa façon, avec des rebondissements inattendus. Il dénonce le risque de main mise sur les citoyens d'un réseau connecté à tous - avec le risque de perte de liberté que cela implique. La fin ouverte laisse toutefois le lecteur sur sa faim : elle donne envie de savoir ce qui se passe par la suite... Quel secret cache Interfeel ? Peut on vivre sans le réseau aujourd'hui ? Et que vont devenir Nathan et ses amis?

J’ai du lire ce livre au lycée suite à un devoir de philosophie où nous devions choisir un livre et ensuite en parler aux autres. Ce livre reste gravé dans ma mémoire. Il est prenant et m’a fait ressentir tellement d’émotions! Je le conseille fortement au lecteur débutant qui aiment ce côté « futur proche » !!!

« Interfeel » d’Antonin ATGER m’a mise tenue en haleine, car j’ai dévoré le premier tome de cette série qui en compte trois. Les aventures se succèdent, les rebondissements aussi. Et la réflexion sur notre société, sur ce qui donne sens à notre vie, sur la façon dont l’adolescent cherche à se construire, sur les phénomènes d’emprise ne manquent pas, dans des formules efficaces et percutantes. Un roman à recommander.

Je ne connaissais absolument pas ce livre, ni même l’auteur, et je dois dire que c’est une très belle découverte ! On m’a offert ce livre en cadeau de Noël, et je l’ai dévoré ! Déjà, je vais parler de l’univers. On se trouve donc dans un futur proche, où la technologie est omniprésente. Tout fonctionne grâce à la technologie et aux hologrammes, les livres et les feuilles ça n’existe plus. Et le réseau social unique, Interfeel, permet de communiquer avec les autres par écrit, mais aussi par les émotions. Si vous avez peur, tout le monde autour de vous ressentira cette peur, idem pour la joie, ou l’amour. J’ai trouvé cela très intéressant, l’auteur nous décrit comment ce réseau est né, et comment tout à basculé progressivement du monde que nous connaissons à celui que l’on retrouve dans le livre. Au niveau des personnages, j’ai beaucoup aimé leur hétérogénéité et leur complexité. Ce qui m’a énormément plu, c’est la façon dont Nathan découvre les émotions grâce à Élizabeth, on dirait un enfant qui apprend à déchiffrer le monde qui l’entoure. Chaque personnage a ses qualités et ses défauts, ses points forts et ses faiblesses, et la façon dont l’auteur exploite chaque faille est incroyable. Parmi tous les amis de Nathan, Hanek est celui qui m’a le plus intrigué. J’ai envie d’en apprendre plus sur ses secrets ! Et puis il y a le Tatoueur, j’avoue que ce personnage m’en a fait voir de toutes les couleurs. Pour finir, on va parler du plus intéressant bien sûr : l’histoire. Qu’est-ce que je l’ai adoré ! A chaque fois que je pensais comprendre comment les choses allaient se finir, un nouvel élément venait tout perturber et je ne savais plus ce que je devais croire. Ce qui avait le don à la fois de me frustrer et de me surprendre. Le nombre de retournements de situation est incroyable, et on ne les voit jamais venir ! En clair, pas d’ennui possible avec ce roman, car il est loin d’être linéaire et surtout, il chamboule toutes vos convictions. Et en un sens, on y retrouve une belle dénonciation de la cyberdépendance, dans le sens où il nous démontre les dérives que peuvent provoquer les réseaux sociaux, leur effet sur notre vie lorsqu’on y est accro, et comment malgré tout il est possible de s’émanciper de toute cette technologie.