La Pierre de Lune : Le livre de Wilkie Collins
Le colonel Herncastle, officier de l'armée des Indes, connaissait la malédiction de la pierre de lune, lorsqu'il déroba ce diamant au front d'un dieu hindou. C'est pourtant ce mystérieux bijou, ayant traversé les siècles sous la protection de trois brahmanes, qu'il va offrir à sa nièce, l'impétueuse Rachel Verinder, pour ses dix-huit ans...
Lors de la soirée d'anniversaire, trois jongleurs indiens s'introduisent dans le parc. Dès le lendemain matin, on découvre que le joyau, enfermé dans un tiroir de la chambre de Rachel, a disparu. Un majordome insoupçonnable, une vieille fille, un usurier, des avoués, une voleuse repentie et des médecins trop bavards... Tous donnent le change au redoutable sergent Cuff, meilleur limier de la Met, tandis que les deux cousins de Rachel s'affrontent pour obtenir sa main...
On a souvent comparé l'art du suspense de Wilkie Collins, l'un des précurseurs du roman policier, à celui d'Alfred Hitchcock. La Pierre de lune, plébiscité dès sa parution en 1868, piège le lecteur au coeur d'une toile d'hypothèses dont il ne le délivre qu'à la dernière page, une fois tous les masques arrachés.
De (auteur) : Wilkie Collins
Expérience de lecture
Avis Babelio
collectifpolar
• Il y a 3 semaines
La pierre de lune est un diamant fameux, arraché jadis à un temple de l'Inde par un officier anglais. "La pierre de Lune se vengera !" C'est la malédiction qui est lancé par le Brahmane qui se fait voler ce diamant mythique au voleur qui vient de l'assassiner afin de s'approprier le trésor, le fameux diamant des dieux, la Pierre de Lune. Pierre maudite, murmure-t-on : malédiction qui va retomber sur la touchante Rachel Verinder, ce soir de ses dix-huit ans où elle se voit offrir en héritage la pierre fatale... avant de se la faire dérober la nuit même. Débute alors l'enquête. Une enquête mené par un fin limier, le sergent Cruff. Ce roman fleuve a d'abord été publié sous forme de feuilleton dans un magazine dirigé par Dickens lui-même. Ce que j'ai apprécié c'est le petit coté naïf de notre enquêteur, il a en ce sens un petit air de notre bon Columbo, toujours à fureter et poser des questions surprenantes mais il a aussi air de Sherlock par la finesse de ses raisonnements. Nous avons là un parfait mystère, un roman policier à énigme mâtiné d'un beau roman d'aventure. Le tout nous offre un excellent moment de lecture
AnneVacquant
• Il y a 4 mois
La narration à plusieurs mains alterne les témoignages de tous les acteurs de l’intrigue. La résolution du mystère suit un rythme lent au début qui s’allonge avec les digressions de chacun selon son caractère et sa situation, mais qui s’enchaînent, sans trop de répétitions, en s’accélérant à la fin. La technique adoptée, inventive et inspirée brise la monotonie, offre plusieurs facettes à peine caricaturées de la société victorienne (xénophobie et supériorité de race (méconnaissance/indifférence envers la foi et la loyauté des trois brahmanes dont le diamant a été volé) ; différences de classes sociales (fidélité des uns aux usages et rigidité des autres en fonction de leurs privilèges) ; misogynie ambiante (consensuelle à l’époque), bigotisme, jalousie et médisance de la noblesse désargentée envers les nantis... L’humour sibyllin ou subtil émaille les considérations de ce panel éclectique. Pierre de lune a été consacré premier roman policier, encore dans le top 10 des meilleurs, avec de nombreux suspects, rebondissements, fausses pistes et un sergent brillant, sarcastique et décalé, dans l’avant-garde d’un genre qui sera florissant depuis lors. anne.vacquant.free.fr/av/
Pat0212
• Il y a 5 mois
Ce roman, publié en trente deux épisodes hebdomadaires en 1868 est considéré comme le premier roman policier. Les Editions Voolume ont l’excellente idée de reprendre ces anciens textes et de leur donner une seconde jeunesse grâce à d’excellents narrateurs. Ici nous avons le plaisir d’écouter Simon Jeannin, qui interprète brillamment les différents narrateurs de ce roman choral, sachant faire ressortir le caractère de chacun. L’audio dure plus de dix-neuf heures et je ne suis pas sûre que j’aurais aimé lire un texte aussi long, pour les pavés, rien ne vaut le format audio. Le narrateur a réussi à me tenir en haleine tout au long de cette longue intrigue, tant il la rend vivante. La pierre de lune est un diamant volé dans un temple en Inde par un colonel anglais sans scrupule, les brahmanes chargés de le garder avertissent les Anglais qu’une malédiction est attachée à la pierre, mais l’officier a décidé de s’en emparer à tout prix. L’homme est désormais mis au ban de sa famille et de la bonne société. Pour se venger, il décide de la léguer à sa mort à sa nièce Rachel, qui la recevra le jour de ses dix-huit ans, apportée par son cousin Franklin qu’elle compte épouser. Durant la nuit qui suit, la pierre est à nouveau volée, commence alors une longue enquête pour démêler cette sombre histoire. Le roman se présente sous la forme du témoignage écrit de différents personnages qui ont suivi les évènements ou y ont été mêlés. Chacun a sa personnalité et à travers eux, l’auteur explique les caractéristiques de la bonne société victorienne. Les nobles sont oisifs, Rachel et Franklin en sont des exemples flagrants. Ils sont entourés de serviteurs et de parasites qui essaient de profiter de la situation. Les pauvres n’ont pas grand avenir, mais ne montrent pas de solidarité « de classe ». Le premier narrateur est Gabriel Betteredge, un vieux serviteur totalement dévoué à sa maîtresse, la mère de Rachel. C’est son homme de confiance, qui gère toute la maison et le travail de ses subordonnés, dont sa fille. Il voue une admiration sans borne à Robinson Crusoë et essaie de prédire l’avenir avec des citations. Une des servantes est une ancienne voleuse et les soupçons des autres se portent immédiatement sur elle. Il enquête avec le sergent Cuff, ancêtre de Sherlock venu aider la police locale débordée. Il faut dire que leur tâche est difficile, ils ne peuvent faire que ce que la maitresse de maison autorise, on n’est pas dans une série américaine avec une perquisition musclée. Le deuxième témoin est Miss Clack, parente pauvre de la famille, mais surtout bigote parfaitement hypocrite et venimeuse, j’ai adoré sa méchanceté. L’intrigue est pleine de rebondissements et le suspense très présent, même si le côté critique sociale est important, tous les éléments qui donneront ses lettres de noblesse au polar sont déjà clairement là. Les différents narrateurs permettent de voir l’affaire et la société victorienne sous divers angles, ce qui relance l’intérêt. Et au final, la morale sera sauve. L’humour anglais et le second degré apporte de la légèreté à cette intrigue très bien ficelée. Les propos de Betteredge sur les femmes sont bien marqués des préjugés de son temps. Une très belle découverte. #LaPierredelune #NetGalleyFrance !
ASTIERHE
• Il y a 6 mois
La Pierre de Lune ou du suspense à Downton Abbey ? The Moonstone est un ouvrage séduisant. Son auteur, Wilkie Collins, était un écrivain à succès de son vivant. Bien qu’il soit moins connu en France, The Moonstone est considéré comme un classique au Royaume-Uni. Ce roman passionnant se distingue par une écriture habile et une construction narrative ingénieuse : Collins donne la parole à plusieurs protagonistes, enrichissant ainsi le récit. L’écriture, empreinte du charme d’une autre époque, conserve toute sa force malgré les années. Bien que publié en 1868, ce roman n’a pas pris une ride – bien au contraire ! Sa lecture reste étonnamment moderne et rafraîchissante. L’absence de téléphone mobile, de langage grossier et de violence apporte d’ailleurs à ce texte une certaine élégance et une atmosphère vivifiante, presque apaisante. Le récit est porté par des personnages hauts en couleur. Parmi eux, le majordome Gabriel Betteredge et sa fille Pénélope, tous deux attachants, apportent une touche de chaleur et de familiarité. À l’opposé, Collins brosse également le portrait savoureux de Miss Drusilla Clack, une jeune femme bigote dont les interventions ajoutent une dimension ironique et piquante au roman. Un autre personnage marquant est Rosanna Spearman, une jeune femme au physique disgracieux, marquée par une profonde mélancolie. Animée d’un amour à sens unique pour Franklin Blake, elle souffre en silence de ne pas être aimée en retour, ajoutant ainsi une note tragique au récit.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782352874621
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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9,99 € Numérique 498 pages