L'art du meurtre : Le livre de Chrystel Duchamp

Quel plaisir de retrouver la plume de Chrystel Duchamp. Nous allons suivre Audrey qui va être mise sur l’enquête de meurtres terribles. Il s’agit là d’un psychopathe. Nous allons passer par des lieux étranges, parisiens. Il faut alors démêler le vrai du faux. L’art à un rôle primordial ce que j’ai adoré aussi ! Un mélange parfaitement dosé, comme sait si bien le faire Chrystel. Le meurtrier s’attaque à des hauts placés et fait des mises en scène dignes des plus grands tableaux. Les enquêtrices ont des vies compliquées, on s’attache à elles et on comprend. Souffrances, secrets, enquêtes…Un mélange électrisant qui vous conduit aussi à devoir vous emmêler le cerveau pour savoir et comprendre de qui il s’agit et dans quel but. Un livre court, mais prenant et fluide comme on aime.

Audrey, 34 ans, mène une vie qui ne lui ressemble pas. Elle avance sans réel goût pour l’existence, avec pour seul moteur : son travail. Enquêtrice, comme l’était son père — un choix de carrière que sa mère, possessive et jalouse, n’a jamais supporté. Alors qu’Audrey tente de trouver un équilibre, une série de meurtres liés à l’univers de l’art bouleverse tout. Parmi les victimes : Franck Tardy, un avocat de renom, retrouvé dans un état atroce, torturé et roué de coups. Qui peut bien être capable d’une telle barbarie ? Très vite, Audrey comprend qu’elle a affaire à quelqu’un de particulièrement méthodique… Des détails la troublent : certains éléments lui rappellent ses propres études, comme si le tueur parlait un langage qu’elle seule pouvait déchiffrer. Elle nous entraîne alors dans son enquête, mais aussi dans son monde intérieur, fragile et bouleversant. C’est le premier roman que je lis de Chrystel Duchamp, et j’ai été séduite par sa plume fluide et légère. On s’attache immédiatement à Audrey, une héroïne touchante, cabossée par la vie mais déterminée à s’en sortir. L’intrigue, bien ficelée, m’a rapidement mis la puce à l’oreille sur l’identité du meurtrier… soupçon confirmé à la fin, sans que cela gâche le plaisir de lecture. J’ai eu la chance de rencontrer l’autrice et de faire dédicacer ses livres : forcément, cela ajoute une dimension particulière à la lecture et encore plus l’envie de plonger dans son univers. Un bon polar, qui m’a donné envie de découvrir la suite — notamment Le sang des Belasko, également dédicacé !

Le top 10 de nos lecteurs : « les coups de coeur » 2020 de Christel pour Collectif Polar Des corps torturés, une enquêtrice loin d’être parfaite, le tout avec l’art pour fil conducteur et me voilà embarquée dans ce superbe polar qui se dévore en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Encore une auteure qu’il me tarde de rencontrer dans la vrai vie. Le corps de Franck Tardy, avocat à la retraite et collectionneur d'art, est retrouvé dans son luxueux appartement du XVIe arrondissement, mutilé et mis en scène à la manière d'une vanité. Audrey Durand, lieutenant à la PJ, découvre que l'homme est un habitué des clubs sadomasochistes. Quand un deuxième meurtre est commis, elle plonge dans les milieux interlopes parisiens pour débusquer le tueur. Une très belle découverte que la plume de Chrystel Duchamp, nom que je vous invite à retenir, car dans les prochaines semaines, la sortie de son nouveau roman « Le sang des Belasko » va faire parler d’elle ! C’est mon petit doigt qui me l’a dit !

Audrey, lieutenant à la PJ, enquête sur une série de meurtres où les corps sont mis en scène comme des œuvres d’art macabres. Son investigation la plonge dans les milieux de l’art et du sadomasochisme parisien, sur les traces d’un tueur aux méthodes aussi sophistiquées que cruelles. L’Art du Meurtre est un polar bien construit qui se lit facilement. L’intrigue est maîtrisée et s’appuie sur des références artistiques intéressantes, ce qui apporte une certaine atmosphère au récit. L’écriture, fluide et efficace, va à l’essentiel. Toutefois, si l’ensemble fonctionne bien, il reste assez conventionnel. Certains aspects auraient mérité d’être un peu plus approfondis pour gagner en intensité, comme par exemple la relation entre Audrey et sa mère que j’aurai aimé plus développé. Si le roman reste assez classique, il se démarque grâce à son dénouement percutant qui ne manquera pas de surprendre. Une lecture agréable et bien menée, qui, sans révolutionner le genre, offre une fin marquante et maîtrisée.