La maison de Noctombre : Le livre de Jack Mackay
Après la mort de leur mère, Gwen, Roger et les jumelles Cerise et Noisette partent vivre sur la petite île de Noctombre avec leur beau-père, Henry. Là-bas se trouve la maison que leur grand-mère leur a léguée. Mais, à peine le seuil franchi, Gwen sent que quelque chose ne va pas. Quelle est cette moisissure qui se répand à vue d'oeil sur les murs ? À qui appartiennent ces yeux dorés terrifiants aperçus dans sa chambre ? Même Esmé, la jeune femme chargée de s'occuper des enfants, semble menaçante. Alors que les ombres se propagent, Gwen, Roger, Cerise et Noisette devront affronter leurs peurs pour vaincre ce qui se cache dans la pénombre.
De (auteur) : Jack Mackay
Traduit par : Éric Betsch
Expérience de lecture
Avis Babelio
Lire-une-passion
• Il y a 1 semaine
Voilà le genre de roman jeunesse spookie que je recherchais et voulais lire ! Si les premiers chapitres servent à planter le décor, le reste est absolument génial. J'ai autant frissonné qu'adoré ma lecture. Si j'ai eu du mal à entrer dedans dès le premier chapitre, il ne m'a cependant pas fallu énormément de temps pour comprendre que c'était le genre de lecture spookie que je cherchais au moment de l'automne. Et encore, j'aurais presque dû le garder pour la semaine d'halloween, tant certains passages étaient plutôt cringe. J'ai tout aimé dans ce roman : l'ambiance cringe, les personnages, la plume de l'auteur. Mais surtout, j'ai eu beaucoup d'empathie pour Gwen, cette jeune fille qui voit assez vite que quelque chose ne va pas mais que personne ne la croit. Ni son frère de qui elle semble proche, ni ses sœurs qui sont trop jeunes pour comprendre, ni son beau-père, l'adulte de la maison qui aurait dû la prendre au sérieux. Et on en parle de cette "nounou" flippante ou bien ? J'ai eu l'impression de me retrouver face à la sœur d'Ombrage et OMG, c'est qu'elle fiche les frissons ! J'ai eu tellement envie d'entrer dans le roman pour la virer à coups de pied aux fesses. Quant à l'intrigue en elle-même, elle tient en haleine et traite de nos peurs les plus profondes. Ou du moins, des peurs les plus profondes de nos jeunes enfants. On s'identifie par le même coup beaucoup à eux parce que, qui, enfant, n'a pas eu certaines peurs qui reviennent à chaque génération ? En résumé, si vous cherchez une lecture jeunesse un peu spookie, dérangeante, qui vous donne des frissons et vous tient éveillé jusqu'au dernier mot, elle est toute trouvée ! "La maison de Noctombre" saura contenter les plus jeunes (à partir de 11 ans) et les adultes qui veulent se faire peur.
florinemc
• Il y a 1 mois
Suite au décès de leur mère, Gwen, son frère Roger et les jumelles Cerise et Noisette viennent vivre sur l'île de Noctombre avec leur beau père Henri, dans la maison léguée par leur grand-mère. Mais voilà, en plus de la moisissure qui s'étend dans l'entrée, Henri doit s'absenter sur le continent pour travailler et laisse les enfants aux soins d'Esmé, une nounou dont la beauté cache de noirs desseins… Une maison envahie par la moisissure, une nounou mystérieuse et menaçante , des cauchemars qui prennent vie : tous les ingrédients sont réunis pour flanquer une belle frousse ! Les enfants sont très attachants, surtout Gwen qui se sent responsable de ses frères et sœurs après la mort de leur mère. Le beau père Henri est très touchant aussi, bienveillant mais complètement dépassé par la situation. La métaphore du foyer qui pourrit pour parler de cette famille endeuillée est bien choisie, comme l'oubli et la peine qui grignotent petit à petit les souvenirs de l'être aimé. Certaines images sont particulièrement fortes sur ce point, comme le fait que cette maison auparavant accueillante devient soudain froide et inquiétante sans la présence des êtres chers qui la rendait vivante et chaleureuse. Et puis, bien sûr, il y a Esmé, cette nounou surgie de nulle part, pile au bon moment pour Henri qui doit partir. Les événements sont de plus en plus troublants, jusqu'à basculer dans le fantastique et l'horreur. C'est très bien dosé, avec une plume rythmée et efficace que sauront apprécier les enfants qui recherchent un peu de frisson !
Scherzett0
• Il y a 2 mois
Un mois avant Halloween paraît ce roman de maison hantée. "Encore une maison hantée ? Mais la littérature pour la jeunesse en regorge !" A dire vrai, il pourrait être intéressant de voir quelle est la part occupée par le thème de la maison hantée dans la littérature d'horreur pour la jeunesse, et d'essayer de comprendre pourquoi ce même thème semble autant présent pour le jeune lectorat. Car ce que je trouve bien avec les histoires de maison hantée, en littérature, que ce soit pour la jeunesse ou la vieillesse, c'est qu'elles permettent de mettre en lumière tout un écosystème social et familial. En effet, très souvent, la hantise de la maison entre en résonnance avec les non dits des membres de la famille ou du voisinage, le ou les fantômes sont - paradoxalement - la matérialisation de toute forme de harcèlement, les esprits frappeurs et autres monstres sont l'incarnation de formes de toxicité. C'est une perception jacksonienne de la maison(née) moderne. Pas étonnant qu'en jeunesse nous ayons souvent affaire à une famille - parfois reconstituée - qui s'installe dans une nouvelle maison, et c'est là que ça pète. Encore une fois, ce n'est pas toujours le cas (Revi3ns, d'Amélie Antoine, est une excellente exception qui confirme la règle). Ici, la famille qui s'installe sur l'île de Noctombre, en Angleterre, est en deuil : c'est une famille reconstituée, mais la mère est décédée prématurément. Le beau-père et le quatuor d'enfants/ados s'installe dans la maison de la grand-mère, également décédée. Henry, le beau-père donc, trouve du travail sur le continent (Noctombre est une île du même genre que le Mont Saint-Michel, accessible en voiture qu'à quelques moments précis de la journée). Il fait garder les enfants par Esme, bien trop gentille pour être honnête selon Gwen, l'aînée de la famille. Très vite des monstres apparaissent, de la moisissure n'en finit pas de ronger l'un des murs de la maison et cette Esme n'est clairement pas normale. L'influence de Stephen King n'est pas très loin, il y a un élément du récit qui fera penser à l'un des romans du roi de l'horreur. L'ambiance du roman, quant à elle, fait davantage penser à un conte imaginé par Guillermo del Toro (on est plus proche du Labyrinthe de Pan que de La forme de l'eau, hein). J'ai passé un chouette moment en compagnie des enfants (mention spéciale pour Gwen), certaines scènes sont proprement angoissantes (il y a un monstre en particulier qui est bien dégueu). Les thématiques du harcèlement moral, de la manipulation et du deuil sont bien traitées à différents points de vue : seule Gwen prend vite conscience de la véritable nature d'Esme, les autres enfants sont trop jeunes pour partager ce point de vue et sont donc davantage victimisés par les monstres, et Henry se dit encore trop étranger du reste de la famille pour oser s'imposer, et est de toute façon absent la journée du fait de son travail. L'auteur a l'intelligence de ne pas expliquer le décès de la mort, se focalisant sur la façon dont chaque membre de la petite famille fait face à son absence prématurée. C'est très bien vu. Bref, La maison de Noctombre est un conte macabre, riche, prenant, qui saura accompagner les soirées d'octobre en attendant Halloween.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Enfants , Roman Enfant 8-12 ans
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- EAN
- 9782266345538
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 272
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- Dimensions
- 227 x 143 mm
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15,90 € Grand format 272 pages