Le Portrait de Dorian Gray : Le livre de Oscar Wilde

Numérique

12-21

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

" L'expression était d'une cruauté atroce. Là, son âme même, émergeant de la toile, le dévisageait et l'appelait à son tribunal. "
Devant son portrait, œuvre d'un de ses amis, Dorian Gray, jeune homme d'une immense fortune et d'une exceptionnelle beauté, fait le vœu de rester tel qu'il est peint, tandis que son image vieillira à sa place. Exaucé par une intervention magique et fatale, Dorian cède alors à tous ses caprices et à toutes ses folies. Dans les quartiers élégants de Londres et les bouges du port, sous le masque de sa beauté intacte, il mène une vie de débauche et de crime. Esthète, monstre, dandy, il a décidé de faire de sa vie une œuvre d'art. Une vie qui ressemble à celle d'Oscar Wilde, que la société victorienne lui fit payer en le condamnant aux travaux forcés...

De (auteur) : Oscar Wilde
Traduit par : Michel Étienne, Daniel Mortier
Directeur éditorial : Claude Aziza

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Expérience de lecture

Avis Babelio

nml_allergene

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Des travaux à faire, une offre sur audible, c'était l'occasion parfaite de lire (ou relire) des classiques. Une redécouverte pour moi, de ce Portrait de Dorian Gray qui m'avait fort ennuyée à l'époque. J'ai voulu lui laisser une autre chance, mettant ma désagréable expérience sur mon ennui existentiel adolescent. Force est de constaté que si mes impressions n'ont pas changées, j'amoindris cependant mon ressentiment à l'égard de ce livre que je ne qualifierai plus jamais de médiocre. Si je pense que je ne suis pas le public cible, j'ai pris du recul et je saluenon seulement l'innovation pour l'époque, mais aussi l'ambivalence des personnages. On ne sait si on les deteste ou si on les prend en pitié, et l'intrigue est bien ficelé. Mais bon comme bon nombre de romans français ou britanniques de l'époque, c'est encore un entre soi masculin où les femmes ne servent encore une fois qu'à compléter la narration masculine. Et je pense que d'avoir touché à d'autres littératures du XIXème fait que je suis beaucoup plus facilement blasée qu'à l'époque sur ces points là

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LesBouquinistesNantaises

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Le portrait de Dorian Gray fait partie de ces livres qui ont couté très cher à leur auteur, mais qui leur ont permis de rester dans l'histoire. Maintenant, quand quelqu'un écrit une histoire avec un portrait maudit, difficile de ne pas penser à ce cher Dorian ! Jeune homme trop beau, trop pur et trop naïf, qui sera corrompu par le luxe, l'oisiveté et la débauche permis par son rand et son époque. Pauvre Dorian qui ne saura que sombrer et que l'impunité esthétique rendra plus cruel et plus fou encore, sans que jamais, il ne puisse comprendre la douleur des simples mortels... classe dont il fait malgré tout parti... mais cela, il ne le découvrira que trop tard !

jeremyabn

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Le réquisitoire le plus brillant contre l'hypocrisie et la décadence d'une classe dominante. Ce n'est pas un conte fantastique, c'est du réalisme social déguisé. Dorian Gray est l'incarnation d'une élite qui a délégué sa conscience à un objet caché dans le grenier. Il peut mener une vie de plaisirs et de prédation, son visage reste pur, tandis que le portrait – sa véritable âme, le coût réel de ses actions – pourrit dans l'ombre. C'est une métaphore parfaite de notre monde : la beauté des quartiers riches est bâtie sur la laideur cachée de l'exploitation. Wilde a compris que la quête de la beauté sans la justice mène à la monstruosité. Un livre d'une intelligence et d'une subversion totales.

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Ngc

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Le Portrait de Dorian Gray laisse un drôle de souvenir à son lecteur lorsque ce dernier referme le livre ; un goût de satisfaction apporté par la qualité de l'écriture des dialogues, véritables ping-pong verbaux par moments (entre Lord Henry et ses interlocuteurs, que ce soit Dorian Gray, Basil Hallward ou bien une quelconque Lady britannique), mais aussi un goût un peu plus fade, réminiscence de passages narratifs moins percutants et surtout de passages descriptifs assommants. Ainsi l'auteur convainc bien plus dans une écriture théâtrale, mélange de brève peinture d'un Londres mal famé et de pièces de manoir richement décorées et de dialogues au cynisme exacerbé, au rythme emballant et à la finesse remarquable. A ce petit jeu Lord Henry se montre vite le plus habile des intervenants avec son immoralité troublante (qui agira sur le jeune Dorian), envoutante et même dangereuse pour les personnes le côtoyant. La scène où il échange avec Gladys est d'ailleurs un véritable sommet et porte le dialogue au statut d'art ! L'art, plus précisément la beauté, est d'ailleurs l'un des thèmes les plus présent du roman d'Oscar Wilde, que ce soit à travers le métier et la vison d'artiste de Basil Hallward, la philosophie hédoniste de Lord Henry (qui cherche le plaisir et non le bonheur) et bien sûr la beauté du héros éponyme et son aura de muse. La beauté et ses conséquences (Dorian finira par regretter sa physionomie parfaite ayant engendré la création du tableau), la beauté et sa fugacité (sur les autres personnages, notamment Harry, Alan mais aussi la prostituée de établissement procurant de l'opium) mais surtout la beauté et son influence presque maléfique, celle qui poussera Dorian à pactiser avec le Diable, en tout cas avec son portrait. Cette volonté de placer la beauté et le plaisir au centre de l'œuvre se retrouve dans la qualité des réflexions abordant ce sujet, dans les phrases aux allures d'aphorismes de Lord Henry qui pourtant semblent masquer par moment une volonté de choquer à tout prix les biens pensant londoniens, sans que l'on soit sûrs que celui que Basil appelle Hary pense réellement tout ce qu'il déclame. Mais Oscar Wilde n'a malheureusement pas réussi à atteindre ce degré de perfection étalé dans l'écriture des dialogues, dans la narration elle-même et surtout dans les descriptions. Ces dernières sont au mieux inutiles et vites oubliées, au pire assommantes comme le passage sur les obsessions de Dorian à propos des bijoux, meubles ou musiques... bien trop long et riche en détails. La narration échoue elle aussi à certains moments et l'on peine ainsi à retrouver l'écriture d'un Dostoïevski, par exemple, dans l'expression de la culpabilité de Dorian après l'assassinat de Basil Hallward, bien qu'il faille nuancer cette critique en soulignant le remarquable moment de fièvre et de désir retranscrit par l'auteur lors de la visite de Dorian dans le quartier portuaire de Londres, à la recherche d'opium... et surtout à la recherche d'oubli ! Pour le reste l'intrigue est assez classique et conventionnel, et l'on est guère surpris d'apprendre que la jeune Sibyl Vane s'est suicidée suite au changement d'attitude de Dorian, ou encore que l'homme abattu par hasard lors de la chasse organisée au château de Dorian Gray n'est autre que le frère de cette dernière. Avec Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde propose une splendide œuvre théâtrale, percutante dans ses dialogues, cynique dans son propos, belle dans sa thématique mais tout juste empreinte d'une certaine lourdeur dans sa narration. Peut-être pour souligner que c'est à côté de la laideur que se révèle la beauté, à côté de l'ennui que se révèle le plaisir...

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782823872675
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Oscar Wilde

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