À la lisière du monde : Le livre de Ronald Lavallée
Grand Nord Canadien, 1914. C'est le poste le plus avancé de la civilisation. Et quelle civilisation ! Des ivrognes, des prostituées, des trafiquants d'alcool... Est-ce cette faune minable que Matthew Callwood, le nouveau policier du village, va devoir mettre au pas ?
Très vite pourtant un autre gibier attise sa curiosité. On dit qu'il a tué femme et enfant, et qu'il se terre là-haut, dans la forêt boréale – si tant est qu'il existe. Commence alors, entre le flic idéaliste et le tueur légendaire, une traque féroce et sans concession. Un duel en territoire hostile, à la lisière de la justice humaine et de la pure prédation...
" Une fois les premières pages lues, c'est comme si on avait basculé vers ailleurs, sans retour en arrière possible avant la toute fin du livre... Fascinant. "
Le Progrès
" Une surprise : l'originalité du récit, la qualité d'écriture, la richesse du contenu, historique et anthropologique. "
La Croix
" Ce roman d'aventures drôle et sombre, au style épuré, plaira particulièrement aux amoureux des grands espaces. " Librairie L'Intranquille (Besançon)
De (auteur) : Ronald Lavallée
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Etoile0308
• Il y a 5 mois
Suite à des avis parus sur Babelio je me suis laissé tenter par à la lisière du monde. L’action se passe en 1914 dans le grand nord Canadien où un policier jeune va être envoyé. On est ici dans la grande nature à la limite de la civilisation avec des personnages typiques. Dans cette région on va retrouver des prostituees des personnes issues des communautés autochtones et le choc pour ce nouvel arrivant va être important. Car ici tout est différent avec ses trafics et cette population habituée à vivre dans des conditions difficiles, le choc de civilisation va être important des 2 cotés. Il va de son côté s’intéresser à poursuivre une sorte de légende qui aurait tuer femme et enfants et qui vivrait à la limite de la vie sauvage. On plonge ici dans un univers très naturel dans les grands espaces où chaque voyage s’apparente à une aventure ou expédition avec ses dangers malgré la beauté des paysages. L’univers est parfaitement reconstitué on sent le froid les espaces et la vie sauvage. La traque est prenante et les personnages secondaires apportent quelque chose J’ai apprécié l’histoire qui sort de mes habitudes de lecture, pour en faire un coup de cœur il me manque un petit quelque chose peut être des passages qui m’ont semblé un peu moins prenants. Peut être est ce volontaire pour nous faire ressentir l’ennui de ces grands espaces. Mais ça reste une lecture intéressante
Cindygenang
• Il y a 5 mois
L'expression « à la lisière du monde » prend une résonance particulière dans ce roman éponyme de Ronald Lavallée. Elle évoque un lieu à la fois physique et métaphorique, où les frontières s'estompent et où les personnages sont confrontés à leurs propres limites. L'histoire se déroule dans le Grand Nord canadien, en 1914, à l'aube de la Première Guerre mondiale. Ce territoire sauvage et isolé représente la lisière du monde civilisé, un endroit où les règles et les conventions sociales s'effacent. Les personnages, souvent des marginaux ou des fugitifs, cherchent refuge dans cette nature hostile, loin des regards et des jugements. La lisière du monde est aussi un lieu de confrontation intérieure. Les personnages sont amenés à explorer leurs propres limites, à affronter leurs peurs et leurs démons. La nature sauvage, avec ses dangers et ses défis, agit comme un révélateur, mettant à nu les faiblesses et les forces de chacun. Pour certains, la lisière du monde représente la liberté, la possibilité de vivre en marge de la société, selon leurs propres règles. Pour d'autres, c'est un lieu d'isolement, où la solitude et le désespoir peuvent mener à la folie. Bref, beaucoup d'ambivalence dans ce roman, à l'image des personnages ! J'ai beaucoup apprécié ma lecture qui est un savant mélange entre le roman noir et le nature writing ! On suit la traque de Moïse Corneau par Matthew Callwood, une traque qui va amener plus de réponse que de questions. Qui va permettre aux deux protagonistes une rédemption et ce malgré les embuches Le principal petit point noir que je pourrais trouver à ce roman est le langage utilisé par le romancier et l'utilisation du présent qui me semble plutôt anachronique étant donné l'époque à laquelle se déroule l'intrigue. Mais dans l'ensemble cette lecture a été très agréable.
Gloria4520
• Il y a 6 mois
Ce petit roman m’a d’abord attirée par sa très belle couverture. On y suit Matthew Callwood, un jeune homme de 24 ans issu d’une famille aisée qui, après une déception sentimentale, s’engage dans la police et demande son affectation dans une région reculée et déshéritée du Grand Nord canadien. Il ne s’y passe pas grand-chose : c’est une zone de non-droit, majoritairement habitée par des Autochtones et éloignée des logiques de la loi anglaise. Ici, le temps s’écoule au rythme de la nature, non de celui des hommes. Nous sommes en terre sauvage, en plein cœur des forêts boréales. Andrew s’ennuie ferme. Mis à part quelques trafiquants d’alcool, il est laissé à son désœuvrement. Alors que la Grande Guerre frappe aux portes de l’Europe, il rêve de combattre sur le front français plutôt que de dépérir dans cette nature indomptée. Mais ses supérieurs ne l’entendent pas de cette oreille. Il décide alors de se lancer dans une traque : celle d’un fugitif accusé d’avoir tué sa femme et son enfant, un homme qui vit reclus au cœur de la forêt depuis des années. Le fugitif a appris à survivre, à tirer parti de ce que la nature lui offre, à devenir un fantôme. Mais cette chasse à l’homme ne se déroule pas comme prévu. Dans ces forêts hostiles, sous une météo impitoyable du Grand Nord, rien n’est facile. Et peu à peu, un lien ténu, invisible, se tisse entre le policier et le fugitif, semant le doute dans l’esprit de Matthew. Une lecture frigorifiante ! Des paysages grandioses, des terres hostiles… J’ai eu froid, j’ai senti les piqûres imaginaires de taons et de moustiques, j’ai eu faim ! Pari réussi pour l’auteur, qui m’a transportée loin, très loin, dans les territoires sauvages du Canada, à une époque lointaine. Une lecture immersive où la nature côtoie l’âme humaine.
CatherineLavaud
• Il y a 6 mois
À la lisière du monde, là où la civilisation s’effiloche pour laisser place à l’indomptable, Ronald Lavallée nous entraîne dans un huis clos à ciel ouvert, où la nature n’est pas seulement un décor, mais un personnage à part entière. Dans ce Grand Nord canadien, glacé et inhospitalier, Matthew Callwood, jeune policier idéaliste, se lance dans une traque obsessionnelle, bien décidé à retrouver Moïse Corneau, cet homme qui hante la forêt comme une ombre insaisissable. Mais, dans cet univers où l’horizon se confond avec l’infini, les rôles s’inversent et le chasseur devient la proie. Dès les premières pages, le froid s’infiltre entre les lignes, mordant la peau du lecteur aussi sûrement que le vent boréal. Lavallée excelle dans l’art de l’immersion : on patauge dans la boue des marais, on frissonne sous la morsure du blizzard, on écoute, le souffle suspendu, le craquement sinistre d’une glace trop fine sous nos pas. La nature n’a que faire des ambitions humaines ; elle se contente d’observer, implacable, et de reprendre toujours ses droits. L’auteur joue avec ses personnages comme un trappeur avec ses pièges. Matthew Callwood, dans son uniforme trop grand d’idéalisme, découvre vite que la justice est un concept bien fragile sous ces latitudes. Ses collègues, plus prompts à lever le coude qu’à lever le petit doigt, l’accueillent avec une indifférence teintée d’ironie. Quant aux habitants du village, ils survivent plus qu’ils ne vivent, oscillant entre résignation et fatalisme. Dans cette ambiance poisseuse, Callwood s’obstine, s’enlise et se perd peu à peu. L’homme qu’il traque n’est peut-être pas le monstre qu’on lui a dépeint, et ce duel en apparence limpide se trouble, se nuance, jusqu’à devenir un face-à-face vertigineux avec lui-même. La plume de Lavallée, à la fois brute et poétique, sculpte chaque paysage et chaque émotion avec une précision chirurgicale. Si l’écriture, parfois abrupte, peut surprendre, elle épouse parfaitement l’austérité du récit. Le texte respire la rudesse des éléments, la solitude oppressante et cette violence sourde qui couve sous la glace. Et pourtant, çà et là, quelques éclats de beauté surgissent, comme des aurores boréales dans une nuit trop noire : une description ciselée d’un vol d’oies sauvages, une lueur d’humanité dans un regard fatigué, une amitié qui se devine entre les lignes. À la lisière du monde est un roman où l’homme et la nature s’affrontent dans un combat inégal, où l’espoir s’accroche aux branches comme une feuille trop fragile pour l’hiver. Un polar teinté de nature writing, où la survie se décline sous toutes ses formes, et où chaque pas en avant est une plongée plus profonde dans l’âme humaine. Une lecture intense, glaciale et envoûtante, qui laisse en bouche un arrière-goût de givre et de cendres. À recommander à ceux qui aiment se perdre dans les immensités sauvages, là où le silence en dit plus long que les mots et où l’homme, bien souvent, n’est qu’un intrus de passage. Je remercie Masse Critique de Babelio ainsi que les éditions Pocket pour m’avoir offert cette magnifique histoire et pour m’avoir permis de me fondre dans ce grand désert blanc emprunt de tant d’émotions.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782266344647
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 384
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,00 € Poche 384 pages