La Reine de l'ombre - poche : Le livre de Paul Doherty

Poche

10 X 18

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Meurtres et intrigues pendant la guerre des Deux-Roses.
Le premier volet d'une nouvelle série de romans historiques mettant en vedette Margaret Beaufort, mère du roi Henri VII et matriarche de la dynastie des Tudor.

Mai 1471. La guerre des Deux Roses atteint sa sanglante apogée. Edward d'York revendique le trône d'Angleterre, et ses partisans s'en prennent à tous ceux qui soutiennent la cause des Lancastre. Margaret Beaufort, comtesse de Richmond et mère d'Henry Tudor, dernier espoir de la maison de Lancastre, est entourée d'ennemis mortels, et sa position est pour le moins précaire.
Déterminée à protéger son fils à tout prix, et, si possible à l'assoir sur le trône, elle ne peut compter que sur Christopher Urswicke, un clerc qui réfléchit aussi brillamment qu'il manie la dague. Et Urswicke devra mobiliser toutes ses ressources pour enquêter sur des meurtres qui pourraient bien compromettre sa maîtresse, et pour intriguer dans un monde dangereux et violent où tout le monde joue double-jeu, et dont le pouvoir, et la mort, semblent les seules issues...

De (auteur) : Paul Doherty
Traduit par : Christiane Poussier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

coraliel59

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Voici un livre dont j’avais tenté la lecture il y a quelques années sans succès. En effet je connaissais très mal cette période de l’histoire de l’Angleterre et je m’étais perdue dans les pet leurs relations. Ayant maintenant une assez bonne connaissance de la guerre des deux roses j’ai pu apprécier pleinement le récit. L’histoire commence avec la bataille de Tewkesbury qui va permettre à Édouard IV de prendre définitivement le pouvoir en Angleterre. Une période propice aux complots malgré tout car c’est Henri Tudor secondé par sa mère Margaret Beaufort (la reine de l’ombre du titre) qui reprend le flambeau côté Lancastre. Par ailleurs Édouard doit se méfier des ragots qu’on colporte contre lui et son frère George de Clarence est prêt à une nouvelle trahison. C’est dans ce contexte que se déroule notre histoire. Urswicke est le personnage central. Clerc au service de Margaret Beaufort, il parvient également à se glisser dans le cercle de confiance du duc de Clarence. Ce roman d’espionnage nous plonge dans l’histoire de l’Angleterre. Très bien documenté, je conseille quand même une connaissance minimale de la période afin d’apprécier pleinement la lecture. Je ne tarderai pas trop à lire la suite, la fin du roman me laissant clairement sur ma faim!

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polacrit

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

La Reine de l'Ombre, Dark Queen Rising dans la version originale parue en 2018, a été publié en 2019 par les éditions 10/18, dans la collection Grands Détectives. Le style de l'auteur est soigné, employant des termes choisis, des tournures de phrases recherchées sans être alambiquées: "Les frères s'étaient réunis dans la grande salle à manger lambrissée. Ils se prélassaient au bout de la table commune. Edouard, le roi, encadré par ses frères, était avachi dans une chaire qui avait tout d'un trône. Plus loi, des clercs de la chancellerie royale copiaient et scellaient des missives, des proclamations, des actes juridiques." (Page 50)... Sens de la description: très précis propre à reconstituer les lieux et les personnages jusque dans les moindres détails, comme si l'auteur avait activé une machine à remonter le temps en emmenant le lecteur avec lui: "Bien que la nuit tombât, une activité frénétique régnait dans cette sinistre forteresse. Des hommes en armes grouillaient partout. On préparait des catapultes, des mangonneaux, des trébuchets et tous les autres terribles engins de guerre. Le crissement des cordages, le cliquetis des armures et les cris des officiers fendaient l'air, à quoi s'ajoutaient des grognements stridents montant des porcheries, où l'on abattait les cochons dont la chair serait accommodée et fumée pour servir en cas de siège. Les femmes de la garnison, autour des puits, remplissaient des brocs d'eau." (Page 108). Cinq mois avant les événements racontés dans Le Complot des Ombres. Tewkesbury. Le combat fait rage dans les champs entourant l'abbaye où s'est réfugiée Margaret Beaufort, accordant la victoire aux Yorks. Désormais, Margaret et son jeune fils Henri Tudor sont les seuls représentants de la maison de Beaufort, liée par le sang aux Lancastre. Edouard IV retrouve son trône qu'il avait provisoirement perdu d'octobre 1470 à avril 1471. La jeune comtesse et son fils incarnent les derniers espoirs de la famille Lancastre de monter un jour sur le trône d'Angleterre. Entourés d'ennemis mortels prêts à tout, épouse d'un Stafford, elle ne craint rien pour sa propre vie tant que son mari est en vie. Il n'en va pas de même pour son fils Henri qu'elle entend bien protéger à tout prix, même au péril de sa vie. D'autant que le roi Edouard IV et ses frères sont décidés à capturer Marguerite d'Anjou et son fils Edouard ainsi qu'à occire tous les Lancastre qui pourraient prétendre à la couronne. Dans cette atmosphère de défiance et de délation, la comtesse sait ne pouvoir se fier à personne, car la rumeur selon laquelle le duc de Clarence aurait un espion dans sa propre maison enfle chaque jour un peu plus. Son seul allié n'est autre que Christopher Urswicke, un clerc qui a mis sa dague et sa brillante intelligence au service de la comtesse qu'il sert fidèlement. Lorsque quatre partisans des York sont retrouvés assassinés dans une taverne, les soupçons du roi se portent aussitôt sur Margaret. Qui possède un atout dans sa manche: le point faible de la défense du roi résidant dans l'ambition dévorante de son frère Clarence, la comtesse a un plan... Mise en scène soignée, décors esquissés avec de nombreux détails, habilement intégrés dans le déroulement de l'action, comme la description du manoir de Margaret =>Indispensable pour bien suivre l'histoire: Le champ de bataille: "Margaret distingua aussi les oriflammes déployées d'Edouard d'York et celles de ses deux frères, Gloucester et Clarence, les nombreux insignes des York, le soleil en gloire, l'ours de Warwick ou le sanglier de Gloucester. Ils flottaient autour de la bannière royale, qui ondoyait en une splendide mer de couleurs...La fraîche herbe verte de la vaste prairie était maintenant ornée des couleurs de ceux qui étaient tombés: celles de leurs tabards, pennons, écus, fanions et drapeaux." (Page 31) Abbaye: "Ce manque d'éclairage constituerait un véritable obstacle pour les soldats d'York, qui ne connaissaient pas l'abbaye avec ses venelles sinueuses, ses sentiers tortueux, ses multiples jardins, ses carrés d'herbes aromatiques et ses massifs de fleurs. Ils devaient se faufiler dans un vrai labyrinthe de pierre où l'on s'égarait facilement...Ils traversèrent le choeur assombri, passèrent sous le jubé, descendirent dans la nef par des marches raides et gagnèrent la chapelle de la Sainte-Foi. Margaret avait l'impression de se trouver dans le monde des enfers, où se rassemblaient les fantômes, où des plaintes et des gémissements pitoyables se mêlaient aux chuchotements d'hommes désespérés." (Pages 37-38). Manoir de Woking: "Elle aimait son domaine de Woking. Elle l'avait hérité de sa grand-mère, la redoutable Lady Holland, avec une riche collection de manuscrits, de psautiers à la graphie soignée et autres ouvrages de dévotion. Pour se calmer, Margaret essaya de se représenter le manoir en détail: les bosquets de vieux chênes, de fayards et de hêtres pourpres plantés dans le riche terrain qui entourait la propriété. La résidence elle-même est protégée par deux fossés; entre eux, se trouvaient les poulaillers, les étables, les garennes, les granges et un petit parc aux cerfs. Derrière le fossé intérieur, que l'on franchissait par un pont-levis menant à une porte fortifiée, se dressait le manoir avec sa grand-salle, ses vastes offices et sa dépense." (Page 60). Londres: "Ils quittèrent St Katherine un peu plus tard. La nuit commençait à tomber quand ils se dirigèrent vers Thames Street. Margaret se dissimulait sous sa mante et son capuchon et Bray, l'épée au clair, marchait à ses côtés. Les rues étaient étroites, un labyrinthe de venelles où les étages des maisons en surplomb de chaque côté s'inclinaient les uns vers les autres et formaient une sorte de tunnel qui empêchait à la fois la lumière et l'air de pénétrer. Les enseignes grinçaient et se balançaient dangereusement au-dessus de leur tête et ils devaient éviter les eaux sales jetées sans cesse par les fenêtres." (Page 102) Contexte historique : La bataille de Tewkesbury: La bataille de Tewkesbury s'est déroulée le 4 mai 1471, au confluent de l'Avon et de la Severn, dans le Gloucesterchire. Elle marque la fin d'une phase de la guerre civile des Deux-Roses, opposant  l'armée royale légitime, comprenant 6 000 hommes de guerre, commandée par Marguerite d'Anjou, épouse d'Henri VI, fils du roi Henri V, roi de 1422 à 1461 puis de 1470 à 1471, à celle, inférieure en nombre, de l'ancien roi Edouard IV , chef de la maison d'York à la rose blanche, qui fut roi de 1461 à 1483, récemment déposé par la maison de Lancastre à la rose rouge. Le 21 mai, Edouard est accueilli triomphalement par le peuple de Londres, officialisant ainsi son retour sur le trône. Retour qui rend la position de Marguerite Beaufort, mère du dernier héritier de la maison de Lancastre, fort périlleuse, "car la maison d'York, qui descend aussi d'Edouard III, pense qu'elle a des droits au trône qui l'emportent sur ceux des autres. Richard d'York a été tué à Wakefield, mais les trois fils qui restent, Edouard, Richard et George, n'ont pas abandonné le combat...C'en est fini des Beaufort et de la maison de Lancastre...Beaucoup de ceux qui les soutenaient, des hommes comme Richard Neville, comte de Warwick -le prétendu faiseur de rois- ont été occis à Barnet avec maints de nos compagnons." (Page 40). Le +: un habile équilibre entre passages narratifs, dialogues explicatifs et descriptions constitue l'un des atouts de La Reine de l'Ombre. Le fait de résumer dans le prologue les bases de l'intrigue sous la forme d'un dialogue entre trois moines barnabites de l'abbaye de Tewkesbury rend le récit plus vivant, plus accessible aussi; car les tenants et les aboutissants politique de l'époque ne sont pas toujours faciles à appréhender pour un public non initié. Intrigues politiques, trahisons, amour filial, mystérieux manuscrit , alliances et désalliances, vengeance sont les composantes principales de ce roman historique captivant, riche en rebondissements, admirablement mis en scène, qui séduira les plus exigeants aficionados du genre. Du grand art...

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Thrillarhist

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 ans

Aaah Paul Doherty ! J'ai lu de lui les deux premiers tomes de la série « Frère Athelstan et John Cronston », je pensais donc connaître son style. Pourtant « La reine de l'ombre » m'a prise de court ! xD Une lecture un peu particulière… que je m'en vais vous conter #128064; On part dans la guerre des Deux-Roses, de l'Histoire 100% anglaise que je ne connais pas parfaitement, mais dont j'ai les bases xD Et je pense qu'il faut vraiment connaître cette partie d'Histoire pour ne pas se perdre ! C'est une espèce de Rois maudits anglais avec tous les personnages qui ont le même prénom ! Aussi, Doherty oblige, beaucoup de personnages sont présentés dès le début, dans les mêmes scènes, et il y a peu d'explications. C'est le style particulier de Doherty, il faut lire quand vous êtes vraiment concentrés xD Dans le global, j'ai beaucoup aimé l'intrigue ! On commence directement dans le nerf de la guerre, j'aime beaucoup les enjeux, les personnages et le déroulement de l'action. Mais le plus dur à suivre dans ce roman, c'est la narration. Le livre est séparé en parties de 70 pages et il n'y a pas de chapitres. D'un changement de scène à un autre, il n'y a qu'une phrase. C'est assez perturbant, il n'y a que très peu de transitions et on sent vraiment les endroits où auraient dû finir les chapitres… Ce sont de gros éléments auxquels il faut s'habituer pour vraiment apprécier la lecture au final très intéressante mais un peu inégale. Je préfère sa série sur Frère Athelstan pour l'instant ! Et je ne pense pas lire le tome 2 tout de suite.

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Bislys

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 ans

En pleine guerre des Deux Roses, trois moines sont retrouvés sauvagement assassinés. Margaret Beaufort, mère d'Henri Tudor, prétendant au trône d'Angleterre, charge Christopher Urswicke de découvrir le meurtrier car les soupçons se tourneront vite vers elle et sa tête ne tient qu'à un fil. Plutôt mitigée sur ce policier historique. Toute la partie avant le meurtre est très intéressante, entre espionnage et policier, mais une fois les moines assassinés, au deux tiers du livre (très tardivement dans l'intrigue), le roman s’essouffle et la conclusion est convenue. Tout ça pour ça! Autre souci, le lecteur est catapulté directement dans les intrigues de cour, sans rappel de qui est qui, dans quel camp, les enjeux... Pour qui n'est pas très familier de l'époque, le rappel historique et le nom des personnages en début de roman n'apportent malheureusement pas beaucoup d'aide. C'est une période que j'aime beaucoup et qui me passionne et pourtant j'ai eu du mal à raccrocher tous les wagons. L'intrigue est brouillonne au possible. Je lirais sans doute la suite, plus par curiosité sur le traitement réservé à l'époque, que par réel attrait policier.

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782264076410
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    336
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Paul Doherty

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Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

9,20 € Poche 336 pages