Les Trois Mousquetaires : Le livre de Alexandre Dumas, Maurice Leloir

Encore une fois, j’ai adoré la plume de Dumas : vive, théâtrale, pleine de panache ! L’histoire est riche en rebondissements, mais j’ai parfois été un peu perdue dans certaines intrigues. Malgré ces moments de flottement, l’élégance de l’écriture et l’énergie du récit l’emportent haut la main. Un classique que je suis heureuse d’avoir lu !

Les trois mousquetaires c'est le Roman de mes débuts de lecteur (entre mes huit et neuf ans). Alexandre Dumas n'est pas vraiment fidèle avec l'Histoire. Qu'importe ! La France se divise en deux groupes. D'un côté, un gascon de 18 ans, désargenté et fin bretteur, les mousquetaires Athos, Porthos et Aramis, Anne d'Autrice - la victime d'un mariage politique, Constance Bonacieux, les valets des quatre amis, Planchet, Grimaud, Mousqueton et Bazin. De l'autre, les Pros-Cardinal, le comte de Rochefort, la perverse Milady de Winter ou Charlotte Backson, née Anne de Breuil. La femme fatale de l'époque, aventurière, meurtrière et espionne. Les trois mousquetaires... c'est le style, l'ambiance, la verve, l'animation du récit, et, surtout un savoureux plaisir de lecture - qui vous marque à jamais.

Relire "Les Trois Mousquetaires" après plus 30 ans, c'est comme retrouver de vieux amis. La magie opère toujours. Avec un regard plus mature, Athos, Porthos et Aramis révèlent de nouvelles facettes. Et Milady ? Toujours aussi vipérine ! Ce roman de cape et d'épée est avant tout un hymne à l'amitié. "Tous pour un, un pour tous !" En bref, un chef-d'œuvre intemporel qui mérite d'être lu et relu encore et encore.

« En général, on ne demande de conseils, disait-il, que pour ne pas les suivre ; ou, si on les a suivis, que pour avoir quelqu'un à qui l'on puisse faire le reproche de les avoir donnés. » Un homme à la mèche de cheveux blonds passe en coup de vent dans les rues de Paris, sa casaque bleue claque au vent et à son flanc gauche une longue épée suit le tracé de sa jambe. C'est un mousquetaire et sans doute le plus fameux de tous : D'Artagnan. Les Trois Mousquetaires est une fresque épique empreinte du romantisme de son époque. On y retrouve le brave, jeune, beau et malin D'Artagnan qui quitte sa Gascogne natale pour se mettre au service du roi de France Louis XIII. Il rencontre trois mousquetaires aussi complémentaires que différents : Athos, Porthos et Aramis. Ils se lient d'amitié à force de duels, de vin et de camaraderie, mais une intrigue contre la reine Anne est contrecarrée par les braves amis. Se dresse alors devant eux un ennemi puissant, une éminence rouge qui chuchote à l'oreille du roi. Il se nomme Armand Jean du Plessis, le cardinal de Richelieu. Entre amours, duels et aventures, les quatre amis feront face à tous les périls, dont le plus dangereux se nomme Milady. J'ai adoré me plonger dans cet univers fantasmé de la France sous Louis XIII, les pages défilent sans qu'on puisse s'arrêter. Plus qu'un roman épique, c'est une histoire très drôle avec de nombreux comiques de répétition comme l'obsession d'Aramis de rentrer dans les ordres qui m'a beaucoup amusé. Je pense également à la scène du pique-nique dans le bastion de la Rochelle qui dépeint à merveille le courage presque grotesque des personnages. Je me suis régalé en lisant les combats, toujours décrits avec une précision qui ferait presque résonner le bruit métallique des combats d'épée dans mes oreilles. Bien que ce livre m'ait beaucoup plu, je note tout de même des éléments qui ne m'ont pas conquis, le plus important étant la longueur de certains arcs narratifs. Je considère que ces moments sont inhérents à l'écriture d'un pavé comme celui-ci, d'autant dans son contexte d'écriture. Il n'empêche que certains chapitres comme la description des habitations des mousquetaires ressemble à du texte pour du texte sans que ceci n'apporte beaucoup à la description déjà précise des caractères des mousquetaires. le premier jeu d'intrigue entre D'Artagnan et Milady a également été un moment de grand ennui pour moi. Concernant les personnages, j'ai parfois eu du mal avec ces héros décrits comme magnifiques et intelligents dont la prétendue vertu morale est souvent plus que douteuse. Il y a également une tendance de Dumas et Maquet à éclipser des personnages de manière assez artificielle, parfois pendant une grande partie du récit. C'est par exemple le cas de Ketty et de Mme Bonacieux qui disparaissent complètement pour ne reparaître que plus tard. Ces critiques restent néanmoins marginales et c'est une lecture à laquelle j'ai beaucoup accroché. Cependant, je ne pense pas lire les deux énormes tomes suivants tout de suite, j'ai besoin de contemporain maintenant !