Le portrait : Le livre de Iain Pears
Henry MacAlpine, jeune peintre ambitieux, est bien décidé à se faire une place sur la scène artistique londonienne du début du XXe siècle. Avec son ami et mentor, le féroce et tout-puissant critique William Nasmyth, ils vont bientôt en devenir les maîtres. Mais la rencontre de Henry avec Evelyn, une peintre rebelle et insaisissable, va tout bouleverser. Un beau jour, sans donner d'explication, Henry disparaît pour un exil volontaire sur l'île de Houat. Quatre ans plus tard, William Nasmyth le rejoint dans l'intention de faire réaliser son portrait. Au fil des séances de pose, un impitoyable duel se met en place entre les deux hommes tandis que la vérité sur le passé resurgit, impitoyable... Iain Pears dresse avec maestria la chronique au vitriol du monde de l'art dans ce thriller psychologique aussi cruel que subtil.
De (auteur) : Iain Pears
Traduit par : Georges-Michel Sarotte
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Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Enya75
• Il y a 1 an
L'artiste britannique Henry McAlpine vit en France, en Bretagne, sur l'Île d'Houat. Il fut autrefois un jeune peintre ambitieux, aidé par son ami, le critique d'art William Nasmyth, féroce constructeur et destructeur de carrières à Londres, qu'il a invité chez lui afin de réaliser son portrait. Petit à petit, au fil de sa conversation, de ses pensées, l'artiste revient sur ses années de vie londonienne, les intrigues du monde de l'Art, la société et ses jugements, sa perversion et sa morale... On découvre les raisons pour lesquelles McAlpine voulait se retrouver en tête à tête avec Nasmyth. Ce roman policier est très particulier, il est, en fait, un long monologue, ou plutôt un dialogue à une voix, comme un huis clos psychologique, une longue analyse sur les luttes intérieures des deux personnages, où la haine de l'un envers l'autre est justifiée. La lecture laisse peu de respiration, mais le roman est brillant, malgré une certaine complexité. Je dois avouer cependant, que j'ai nettement préféré les autres romans policiers dans le monde de l'art de Iain Pears, avec ses héros d'enquêteurs, Flavia di Stephano et Jonathan Argyll.
mjaubrycoin
• Il y a 1 an
Mais vraiment quel tour de force de réussir à passionner son lecteur avec un long monologue qui retrace la dégradation d'une relation amicale et qui livre une féroce critique du monde de l'art et de ses dérives ! Henry Mac Alpine, peintre écossais talentueux, s'est retiré sur l'île bretonne d'Houat, quittant Londres et le milieu artistique dans lequel il évoluait aux côtés du célèbre critique d'art William Nasmyth. Entre les deux hommes, la relation d'admiration et de reconnaissance du jeune peintre à l'égard de celui qui est le maître des réputations, s'est peu à peu transformée au fur et mesure qu'Henry a constaté combien William abusait de son pouvoir et se montrait impitoyable pour dicter à tous sa loi. Evelyn la jeune bourgeoise en rupture de ban, ne voulant vivre que pour son art, en a durement fait les frais car elle a refusé de se plier aux dictats de Nasmyth. Henry qui ne cesse de douter de son talent, finit par comprendre dans quelle relation perverse il s'est engagé et la mort (accidentelle ?) de Jacky la naïve jeune femme qui lui servait de modèle , lui fait comprendre qu'il doit à tout prix s'exiler pour sauver son âme. Mais pour se reconstruire, ne doit-il pas se venger de celui qui a détruit tant d'innocents? Voici pourquoi il invite William à lui rendre visite pour qu'il puisse peindre son portrait. Tout le roman est construit sous la forme d'un monologue ,le peintre s'adressant à son modèle et retraçant par son discours leur histoire compliquée. C'est brillant et Ian Pears parvient à soutenir l'attention du lecteur sans aucun dialogue, les réactions du modèle se déduisant de l'évolution du discours du peintre. L'analyse des perversions du monde de l'art est remarquable et l'auteur insiste à juste titre sur la toute puissance de la presse spécialisée qui dicte ce qu'il faut penser et porte aux nues des formes artistiques qui n'entrainent pas forcément l'adhésion du commun des mortels. Quelle sombre ironie et quelle méchanceté dans le discours d'Henry qui voue à son modèle une haine vraiment mortelle et il faut bien le dire particulièrement justifiée. Encore un excellent roman du talentueux Ian Pears qui a conquis son public avec une bonne série policière centrée sur le monde de l'art mais surtout avec le remarquable roman "le cercle de la croix" .
Krout
• Il y a 6 ans
Pour ce portrait commencer par le fond : je l’ai vu au sortir du brouillard d’une noirceur tumultueuse annonciatrice d’un drame, soir de tempête. Car si l’art du portrait consiste à révéler l’âme du sujet, ici les ténèbres finissent par tout envahir et les visages s’y engloutirent comme je le subodorai par éclair à l’écoute des vagues vengeresses s’abimant sur les rochers de l’île d’Houat au large de Quiberon où le peintre Ecossais s’était retiré. Loin de vouloir expliquer c’est par le mystère du ressenti qu’il convient de faire découvrir ces tensions humaines que l’on pressent se tisser sur un drame passé aux contours diffus tout d’abord. Et qui ne se rendrait compte au fil de ces pages qu’un destin funeste lie inexorablement le peintre à son critique ? Ce drame tapi au cœur des personnages est rien moins que shakespearien. Quant à la forme inhabituelle dans le genre du thriller Lain Pears a opté pour le soliloque. C’est à dessein que je choisi ce mot plutôt que monologue, soliloque me semble contenir en son sein le débat des raisons et des options aux choix d’une action sans la brillance d’un monologue. Car à la rudesse de l’île et de ses habitants s’allie celle d’Henry MacAlpine, le peintre en question. Désarçonnante au départ elle est un choix judicieux permettant une montée linéaire des tensions jusqu’à une fin d’une intensité rare et d’une cruelle beauté. Pour le prix d’un vous avez un triple suspense le drame passé, le drame en cours et le lien entre les deux. De même le portrait nous offre celui du peintre, celui de son modèle, celui d’Evelyn une peintre indépendante, ceux des îliens. Moi c’est évidemment l’indépendance d’Evelyn qui m'a le plus touché ainsi que la force des caractères tout en passion. Quant au destin : lecture improbable choisie pour la faible épaisseur du bouquin dans la bibliothèque d’une maison d’amis dans la Loire. Dois-je y voir en plus un appel vers le Morbihan ?
Marech20
• Il y a 7 ans
Ce livre est l'histoire d'une vengeance. Il faut patienter pour connaître le dénouement, le pourquoi du comment, les différentes parties de l'histoire des deux protagonistes, un peintre et un critique, autrefois amis. Le livre est intéressant, notamment pour sa plongée dans le monde de l'art et parce qu' il fait accepter de ne pas tout connaître ou savoir d'un coup, ou dans l'ordre chronologique. Mais il n'est pas facile à lire. Car il s'agit en fait d'un long monologue, celui du peintre qui explique les choses, sa vie, et celles des autres, pendant qu'il fait le portait du critique devenu son modèle pour en savoir plus. De fait, cette manière de faire, un long discours, laisse peu de respiration au lecteur.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782264045430
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 192
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- Dimensions
- 179 x 111 mm
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7,20 € Poche 192 pages