La Haine qu'on donne : Le livre de Angie Thomas

Juger le réalisme des banlieues serait difficile puisque je ne connais pas ce milieu, mais il y avait une réelle bienveillance de l’autrice à travers Starr. Celle-ci se retrouve partagée entre deux mondes extrêmement différents, contrainte de se créer un nouveau personnage dans son lycée pour ne pas être jugée ou critiquée sur une attitude « ghetto ». Durant tout le récit, on sent son mal-être vis-à-vis de cette dissociation, qui ne fait qu’empirer suite à la mort de Khalil et avec l’explosion de son quartier face au meurtre laissé impuni. En tant que témoin, elle est alors forcée à un cheminement personnel. : doit-elle parler pour réclamer justice ou se taire pour ne pas s’attirer les colères de gangs ? Naît ainsi son militantisme, nourrit depuis des années par les influences enseignées par son père puis par les échanges qu’elle a avec son entourage. Starr est alors admirable par son courage et sa resilienc La dimension familial est très importante puisque ce militantisme est un héritage. Il est intéressant de voir des figures importantes de l’histoire afro-américaines ou des artistes noirs disparus continuer d’influencer encore aujourd’hui : Tupac, Malcom X ou les Black Panthers, au point où le Programme en 10 points de ces derniers devient un code de vie. Ce roman est avant tout une dénonciation des violences policières, notamment sur les personnes noires et issues de banlieues. L’autrice montre le caractère systémique et raciste des meurtres commis sur un doute, et la façon dont les journalistes cherchent à à blâmer la victime sur des suppositions comme si être dealer justifiait de se faire abattre. Bien que triste et scandaleuse, la fin est malheureusement réaliste et ne m’a donc pas surprise. Et alors que le quartier de Starr ne veut que protester pacifiquement contre ces violences, ils se font aussitôt gazer et matraquer, et montrés comme responsables des destructions. Presque dix ans après la parution, il est révoltant de voir que la situation n’a pas évolué.

J'ai hésité entre 3 et 4 étoiles. Définitivement pour les ado. Histoire très américaine.

Une lutte contre l’injustice Va-t-elle choisir de se taire ou va-t-elle se battre contre les injustices ? Starr Carter, une adolescente noire de 16 ans, a plusieurs problèmes en suivant son quotidien entre son foyer dans un quartier pauvre et très violent de Garden Heights, et son école, c’est un lycée privé où se trouvent des élèves blancs et riches. Lors d’un accident à Garden Heights, Starr est témoin du meurtre de son meilleur ami d’un policier dans la rue qui se déclencha après un contrôle routier où Khalil ne tenait pas son permis de conduire. Après la déformation dramatique des faits par les médias, elle doit choisir d’affronter ce qu’elle a vu. Au fur et à mesure, elle comprend qu’être silencieuse, c’est permettre l’injustice, elle décide donc de se battre contre l’injustice et le racisme même si ce n’est pas facile. Ce livre est bien à lire car : il aide à comprendre le racisme et les violences policières, il montre combien il faut de courage dénoncer la vérité. C’est une histoire fascinante et émotive avec une héroïne intéressante. Si vous voulez un livre à lire et réfléchir contre les inégalités racistes, c’est celui-ci.

Un roman que j'ai tant repoussé et j'aurais pas dû. C'est un coup de cœur. Une découverte incroyable. Entre le sujet et la plume, j'ai été totalement addict. Le début a été difficile par le manque de concentration et ensuite je l'ai dévoré jusqu'à veiller tard. Il traite plusieurs sujets, la justice, le racisme, la violence. Il tape dans la société et pour "un genre de personne". Malgré que je ne vis pas ce qu'ils vivent, j'ai ressenti beaucoup de colère et beaucoup de propos qui m'ont dérangé et pourtant c'est la réalité. C'est un roman que tout le monde devrait lire.