La rivière à l'envers - tome 1 Tomek : Le livre de Jean-Claude Mourlevat

Lu quand j'avais 10 ans, j'avais adoré la série... Mais maintenant, j'avoue avoir grandi. Franchement, quand on est gosse, je conseille vivement comme premier "gros" roman. C'est peut être d'ailleurs ce livre qui m'a lancé dans l'incroyable aventure qu'est le roman ! Si vous avez des enfants et que vous voulez les faire lire des romans, et bien, celui-ci est parfait !

Je me souviens avoir lu le roman consacré à Hannah au collège et avoir ressenti une telle émotion à la lecture que, des années plus tard, je m'achetais celui consacré à Tomek. Les années ont eu beau passer, j'ai autant été happée et émerveillée par cette histoire, ces rencontres, la plume ainsi que ce monde merveilleux. Ça restera un incontournable pour moi !

La Rivière à l’envers de Jean-Claude Mourlevat est bien plus qu’un simple roman jeunesse : c’est un véritable conte philosophique, une ode au voyage, à la quête de soi et à la beauté du monde. Le lecteur embarque aux côtés de Tomek, un jeune épicier au cœur pur, dans une aventure riche en rebondissements et en découvertes. Ce qui frappe d’abord, c’est la diversité des épreuves que traverse le héros. Chaque étape du voyage – la Forêt de l’Oubli, le pays des Parfumeurs, la ville suspendue ou encore la terrifiante traversée du désert – offre un décor singulier, presque magique, et pousse Tomek à se dépasser, à grandir. À travers ces paysages enchanteurs ou hostiles, l’auteur tisse un récit palpitant où se mêlent poésie, humour, danger et émerveillement. Mourlevat parvient à renouveler l’émerveillement à chaque chapitre, sans jamais tomber dans la redite, en montrant combien le monde est vaste et les chemins multiples. Mais ce qui donne toute sa profondeur au roman, ce sont les dernières pages, d’une grande force émotionnelle. Le discours du grand-père de Tomek, simple et bouleversant, résonne comme une leçon de vie. Avec pudeur et tendresse, il parle du bonheur, du courage, du fait de savoir perdre pour mieux se retrouver, et de l’importance de choisir son propre chemin. Il n’explique pas tout, il ne donne pas de morale figée, mais invite à penser, à ressentir, à grandir. Cette fin laisse un goût doux-amer, empreint de sagesse, et donne tout son sens à l’aventure que l’on vient de vivre. La Rivière à l’envers est un récit universel, accessible aux jeunes lecteurs mais porteur de réflexions profondes qui touchent tous les âges. Il nous rappelle, avec délicatesse, que chaque pas en avant est un pas vers la découverte de soi. Un livre qu’on referme avec émotion et gratitude, en se sentant un peu plus riche qu’avant.

Dans ce premier tome, on suit Tomek, jeune garçon de 13 ans qui tient l'épicerie de son village et qui n'a jamais rien connu d'autre. Par une belle journée, la jeune Hannah va rentrer dans son échoppe et changer le cours de sa vie : elle lui demande si il vend de l'eau de la rivière Qjar, cette eau qui empêche de mourir. N'ayant jamais entendu parler de cette rivière mais étant tombé fou amoureux d'Hannah, le jeune Tomek va se lancer dans un voyage grandiose à la recherche de ce trésor. Entre forêt dangereuse, village de petites personnes accro aux odeurs et mers mouvementées, les paysages fantastiques ne manquent pas ! La plume est très fluide et les personnages rencontrés supers attachants. On passe un réel moment de plaisir en compagnie de Tomek, ce petit garçon super courageux! J'ai adoré du début à la fin et je le recommande vivement, pour les petits comme les grands ! Alors, êtes vous prêt, vous aussi, à découvrir des contrèes lointaines par amour ?