Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates : Le livre de Mary Ann Shaffer, Annie Barrows

Roman qui m'a énormément intriguée, de par le titre qui forcement attire l'attention mais aussi le genre, auquel je suis peu habituée. Une belle découverte ! Coup de cœur ! Les pages défilent avec délice : on se régale de l'histoire, des personnages, de leurs caractères et de leurs lettres. Alternant entre rire, moments de vie et d'Histoire. Le fait que cela ne soit que des échanges épistolaires rendent la lecture d'autant plus fluide et addictive. Je ne connaissais pas le cas de Guernesey durant la Seconde Guerre mondiale, en plus d'être un bon roman, il est enrichissant. Certains passages émeuvent, forcés de constater notre attachement aux personnages... J'aurais aimé une fin plus "épilogue" bien que celle du roman soit très bien. J'ai beaucoup ris durant ma lecture, c'était un bonheur. Sans oublier la place de la littérature dans ce roman ! Un seul défaut : il se dévore bien trop vite. À lire !

Ce roman dormait depuis un moment dans ma bibliothèque. Je l’avais trouvé par hasard dans une ressourcerie pour trois euros, après que ma mère m’en ait parlé (elle n’avait pas lu le livre, mais vu le film). J’en avais également beaucoup entendu parler sur un groupe de lecture Facebook, ce qui a fini par attiser ma curiosité. Lors du bookclub de juin à Bruxelles, le thème était de lire un livre de moins de 200 pages imposé par un autre participant. Finalement, Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates en compte 396, mais je ne regrette absolument pas ce choix. J’ai trouvé cette lecture à la fois accessible, touchante et enrichissante. C’est d’abord un roman historique, ancré dans la Seconde Guerre mondiale, mais il se distingue par son cadre original : les îles anglo-normandes, occupées par l’armée allemande. À travers la fiction, j’ai découvert leur quotidien marqué par la famine et les privations, mais aussi la solidarité qui unit les habitants. Les personnages sont particulièrement attachants. Chacun a sa singularité, sa manière de résister et de se reconstruire après le conflit. Le passé commun crée une force collective qui rend ce récit profondément humain et émouvant. La forme épistolaire, qui pouvait sembler répétitive au départ, s’avère au contraire une vraie richesse. Les lettres donnent au roman un rythme vivant, varié et parfois drôle grâce à un humour britannique bien dosé, qui allège les passages les plus sombres. J’ai également apprécié l’écriture à quatre mains, qui apporte une pluralité de voix sans jamais nuire à la fluidité. En parallèle de ma lecture papier, j’ai aussi écouté une partie en version audio : une expérience que je recommande vivement. Les voix des narrateurs incarnent les personnages et renforcent encore l’immersion dans cette correspondance. Après avoir refermé le livre, j’ai visionné l’adaptation cinématographique. Si le film reste sympathique, il simplifie beaucoup le propos et supprime certains passages essentiels. Pour moi, la lecture du roman reste incontournable. En résumé, Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates est un roman à la fois accessible, instructif, tendre et plein d’humanité. Une belle découverte que je suis ravie d’avoir enfin faite.