La cité de l'oubli : Le livre de Sharon Cameron

Tous les 12 ans, les habitants de Canaan subissent l'Oubli. Du jour au lendemain, plus personne n'a aucun souvenir. Pour savoir qui ils sont, avec qui ils sont mariés, leurs enfants, leur travail, ils écrivent dans un livre qui ne doit jamais les quitter. Mais alors qu'elle était encore petite Nadia n'a rien oublié la dernière fois... Ce one-shot a un principe vraiment très sympa. J'ai eu un peu du mal à accrocher dans le début (mais je n'étais peut-être pas dans une bonne période), mais la suite est vraiment prenante. Un peu dans les ambiances dystopies, c'est une jolie petite découverte !

La cité de l'oubli Bienvenue à Canaan où tous les habitants vivent en permanence avec le livre de leur vie attaché à leur personne. Ils y consignent tout ce qui leur semble important les concernant parce que tous les 12 ans Canaan oublie et repart de zéro et égarer son livre au moment de l'oubli veut dire vivre sans plus aucun souvenir. Mais Nadia, elle, n'est pas affectée par ce phénomène. Elle garde le secret et fait des découvertes surprenantes qui vont changer la vision qu'elle a de son univers. Ce roman jeunesse m'a beaucoup plu, les personnages sont attachants et se débrouillent sans mal dans leur vie quelque peu chaotique. Le récit prend une tournure innattendue mais cela ne fait que le nourrir d'autant plus et apporte des réponses aux questions que l'on se pose dont la principale: pourquoi ce phénomène d'oubli? Mais ce roman met aussi en avant la nature humaine et ses faiblesses. Est-ce que si on donnait une autre chance aux humains de faire mieux ? La saisiront ils ? A partir de 13 ans.

#10084;#65039; Coup de cœur #10084;#65039; J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, car les explications sont données au compte-goutte, ce qui rend le début un peu complexe. Cela dit, au bout de quelques chapitres, j’ai été embarquée dans le récit. Nadia est la seule habitante de Canaan à ne pas avoir subi l’Oubli, un mal mystérieux qui touche les résidents de la cité tous les douze ans. Le prochain Oubli approche et la jeune fille est déterminée à empêcher le phénomène de se reproduire. À cette fin, elle accepte l’aide de Gray, un jeune homme qui ne la laisse pas insensible… Ensemble, ils vont découvrir un énorme secret. J’ai adoré cette histoire. Déjà parce qu’elle est en un seul tome. Mais surtout parce que le word building est génial ! Il y a de nombreux personnages, mais on les reconnaît facilement. Quand j’ai compris ce qui se passait vraiment, j’ai trouvé l’idée excellente. Le personnage de Nadia est touchant. Elle vit beaucoup de drames qu’elle ne peut pas oublier, ce qui est d’autant plus douloureux. Elle parle peu, ne se lie pas d’amitié facilement. Et pourtant… Gray va réussir à l’apprivoiser. Petit à petit, leur relation va évoluer, et elle est vraiment mignonne. Pas de vulgarité, ni de scène explicite. Un peu de violence à la fin tout de même, je préfère avertir le lecteur. Bref, une histoire comme je les aime ! Je ne manquerai pas de la relire, j’en suis persuadée, d’autant qu’elle est très inspirante ! ^^

Pour être honnête, au départ, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. La plume, ou peut-être la traduction, me paraissait peu fluide : des phrases tantôt très courtes, tantôt trop longues, des tournures qui me faisaient buter sur certains mots... Mais finalement, plus j’avançais, plus ces impressions se sont estompées. Une fois l’intrigue lancée, j’ai été happée. Le concept de l’Oubli est à la fois fascinant et glaçant : tous les douze ans, les habitants de Canaan perdent leurs souvenirs… Sauf Nadia. Dans cette ville où la mémoire repose sur des livres et où la vérité est figée, le doute s’installe. Peut-on faire confiance à ce qu’on lit ? À ce qu’on nous dit ? Ce roman m’a vraiment fait penser à 1984, avec ses récits manipulés et son passé contrôlé. L’univers est immersif, même si j’ai mis un peu de temps à en comprendre les codes (comme les cloches, qui désignent en fait les heures !) mais c’est riche, cohérent et intriguant. J’ai adoré l’aspect artisanal et sans technologie, qui renforce l’ambiance hors du temps : la fille de la teinturière, du planteur, du souffleur de verre. Et aussi, j’ai beaucoup aimé Nadia. Rebelle, farouche, peu sociable de prime abord : elle m’a fait penser à Katniss d’Hunger Games. Une héroïne qui ne se contente pas de suivre, mais cherche à comprendre, quitte à tout remettre en question ! En résumé, c’est une dystopie qui coche tous les codes du genre, et c’est exactement ce que j’aime. Si j’ai eu des doutes sur le début, la suite m’a complètement emportée ! J’ai particulièrement aimé tout ce que le roman soulève comme questionnements sur la mémoire, la vérité, l’identité et la manière dont on façonne le passé.