Le Domaine de Berrima : Le livre de AnneMarie Brear

#10024; Et si tu devais tout quitter pour offrir un avenir à ta famille, jusqu’où irais-tu ? #128214; Dans le 1er tome, en 1851, alors que l’Irlande est ravagée par la famine, Ellen Kittrick, peinant à nourrir les siens, décide de tenter sa chance en Australie, le pays de tous les possibles, avec l’aide de Ralph Hamilton, un homme d’affaires anglais. En 1853, alors qu’Ellen s’est construite une nouvelle vie, un fantôme de son passé refait surface… sera-t-elle assez forte pour protéger tout ce qu’elle a bâti ? Le domaine de Berrima est le deuxième tome de la saga d’AnneMarie Brear commencée Avec l’espoir pour horizon. #127807; Cette suite est, à mes yeux, à la hauteur du premier tome. Ayant lu le début de cette saga il y a un an, j’ai eu un peu de mal à me replonger dans l’histoire… mais très vite, les pages se sont enchaînées et je me suis laissée happer par ces femmes incroyables qui, dans un monde d’hommes impitoyables, défendent bec et ongles leur famille. Véritables pionnières, elles forcent l’admiration – et surtout Ellen, courageuse, intelligente, généreuse et dotée d’un vrai sens des affaires. #128105;#127806;#128170; #9203; Malgré quelques longueurs et situations qui se répètent, j’ai vraiment aimé ce tome et j’attends avec impatience le 3ème. Ce qui m’a aussi beaucoup plu, c’est la richesse du cadre historique : l’Australie des années 1850, terre d’opportunités mais aussi de contrastes, entre traditions importées et société nouvelle à inventer. On voyage entre Sydney, le domaine de Berrima et la campagne, dans des paysages que la plume fluide et très visuelle d’Anne-Marie Brear rend presque vivants. #127800; #128101; J’ai également apprécié retrouver les autres personnages qui gravitent autour d’Ellen. Tous sont finement travaillés, avec leurs forces et leurs faiblesses, et donnent une vraie profondeur au récit. On s’y attache forcément, tant leurs destins se mêlent avec émotion et intensité.

La suite tant attendue des aventures d'Ellne est sortie et j'avais hâte de la retrouver. Je suis tombée amoureuse de la couverture que je trouve sublime et qui m'a encore plus donné envie de retourner en Australie aux côtés d'Ellen.#10084;#65039; Nous retrouvons une Ellen sûre d'elle, bien décidée à poursuivre son désir de mener une vie respectable pour elle et ses enfants. Elle a fui l'Irlande et la pauvreté pour l'Australie, terre de promesses et de richesses et elle souhaite mener son projet à bout. Si cela semble respectable et tout à fait honorable, il n'en reste pas moins qu'Ellen m'a beaucoup agacé. Elle n'en fait qu'à sa tête, n'écoute pas les conseils de sa sœur et veut y arriver toute seule. J'ai eu du mal à m'attacher à elle dans ce tome, la trouvant parfois « cruelle ». Il y a de nombreux rebondissements dans ce second tomes qui permettent de nous tenir en haleine notamment avec l'arrivée d'un homme de son passé qui va mettre Ellen face à son passé Ellen est une femme qui avance et ne recule jamais. C'est sa force. Et elle va également devoir faire face à une de ses pires craintes : les investissements que son mari a fait ne semblent pas porter leurs fruits. Sa relation avec ce dernier m'a ému car j'ai l'impression que l'amour que son mari lui porte n'est pas réciproque puisqu'elle est indifférente et obsédée par cette course aux terres la rendant moins chaleureuse et avenante. Malgré que tout soit un peu prévisible, j'ai passé un bon moment de lecture, j'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de ses enfants, voir comment Ellen gérait la situation. Une lecture évasion comme je les aime et si tu aimes les saga familiales sur les terres d'Australie, tu peux y aller les yeux fermés.#129392;

Dans Avec l’espoir pour horizon que j’avais adoré, nous rencontrions Ellen. Elle avait fui l’Irlande, avec ses enfants pour leur offrir une nouvelle existence et assurer leur survie. En effet, son pays ne lui offrait plus d’espoir : les terres étaient confisquées par les Anglais, les récoltes ne poussaient plus, en raison de la maladie de la pomme de terre, et la famine dévorait le pays. Elle avait traversé de grandes épreuves ; je m’étais énormément attachée à cette mère, prête à de nombreux sacrifices, pour ses proches. Le domaine de Berrima est la suite de la vie qu’elle s’est construite en Australie, déjà commencée dans le tome précédent. Aussi, les paragraphes suivants de ma chronique sont susceptibles de contenir des spoils sur ce dernier. J’ai eu un peu peur d’avoir oublié des éléments, mais AnneMarie Brear insère le passé dans son récit. Aussi, il est possible de le lire indépendamment, mais je pense que les sentiments au sujet d’Ellen ne seront pas aussi forts. L’histoire reprend en 1853. Ellen est mariée à Alistair Emmerson. Elle a donné naissance à une nouvelle petite fille. Le couple possède des terres et la jeune femme gère les travaux de leur future demeure. Elle étouffe ses véritables sentiments, mais elle se rassure en offrant sécurité à ses enfants. Toutes ses décisions sont guidées par une seule obsession : leur offrir un avenir, loin des souffrances qu’elle a connues. C’est alors qu’un visage du passé réapparaît, décidé à lui retirer ce qu’elle a de plus cher. Une fois encore, Ellen affronte les attaques du destin avec courage. Elle est époustouflante. Elle se montre forte, déterminée et réfléchie, même s’il lui arrive de regretter certaines de ses paroles. Au pied du mur, elle révèle ses secrets les plus intimes. Les conséquences sont désastreuses. J’aime son impétuosité, sa générosité et sa fidélité à ses valeurs, même quand elle contourne. C’est une femme de caractère et une mère dévouée. Elle est aussi un soutien pour ceux qui l’aident. Je l’aime énormément. J’ai été impressionnée par sa capacité à gérer les affaires qu’elle possède. Elle œuvre pour ses enfants : elle souhaite leur offrir des terres. Elle se bat continuellement pour réussir, au mépris de sa santé. Le domaine de Berrima est une saga romanesque captivante au cœur de l’Australie, au milieu du XIXe siècle. J’ai adoré.

Dans Le domaine de Berrima, on retrouve Ellen que j’avais découverte l’an dernier dans Avec l’espoir pour horizon. J’avais aimé le personnage d’Ellen mais en étant décontenancée par les choix que fait l’auteure sur les événements qu’elle fait traverser à ses personnages. Dans ce tome bizarrement, j’ai d’abord été agacée par Ellen. Cette femme de tête ne s’en laisse pas dire, elle sait où elle veut aller et elle s’en donne les moyens. C’est admirable pour tout ce qu’elle va mettre en œuvre mais au début j’ai eu du mal parce que ça ne la rend pas très humaine ni sympathique envers ses proches. Elle veut construire son empire et mettre définitivement sa famille à l’abri tant elle a été marquée par la famine et la misère en Irlande. Elle veut pouvoir léguer des biens à chacun des ses 4 enfants. Il se passe plein d’événements dans le roman ce qui rend la lecture très fluide et permet d’aborder de nombreux sujets. Le devenir des enfants et des drames les concernant mettront Ellen à l’épreuve mais rien ne sera facile non plus du côté de son couple ou des investissements financiers que son mari a faits. Comme dans le premier tome, il n’y a pas un suspense fort, on devine assez bien comment les choses vont progresser et je l’ai un peu regretté car on aime cela dans ce genre de roman que tout ne soit pas prévisible. Néanmoins, je vous conseille de découvrir Ellen, ses mille vies et sa ténacité. Après tant d’épreuves, on a plaisir à la lire heureuse.