Le Portrait de Dorian Gray : Le livre de Oscar Wilde

Après de nombreux mois où j'ai voulu le lire, j'ai enfin pu m'y plonger. Lu, tout d'abord dans un cadre scolaire, j'ai été prise dans l'histoire de Dorian et j'ai succomber à l'écriture de Wilde. En vérité, ce roman me faisait vraiment envie et je m'y suis jetée tête baissée. Peut-être est-ce le cadre scolaire, peut-être n'étais-je pas assez mature pour le comprendre, en tout cas je n'ai pas autant apprécié ma lecture que ce que j'ai apprécié l'idée que je me faisais du livre. Je n'ai pas été transcendé, je n'ai pas remis ma vie et mes valeurs en question, mais peut-être est-ce là le génie de Wilde ? En tout cas, c'est un livre à lire ça je l'admet, mais je n'ai pas partagée l'engouement que j'ai pu voir autour du récit. Chose sûre, à l'occasion je relirai ce livre, peut-être avec moins de pression scolaire, sans but précise ni thématique à aborder, je le lirai juste pour le lire et alors, peut-être mon avis changera. En dehors de ce détail, les personnages étaient bien écrit et intéressant. Lord Henry et l'art avec lequel il manie la parole représente à mes yeux un des personnages les mieux construits du récit. Dorian est un jeune dans lequel on peut se retrouver sur certains points mais finit par avoir une âme noire, salit. Comment un aussi beau jeune homme peut-il collectionner tous les vices ? C'est dans cette problématique que réside toute l'intrigue. Basile, l'initiateur de toute cette histoire est un personnage auquel on s'attache et que l'on comprend, au fur et à mesure que ces sentiments évoluent pour Dorian. En bref, ce n'était pas un coup de cœur mais un roman qui vaut le coup d'être lu - et peut-être relu à l'occasion-.

En réalité, je ne sais que dire. Dorian Gray, quel horrible personnage ! #x1f62d C’est très philosophique et poétique, parfois très intéressant et parfois bien ennuyant. J’avais peur de rater mon arrêt de métro à certains moments tant les rebondissements sont bons et que ma tête était plongée dans le livre.

En réalité, je ne sais que dire. Dorian Gray, quel horrible personnage ! #x1f62d C’est très philosophique et poétique, parfois très intéressant et parfois bien ennuyant. J’avais peur de rater mon arrêt de métro à certains moments tant les rebondissements sont bons et que ma tête était plongée dans le livre.

S’il ne fallait garder qu’un seul roman, ce serait celui-là. Le Portrait de Dorian Gray est bien plus qu’une œuvre : c’est une expérience envoûtante, un miroir tendu à nos désirs les plus troubles, un parfum d’élégance décadente qui ne s’évapore jamais. Dorian Gray n’est pas seulement mon personnage de fiction préféré : il incarne ce que la littérature peut offrir de plus audacieux. Sa beauté figée, son âme qui se délite à mesure que le tableau s’assombrit, sa quête de sensations poussée jusqu’à l’extrême… tout en lui est fascinant, inquiétant, irrésistible. La plume de Wilde est un délice en soi. Chaque phrase semble ciselée comme un aphorisme, pleine d’ironie, de lucidité cruelle et de charme vénéneux. Sous ses airs de roman gothique, c’est une œuvre profondément subversive, qui interroge la morale, le rapport au temps, à l’art, au plaisir, à la vérité. Pas étonnant qu’elle ait dérangé à sa sortie – raison de plus, d’ailleurs, pour chercher et savourer la version originale non censurée, où l’ambiguïté devient incandescence, où Wilde ose aller au bout de sa pensée. Ce que j’aime par-dessus tout dans ce roman, c’est qu’il ne juge jamais. Il expose, il suggère, il trouble. Il invite à plonger dans le reflet du tableau et à y voir sa propre image. Une œuvre magnétique, à lire et relire, comme on revient dans un musée interdit dont on connaît chaque recoin mais qu’on explore toujours avec une fièvre nouvelle. « The only way to get rid of a temptation is to yield to it. »