La foire aux vanités : Le livre de William Thackeray
Le grand roman de l'arrivisme Fille d'un artiste bohème et d'une danseuse, Becky Sharp est sans ressources, mais elle a de l'esprit, du charme et de l'ambition. Cela devrait suffire, pense-t-elle, pour obtenir un titre, une rente et des terres.Entrée comme gouvernante dans l'honorable famille Crawley, l'intrigante parvient très vite à prendre le père et le fils dans ses filets. C'est ce dernier qu'elle épouse, entamant aussitôt une carrière d'arriviste. Bientôt, elle tirera les ficelles des pantins de la " foire aux vanités ": le couard et fat Joseph Sedley, frère aîné de son amie Amelia ; son propre mari, incapable et endetté, qu'elle mène à la baguette ; le frère de celui-ci, un rustre avare et stupide; la tante Mathilda, courtisane fanée, avide de cancans; le capitaine Osborne, dandy corrompu et blasé; lord Steyne, vieillard odieux qui la couvre de bijoux ; et tant d'autres qui gravitent autour d'elle dans l'espoir d'obtenir ses faveurs.Tour à tour passionnée, capricieuse ou dévote, Becky va d'intrigue en intrigue, parvenant, par la ruse et le mensonge, à se tirer des situations les plus délicates. Sous divers masques, l'aventurière traversera ainsi toutes les strates de la société géorgienne, sous l'œil du génial satiriste que fut Thackeray.
De (auteur) : William Thackeray
Traduit par : Lucienne Molitor
Préface de : Mary James Darmesteter
Ressources
- La foire aux vanités - Archipoche Télécharger
Expérience de lecture
Avis Babelio
david19721976
• Il y a 1 mois
La foire aux vanités, marque une réaction contre le romantisme et les excès de l'imagination, un retour à la raison et à la nature. William Thackeray fut le premier régénérateur social de son siècle, comme le rapporta Charlotte Bronté. Son observation aiguë s'exerce sur tout ce qui manque de naturel ou de sincérité. Il combat l'égoïsme ou l'affectation avec une ironie mordante, une verve satirique, un don rare de la caricature et de la drôlerie. Il nous conte l'histoire de trois familles à la fin du dix-huitième siècle et les manœuvres intrigantes de Betty Sharp. On lui a reproché de ne pas avoir mis autant de soin à la composition de ses oeuvres précédentes. Dans la foire aux vanités, on retrouve la puissance de l'analyse, la finesse de pensée, le naturel du style, la variété et la saveur du vocabulaire qui font oublier certaines faiblesses...
Kozmic_Blues
• Il y a 3 mois
Quelle aventure que la lecture de ce beau pavé ! Dans ce roman que l’auteur nous présente comme étant « sans héros », on suit la vie d’un personnage central : Rebecca Sharp, une femme ambitieuse et prête à tout pour obtenir le statut social qu’elle souhaite et l’argent. Becky est un personnage que l’on adore détester, arriviste au possible, manipulatrice mais aussi indépendante, libre, rusée et pleine de ressources, ce qui était assez avant-gardiste pour l’époque de publication de la Foire aux Vanités, entre 1847 et 1848, pétrie de morale victorienne. Le second personnage important de ce roman que l’on suit est Amelia, personnage sensible et naïf, aux antipodes de Becky. C’est une satire sociale particulièrement savoureuse. J’ai adoré le ton employé par le narrateur et j’ai ri à de très nombreuses reprises. J’ai également adoré le fait que l’auteur s’adresse très régulièrement directement à nous, lecteurs, et nous prennent comme témoins, le fait de nous apostropher et de nous inciter à porter un jugement sur les agissements des personnages. J’ai eu un coup de cœur tout particulier pour le personnage de William Dobbin pour sa loyauté qui fait du bien dans cet univers où semblent régner les faux-semblants et l’hypocrisie. Ce fut une réelle belle surprise, je ne sais pas pourquoi mais je n’avais pas imaginé que je prendrais autant de plaisir à le lire. Avant même de le commencer, j’avais même prévu un autre roman, un recueil de poèmes et une BD à lire en même temps pour faire des pauses. Au final, une fois lancée dans ma lecture, je n’avais pas du tout envie de lire autre chose. Puis, quand j’ai refermé le livre après l’avoir terminé, j’ai eu un sentiment que je n’avais pas eu depuis longtemps, une tristesse, une mélancolie, une nostalgie, à l’idée de devoir quitter des personnages avec lesquels j’avais passé du temps. Si ce n’est pas la preuve d’un livre réussi, je ne sais pas ce que c’est…
germ1tor
• Il y a 4 mois
La Foire aux vanités (Vanity Fair) est une satire sociale mordante qui dépeint la société anglaise du début du XIX#7497; siècle, en particulier durant les guerres napoléoniennes. Il met en scène deux héroïnes aux caractères opposés: Becky Sharp, ambitieuse et manipulatrice, et Amelia Sedley, douce et naïve. Becky, issue d’un milieu modeste, cherche à s’élever dans la société en usant de ruse et de charme. Engagée comme gouvernante, elle est intelligente, opportuniste et dénuée de scrupules. Elle épouse secrètement Rawdon Crawley, un officier sans fortune, espérant ainsi hériter de son riche oncle, Sir Pitt Crawley. Amelia est quant à elle l’antithèse de Becky. Elle est issue d’une famille bourgeoise et épouse George Osborne, un dandy égoïste qui meurt à la bataille de Waterloo. Entièrement dévouée à son fils, elle refuse l’amour du fidèle capitaine William Dobbin, ami intime de Rawdon Crawley. Publié en feuilleton en 1847-1848, il faut accepter et lire ce roman de William Makepeace Thackeray comme tel. À un chapitre, un épisode d’une chronique savoureuse et sans concession des moeurs anglaises. Le roman dénonce l'hypocrisie et la vanité d'une société obsédée par l'argent et le statut social, où les valeurs morales sont souvent sacrifiées à l’ambition. Il présente une intrigue foisonnante, avec de nombreux rebondissements et une galerie de personnages variés, auxquels inévitablement on s’attache malgré tous leurs travers. Cette structure en épisodes rend la lecture vivante après avoir fait toutefois abstraction de quelques incongrues digressions. Thackeray adopte un ton ironique de bout en bout et se présente en narrateur omniscient, prenant à témoin un lecteur nécessairement attentif. Si j’ai apprécié son regard cynique sur la société aristocratique et sur la nature humaine, j’ai donc trouvé Thackeray par trop intrusif. Il intervient fréquemment dans le récit pour commenter les actions de ses personnages et interpeller le lecteur. Il joue un rôle de moraliste désabusé, soulignant la vanité et la futilité des ambitions humaines. J’ai trouvé le procédé répétitif, lourd et nuisant à l’intrigue en introduisant cette perfide distance. Thackeray dans La Foire aux vanités use d’une combinaison d’ironie mordante, de réalisme critique et de narration vivante, ce qui fait de ce roman volumineux, une aimable satire et toujours actuelle des ambitions humaines, une pièce de théâtre burlesque bien souvent. Mais loin à mon sens de la verve et profondeur des chapitres de la Comédie Humaine de notre cher Balzac.
Rominath
• Il y a 5 mois
Grande fresque où l'on va suivre pendant 20 ans la vie de deux jeunes filles à leur sortie de la pension jusqu'à la "vieillesse" de leurs 40 ans (sic...). À travers cette longue histoire, c'est tous les comportements humains qui sont dépeints. La soif de pouvoir, la cupidité, l'ingratitude... Évidemment les personnages sont caricaturaux et empreints de la morale de leur temps, pourtant je ne l'ai pas trouvé si décalé. Bien que le décors soit celui du 19eme, l'histoire pourrait allègrement se transposer dans le monde contemporain. Tous les personnages sans exception sont bourrés de défauts et pour certains franchement exaspérants. [masquer] La palme revient pour moi à cette idiote d'Amelia qui est totalement aveuglée par l'amour et va sacrifier 15 ans de sa vie pour un mari défunt qui s'il avait vécu l'aurait condamnée à une vie de misère. C'est le pur produit féminin de son époque, dressée à se soumettre à son maître et époux, peu éduquée, naïve... Bref, elle m'a énervé. Au contraire, le seul personnage qui pour moi sort du lot est Rebecca. Tout l'opposé d'Amelia, probablement parce que c'est le seul personnage qui n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Elle est vive, elle est capable de se sortir de toutes les situations et en tire toujours le meilleur. Ce n'est clairement pas un modèle, le genre de personne qui met tout le monde dans la panade mais elle reste mon personnage préféré. [/masquer] Vous l'aurez compris, c'est un roman très riche, très drôle (l'acidité de l'écriture est toute anglaise) et on ne s'ennuie pas une seconde.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
-
- EAN
- 9782377352562
-
- Collection ou Série
-
- Format
- Livre numérique
-
- DRM
- Filigrame numérique
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
10,99 € Numérique