L'énigme de Turnglass : Le livre de Gareth Rubin

Quand j’ai découvert le concept de L’énigme de Turnglass, j’ai tout de suite été intriguée. Un roman tête-bêche, deux histoires imbriquées, deux époques, deux ambiances… et cette promesse énigmatique sur la couverture : « Retournez le livre et découvrez la vérité ». Je n’ai pas pu résister. Et même si ma lecture fut globalement agréable, je ressors avec un sentiment mitigé. Côté bleu – Angleterre, 1881 C’est par cette face que j’ai décidé de commencer, et je ne le regrette pas. On y suit Simeon Lee, jeune médecin plongé dans une ambiance pesante et mystérieuse sur l’île de Ray. Cette partie m’a beaucoup plu pour son atmosphère gothique, presque oppressante. Il ne s’y passe pas forcément grand-chose en termes d’action, mais les non-dits, les silences lourds et les bizarreries de Turnglass House suffisent à nous happer. Et surtout, la fin laisse assez de zones d’ombre pour nous donner envie de retourner le livre et d’enchaîner. Côté rouge – Californie, 1939 Le changement d’époque est radical, et avec lui, le rythme aussi. On entre ici dans une enquête plus active, sur fond d’Hollywood doré et de secrets de famille. J’ai trouvé le début un peu lent, l’ambiance moins marquée que dans la première partie. Toutefois, ce côté devient de plus en plus fascinant à mesure que les échos avec le passé se multiplient. Les allusions au côté bleu sont subtiles mais efficaces, et j’ai pris plaisir à reconstituer le puzzle. Ce que je retiens surtout de ma lecture, c’est la construction intelligente du roman. Les deux récits se répondent de manière habile, presque comme des miroirs déformants. C’est cette interconnexion mystérieuse qui m’a tenue en haleine jusqu’au bout. Le style de Gareth Rubin est fluide, les pages se tournent facilement, même lorsque certains passages se complexifient un peu. En revanche, je dois reconnaître que je ne me suis pas attachée aux personnages. Ils sont bien caractérisés, certains ont même des personnalités fortes, mais je suis restée plutôt spectatrice du récit, sans véritable implication émotionnelle. Et si l’intrigue est bien ficelée, elle ne m’a pas totalement convaincue. J’aurais aimé quelque chose de plus profond, plus percutant, plus mémorable. Tout est là, mais sans intensité durable. En résumé : L’énigme de Turnglass est une lecture divertissante et originale, qui se démarque par sa forme narrative atypique et ses ambiances travaillées. C’est un roman à énigmes agréable, qui offre une belle mécanique de lecture. Mais malgré toutes ses qualités, il m’a manqué un peu d’émotion et de densité pour en faire un roman marquant. Un bon moment de lecture, mais pas un coup de cœur.

Une expérience sympathique J’ai choisi de lire ce livre dans l’ordre des époques (1881 puis 1939) qui est aussi le côté de l’édition du livre si on regarde le code barre. Et je pense avoir bien fait car j’ai l’impression qu’il faut avoir lu la partie bleue pour pleinement comprendre la rouge. Une fois avoir lu les 2 résumés, on se rend compte qu’assez rapidement, il y a des allusions à la deuxième histoire sans en comprendre la profondeur. Donc une fois passé le concept original et entamé la lecture plus classique d’un premier côté, ça ravive l’envie d’en apprendre plus. De savoir comment les histoires sont liées. #128309;L’histoire du côté bleu (1881) est une enquête assez basique sur un empoisonnement. Et j’ai eu du mal à y trouver de l’intérêt. #128308;mais elle prend tout son sens à la lecture de la partie rouge (1939) où des détails deviennent d’un seul coup des passages clés de cette nouvelle enquête. Même si on peut prévoir le dénouement assez rapidement je trouve, cette lecture reste une bonne expérience avec cette lecture semi-linéaire. Je continue à aimer ce genre de livres qui sortent du lot par leur mise en page, leur concept, etc.

Quel délectation ce livre dit : tête-bêche... Une plume qui ne finit jamais de nous scotché à chaque chapitre de ces livres entremêlés …. le1er livre se lit comme tout autre roman avec, néanmoins , la curiosité de découvrir le potentiel lien avec l'autre livre... Quant au 2ème livre, il se lit avec frénésie tant le jeux d'écriture est si bien orchestré.... Laissant apparaître l'ombre des 1er protagonistes à travers les protagonistes de l’intrigante famille Tooke du 2ème livre. Permettant au lecteur de puiser dans ses souvenirs du premier livre et de découvrir une nouvelle façon d'apprécier un roman. J'ai beaucoup aimé ce style d'écriture.

Je suis un peu dans le flou. La tête à l’envers si vous préférez. Ce roman tête-bêche je ne sais plus trop quoi en penser. Remettons de l’ordre dans tout ce chaos, voulez-vous ? C’est d’abord ce concept du livre à double-sens qui m’a séduite. Procédé inventif et intriguant qu’un livre comporte deux sens de lecture. Je me suis donc d’abord plongée dans la première histoire (couverture bleu foncé) qui se situe en Angleterre au XIXème siècle. J’ai été emballée par l’univers sombre, un peu glauque et un poil tordu. Bref, tout ce que j’aime (ça c’est mon côté psychopathe). J’ai terminé à vitesse grand V à la moitié du livre, puisqu’il y a quand même une “fin”. On ne nous laisse pas en plan. J’ai attendu quelques jours avant de me décider à tourner le livre pour commencer la deuxième histoire (couverture rouge). Autre époque, autre ambiance, nous voilà en Californie au milieu du XXème siècle. En apparence, les histoires n’ont rien à voir entre elles. Et je pense que c’est là où ça a commencé à coincer pour moi. Ayant trouvé une fin satisfaisante à la première partie, je ne voyais pas où l’auteur voulait nous emmener avec la deuxième partie. Était-ce parce que j’avais commencé par le côté bleu ? Comprenez bien, il est recommandé de commencer par le côté bleu, mais rien ne vous empêche de débuter par le côté rouge, si vous vous sentez audacieux ce jour là. C’est donc en étant à moitié convaincue que j’ai commencé à lire la deuxième partie. Pour découvrir qu’en fait les deux histoires sont étroitement liées, une certaine résonnance se fait. Je me suis amusée à chercher tous les indices cachés partout, ce qui a eu pour effet de me faire retourner le roman régulièrement. Je me suis prise au jeu, accro aux énigmes mystérieusement entrelacées. C’est très ingénieux et addictif. Ce qui m’interpelle surtout c’est le côté instinctif du roman, qui peut amener à beaucoup d’échanges avec les autres lecteurs. Je regrette quand même de constater que la partie “rouge” m’a beaucoup déçue. L’intrigue est prévisible, un peu bâclée et le récit traîne en longueur. L’auteur avait envie d’en finir avec cette histoire, et moi aussi je l’avoue ! Vous comprendrez donc sans mal que je me sente un peu “flouée”, ne sachant que trop penser des 2 romans en 1 ! Point positif : j’ai quand même très envie de tourner de nouveau le roman pour relire la première histoire, au vu des révélations obtenues !