L'histoire du Maroc : Le livre de Michel Abitbol
Cette étude de Michel Abitbol met en lumière le passé du Maroc que des liens uniques, attachent à la France et à l'Europe. Analyses politiques, sociales, économiques et culturelles s'entremêlent dans cette immense fresque qui prend en compte toutes les composantes humaines qui font la richesse et l'originalité de la civilisation marocaine : berbères, arabes, juives et européennes.
Cet ouvrage étudie avec le même sérieux et la même exigence des périodes lointaines comme l'époque romaine et les débuts de la conquête arabo-musulmane et celles plus proches comme l'ascension des Alaouites, l'établissement du Protectorat français (et espagnol) et l'accession à l'indépendance. Il analyse en détail l'oeuvre et l'action de personnages devenus légendaires : Moulay Idris, fondateur de Fès ; Yussuf ibn Tashfi n, bâtisseur de Marrakech ; ou encore 'Abd al-Mu'min, dont l'empire s'étendit de l'Andalousie à la Libye, et Moulay Isma'il, contemporain de Louis XIV, dont les descendants règnent toujours sur le Maroc. Fruit d'un labeur de nombreuses années c'est une véritable " biographie " du Maroc, depuis sa naissance jusqu'à nos jours, que l'auteur nous livre. La multitude de faits relatés, sur la base de sources européennes et arabes, loin de nuire et d'alourdir apporte une note pittoresque et originale à ce tableau et contribue à laisser au Maroc la chaleur de ses couleurs, sa vie et par là même son authenticité historique.
De (auteur) : Michel Abitbol
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Enroute
• Il y a 1 mois
Passionnante cette histoire du Maroc. Mais difficile stabilisation du pouvoir. Trop de luttes dynastiques et de djihad : Vandales > Wisigoths > Idrissides venus Médine > Berbères almoravides du Sahara > Berbères almohades des montagnes > Berbères mérinides du sud > Berbères sa'adiens > Berbères alawites… Les frontières se déplacent, les populations vivent, commercent, échangent. Un décrochage avec l'Europe semble net à la fin du Moyen âge. Quoique les alliances se développent aux 15-16è s., ce sont les navires européens qui les organisent. Au 19è, l'Angleterre prend la main sur le commerce, qui organise les ports > requiert des infrastructures > à financer. Par le commerce, le pays est réorganisé de l'extérieur. Quand le protectorat est signé, le Maroc est en fait sous dépendance européenne depuis plus d'un siècle. le protectorat dure moins de 50 ans, 2 générations – dont 2 Guerres Mondiales. Brutal (voire franchement inégalitaire), il modernise le pays mais pas l'éducation et organise la tutelle plutôt que l'émancipation. La religion, en laissant le commerce aux « Gens du Livres », ne semble pas avoir aidé non plus. Mais tout cela, c'est du passé… **** B#863;e#863;r#863;b#863;è#863;r#863;e#863;s#863;,#863; #863;P#863;h#863;é#863;n#863;i#863;c#863;i#863;e#863;n#863;s#863;,#863; #863;T#863;a#863;n#863;g#863;e#863;r#863; L'ouest du Maghreb se nommait Maurétanie. Ni Germains, ni Celtes, ni Arabes, les Berbères occupent l'Afrique du Nord depuis le 8ès. Lixis (ville du soleil), Tingis (Tanger), Mogador (Essaouira) sont des comptoirs phéniciens (Grecs, Juifs). Rome intronise en -25, Juba II, descendant du voisin Jugurtha, et lui donne pour femme Cléopâtre Séléné, fille de César. Césarée sera sa capitale. En 40 Caligula assassine son fils et successeur Ptolémée, annexe la Maurétanie, la césarienne à l'est (cap. Césarée) et la tingitane à l'ouest (Volubilis). Rome descend jusqu'à Fès, importe sel, huile, poissons, garum, plomb, cuivre, argent, fer ; exporte vin (Italie, Grèce), tissu, marbre, bronze, céramiques. C#863;h#863;r#863;i#863;s#863;t#863;i#863;a#863;n#863;i#863;s#863;m#863;e#863;,#863; #863;V#863;a#863;n#863;d#863;a#863;l#863;e#863;s#863; #863;e#863;t#863; #863;W#863;i#863;s#863;i#863;g#863;o#863;t#863;h#863;s#863; L'Afrique du nord compte 70 évêques au 3è s. le donatisme l'enflamme au 4è, déclaré hérétique en 405, le judaïsme aussi. Les Vandales nomment l' #119860;#119899;#119889;#119886;#119897;-ousie. 80 000 débarquent en 429, filent vers Carthage, pillée en 439, répriment le christianisme. Constantinople réagit, occupe le Maghreb après 533. Réprimés, les juifs pénètrent le pays berbère. Puis les Wisigoths prennent Tingis en 621. I#863;s#863;l#863;a#863;m#863;,#863; #863;G#863;i#863;b#863;r#863;a#863;l#863;t#863;a#863;r#863; De Damas, le calife omeyyade envoie 10 000 cavaliers à Uqba conquérir le Maghreb. Kairouan est la première ville musulmane berbère. Il vainc les Byzantins à Monastir, prend Tanger, décède à Biskra. Son successeur ibn Nu'man peine contre les « Berbères de l'Aurès » (la Kahina). En 711, Tariq ibn Zayd conquiert l'actuel Maroc, franchit le « mont Tariq » (Jebel Tariq (Gibraltar)). Pour lutter, les Berbères adoptent le kharidjisme. le Maghreb est maté en 742. Les kharidjites fondent des centres économiques (Tahert, Tlemcen, Sijilmassa). I#863;d#863;r#863;i#863;s#863;s#863;i#863;d#863;e#863;s#863;,#863; #863;F#863;è#863;s#863; De Médine, fuyant les Abbassides, chiite de la branche zaydite, Idriss Ier, avec le chef berbère mutazilite des Awraba, fonde la première dynastie chérifienne. Les chérifs (Idriss) sont les descendants (prétendus) d'Ali et Fatima. Empoisonné sur ordre d'Haroun al-Rashid, Idriss meurt en 793. Son fils Idriss II fonde Fès en 808/9. 8 000 familles cordouanes en fuite s'y installent. Il meurt étouffé par un grain de raisin. Au Xès., chiites venus d'Égypte installés en Tunisie, arrivent les Fatimides. Les omeyyades sunnites cordouans répliquent depuis Ceuta. Le commerce transsaharien se développe : envoi au Ghana Gao (sel, chevaux, épices, tapis, verreries, céramiques), import d'or et d'esclaves. A#863;l#863;m#863;o#863;r#863;a#863;v#863;i#863;d#863;e#863;s#863;,#863; #863;M#863;a#863;r#863;r#863;a#863;k#863;e#863;c#863;h#863; Yahya b. Ibrahim (tribu berbère Juddala) revient radical de la Mecque. Il brûle les livres d'Al-Ghazali. Son élève malékite, Yasin, crée un séminaire de combattants dits Almoravides (Murabitun). Ils prennent Sijilmassa (1056), Fès (69), le royaume de Ghana (77). Tashfin gouverne le Maroc almoravide, fonde Marrakech en 1071, conquiert l'Espagne jusqu'à Tolède (victoire de Zallaqa en 1086) : il est « maître des deux rives » (Cordoue, Fès, Alger, Tlemcen). Tashfin meurt presque centenaire en 1106. Son fils Ali reprend la « Conquista » au Portugal, jusqu'à Porto, en 1134. le royaume s'hispanise. #863;A#863;l#863;m#863;o#863;h#863;a#863;d#863;e#863;s#863;,#863; #863;T#863;u#863;m#863;a#863;r#863;t#863;,#863; #863;R#863;a#863;b#863;a#863;t#863;,#863; #863;L#863;a#863; #863;N#863;a#863;v#863;a#863;s#863; #863;d#863;e#863; #863;T#863;o#863;l#863;o#863;s#863;a#863; Les almoravides étaient des nomades sahariens. Les Almohades sont des montagnards sédentaires berbères. Ibn Tumart en est un cheikh. Instruction malékite à Marrakech, hadith à Cordoue, kalam au Levant. On le chasse de la Mecque, d'Alexandrie ; on veut le jeter par-dessus bord. de retour à Marrakech en 1121, lui et ses disciples saccagent les boutiques, prêchent en berbère et s'inventent descendants d'Idriss. Vaincu par les Almoravides, on cache sa mort, à 35 ans, vers 1130. Al Mu'min lui succède, se fait calife de Tumart comme Abu Bakr était celui du prophète, prend Oran, Tlemcen, Fès, Marrakech, chasse les Almoravides. En 1152, il est à Alger, Bougie. Puis il prend l'Ifriqiya (-> Benghazi), songe à l'Espagne, fonde Gibraltar en 1161, meurt en 63 dans sa forteresse (future Rabat). Son 2è fils, Yussuf, lui succède, puis le fils de celui-ci : al-Mansur (1184-99). C'est l'époque d'Averroès, la fin de celle d'Ibn Tufayl. Vainqueur en Espagne contre Alphonse VIII, il prend Madrid et Salamanque, refuse son aide à Saladin à Saint-Jean-d'Acre. Il embellit Rabat (minaret Hassan), construit le minaret de la Giralda, la casbah, la bibliothèque de Marrakech (qui resplendit). Son fils al-Nasir lui succède. La défaite de Las Navas de Tolosa en 1212 marque le début de la Reconquista. Al-Nasir s'enivre un an à Marrakech et meurt (empoisonné ?). Après l'interrègne, contre une église à Marrakech, Ferdinand II donne une armée à al-Ma'mun, fils d'al-Nasir. Les Espagnols attaquent Ceuta reprennent Séville (1248), puis toute la péninsule. L'Ifriqiya dispute Ceuta, Fès et Sijilmassa. Marrakech est prise et pillée par les Mérinides. C'est la fin des Almohades. Maintien du commerce. La lutte contre les Almoravides a diffusé l'islam (conversion (aucun contrôle n'empêche de poursuivre le culte), mort ou exil). Moïse Maïmonide quitte Cordoue pour Fès puis le Caire. M#863;é#863;r#863;i#863;n#863;i#863;d#863;e#863;s#863; #863;e#863;t#863; #863;W#863;a#863;t#863;t#863;a#863;s#863;i#863;d#863;e#863;s#863;,#863; #863;R#863;i#863;o#863; #863;S#863;a#863;l#863;a#863;d#863;o#863; Du Maroc almohade restent 4 royaumes : Grenade (Nasrides), Tlemcen (Wadides), Tunis (Hafsides), Meknès/Fès (Mérinides). Les Mérinides sont une tribu berbère du sud. Ils vainquent les Wadides et prennent Tunis en 1347. La défaite de Rio Salado marque le retrait définitif de l'Espagne (hors #Gibraltar). Ceuta (base navale) est prise par Lisbonne en 1415, puis Tanger en 1469, Agadir et El-Jedida (1514). le sultan mérinide est massacré par la population de Fès en 1465. Le Maroc reste instable. Commerce (cuivre, argent), mais déclin de Sijilmassa : l'or du Mali/Niger vient désormais des Amériques ou est importé des comptoirs portugais – qui se chargent aussi du commerce du Maroc (export de textiles, import d'orge, de blé, d'indigo, de légumes). Contre l'Espagne, Alger embauche Arudj, corsaire turc. Il est tué en 1518. Son frère fait allégeance au sultan Sélim Ier et revient : le Maghreb (hors Maroc) devient ottoman. S#863;a#863;'#863;a#863;d#863;i#863;e#863;n#863;s#863;,#863; #863;b#863;a#863;t#863;a#863;i#863;l#863;l#863;e#863; #863;d#863;e#863;s#863; #863;T#863;r#863;o#863;i#863;s#863; #863;R#863;o#863;i#863;s#863;,#863; #863;m#863;y#863;s#863;t#863;i#863;c#863;i#863;s#863;m#863;e#863; Chute de Bagdad, Grenade, Constantinople, irruption portugaise : un vaste mouvement mystique se propage aux 14-16ès : adorations de saints, confréries soufies, marabouts, culte idrisside. Les Ottomans reprennent Tunis en 1574 et contrôlent jusqu'à l'est du Maroc. Une nouvelle dynastie, les Sa'adiens, sont à l'ouest. Commerce avec l'Angleterre, l'Espagne, le Portugal. Les Sa'adiens repoussent les Portugais des ports atlantiques, prennent Marrakech (1524), et Fès en 1549. Les Wattassides (Fès) vaincus font allégeance aux Ottomans qui reprennent Fès. Les marchands paient la rançon. Le petit-fils d'Al-Cheikh, Mutawwakkil, détrôné en 1576 par ses oncles, alliés aux Turcs, s'allie à Dom Sébastien du Portugal. C'est la bataille « des Trois Rois » (1578). L'oncle roi meurt de fatigue, Dom Sébastien de blessure et Mutawakkil se noie. Reste l'oncle vice-roi resté au chaud à Marrakech : Ahmed le « Victorieux » (al-Mansour) est le roi. a#863;l#863;-#863;M#863;a#863;n#863;s#863;o#863;u#863;r#863; Occupé en Perse, Soliman renonce au Maghreb. L'Espagne et l'invincible armada sont vaincues par la GB et PB (1588). le commerce vers Lisbonne est détourné vers Amsterdam. Al-Mansour propose à Elizabeth Ière d'envahir et de se partager l'Espagne – en vain. Le commerce fleurit encore : sucre, peaux, huile d'olive, miel, ambre gris, bois, plomb, cuivre, soufre, fer, salpêtre, or et esclaves du Soudan (Mali) sont exportés par la #119861;#119886;#119903;#119887;#119886;#119903;#119910; #119862;#119900;#119898;#119901;#119886;#119899;#119910; anglaise vers GB, PB, France, Italie ; qui vendent armes, tissus, marbre, luxe. Construction du palais du Badi à Marrakech (auj. en ruines). le Makhzen (administration) reste fragile, comme le pays : famine, séditions, désorganisation. En 1591, contre ses conseillers, Al-Mansour conquiert le « Soudan » (Mali, Songhaï, Tombouctou, Gao). Objectif : or et esclaves pour les sucreries du Maroc. Les armes à feu donnent la victoire au Maroc en 1591 à la bataille de Tondibi (Gao). L'empire Songhaï et le prix des esclaves s'effondrent, mais l'import de tabac explose. Famines, peste, sauterelles déciment le pays entre 1598 et 1608. Al-Mansur quitte la ville, vit dans des tentes, meurt de la peste en 1603. L'anarchie qui suit ruine les efforts de structuration administrative. le dernier Sa'adien est assassiné en 1659. L#863;e#863;s#863; #863;A#863;l#863;a#863;w#863;i#863;t#863;e#863;s#863;,#863; #863;M#863;e#863;k#863;n#863;è#863;s#863;,#863; #863;E#863;s#863;s#863;a#863;o#863;u#863;i#863;r#863;a#863; Les grandes villes sont faibles, la circulation des marchandises est difficile. le pouvoir est contesté. Venus du sud comme les Sa'adiens, les Alawites s'imposent. Al-Qasim, le premier, à Sijilmassa. Ses descendants prennent Fès en 1667. Moulay Isma'il est intronisé à Meknès en 1672. Il règne jusqu'en 1727. A-t-il eu plus de mille enfants ? Meknès devient la capitale. En lien avec Louis XIV, il construit, se voit l'égal du sultan ottoman, crée un corps de janissaires, se fait calife, nomme un grand mufti (encadrement des cadis et caïds (ou administrateurs)). Les chérifiens occupent différents conseils. Influence marocaine jusqu'au Sénégal. À sa mort, Isma'il n'a pas nommé d'héritier. Son royaume sécurisé est autoritaire. Comme après al-Mansur, anarchie pour 30 ans. Marrakech se dégrade. Son petit-fils, Sidi Mohammed b. Abd' Allah est intronisé. En 1765, dvpt d'Essaouira (Mogador) pour Marrakech (comme Fès a Tétouan). Croissance du commerce surtout après la prise d'Alger (1830). Famines (1730, 77, 83). Peste (1799-1800, 18-21). Aux 17-18ès., les visiteurs voient un pays très pauvre. O#863;u#863;v#863;e#863;r#863;t#863;u#863;r#863;e#863; #863;i#863;n#863;t#863;e#863;r#863;n#863;a#863;t#863;i#863;o#863;n#863;a#863;l#863;e#863;,#863; #863;l#863;'#863;A#863;n#863;g#863;l#863;e#863;t#863;e#863;r#863;r#863;e#863; #863;p#863;o#863;u#863;r#863; #863;1#863;0#863;0#863; #863;a#863;n#863;s#863; Élevé à la Mecque, Ab' Allah importe le wahhabisme, renforce l'armée, chasse les chrétiens, développe Essaouira, signe des exclusivités commerciales. 1er secrétaire aux Affaires étrangères en 1789. Diplomate français logé à Rabat favorisé, les autres à Tanger. Il meurt en 1790. Son fils rebelle, Moulay Yazid, intronisé, n'est reconnu qu'à Meknès et Fès. Règne violent. Tué en 1792. Pour 32 ans, Moulay Sliman lui succède. Arrêt du commerce avec l'Europe. Les ports désobéissent. Après l'Égypte (98), la France occupe l'Espagne/Portugal et blocus contre l'Angleterre (1807). Sliman choisit l'Angleterre. Mais reste isolé après un différend avec les EU. le wahhabisme le guide. Les juifs sont concentrés dans les Mellahs, séparés des médinas. Il lutte contre les confréries du sud, berbères. Il meurt en 1822. le pouvoir alawite est confirmé, mais le reste (armée, commerce, diplomatie) a faibli. A#818;l#818;g#818;e#818;r#818;,#818; #818;I#818;s#818;l#818;y#818;,#818; #818;F#818;r#818;a#818;n#818;c#818;e#818; Partout les Ottomans sont vaincus (Russie, Autriche). La France prend Alger, ottomane depuis 3 siècles. Al-Rahman, khalifa du Tafilelt, est intronisé. L'armée marocaine n'est pas plus grosse que la française en Algérie. Reprise du commerce avec l'Europe pour cause de famine. Abdel Kader, après 32, depuis l'Algérie, fait le djihad. le sultan marocain le soutient, puis, le voyant allié aux Français, après le traité de Tafna (1837), le lâche (fatwa). En 1842, la France prend Tlemcen et menace Oujda (voire d'envahir le Maroc). Les Britanniques tempèrent mais reconnaissent la France algérienne. Suède, Espagne, Danemark accentuent la pression (navires au large des côtes). Abd al-Rahman désigne son fils successeur et en appelle au djihad. Essaouira et Tanger bombardées. Première défaite marocaine depuis la bataille des Trois Rois près d'Oujda, à Isly, en 44, contre la France. Une coopération franco-marocaine s'établit : Al-Rahman accepte de livrer Abdel Kader aux Français, s'il le trouve, les Anglais se retirent, Abdel Kader est capturé, les Français réorganisent l'armée marocaine. Les investissements suivent (Sellières mines, courrier entre Oran et Tanger). Al-Saffar revient impressionné d'un voyage en France. #818;D#818;e#818; #818;p#818;l#818;u#818;s#818; #818;e#818;n#818; #818;p#818;l#818;u#818;s#818; #818;d#818;é#818;p#818;e#818;n#818;d#818;a#818;n#818;t#818; Après 1848, tout passe par l'ambassadeur anglais John Drummond-Hay. Signature en 1856, 61 (GB) et 63 (France) du traité de Tanger. le royaume, excédentaire, s'ouvre au commerce (aux 2/3 anglais, 20% français, reste espagnol). Présente depuis le haut-moyen-âge, ¼ de la population des ports est juive. La scolarisation des marocains juifs est financée par l'alliance israélite. En 1859, pour 14 ans, Sidi Mohammed succède à son père. L'Espagne prend Tétouan. Pour payer la paix, le Maroc emprunte aux Anglais. Les villes commerçantes grossissent et s'internationalisent, les villes impériales ternissent. Une bourgeoisie naît. On boit du thé et du café. le sucre est importé d'Amérique, où la canne pousse mieux. Électrification, imprimerie, premières écoles, chemins de fer, hôpitaux, services postaux et télégraphes, journaux, immigration – et corruption : un système de « protection » des consuls étrangers soustrait à la loi qui ils veulent. À nouveau, peste, famine, sauterelles en 1877. Choléra, variole, typhus en 1878. À Madrid en 1880, la France fait reconnaître « ses droits » sur le Maghreb. Les Sellières, les Pereire, Havas, Printemps suivent. Contre les Alawites, on « protège » des politiques. Le protectorat sur la Tunisie est signé en 81 (Bardo). Projet français d'annexion territorial pour créer un chemin de fer. La #119882;#119890;#119904;#119905; #119860;#119891;#119903;#119894;#119888;#119886;#119899; #119862;#119900;#119898;#119901;#119886;#119899;#119910; anglaise créerait bien un comptoir. L'Espagne réclame le sud Sahara promis après la guerre de Tétouan. Moulay Hassan organise deux expéditions dans les années 80' pour contrôler le sud, en vain. Il meurt en 1894. Moulay Abd al-Aziz a 14 ans. Marocaine depuis 1591, Tombouctou devient française en 1894. Cerné, le Maroc renonce au djihad, voué à l'échec. En 1899, la France prend le Maroc ; l'Angleterre, l'Égypte ; occupe le Tafilelt et Touat, négocie la tutelle, puis un plan de réformes. le sud-Sahara et le Rif (Tanger-Ceuta) sont à l'Espagne. Le sultan, ruiné, emprunte à la France PB. L'influence française est confirmée à Algésiras, en 1906, avec un protectorat international. Dans le commerce, la France a remplacé l'Angleterre et applique ses réformes. La population s'insurge et se range derrière al-Hafidh, frère du sultan, financé par le Glaoui (grand caïd de Marrakech) et les industriels allemands (mines). Un meurtre est prétexte à l'occupation d'Oujda ; puis un massacre, de Casa. Al-Hafidh est acclamé à Marrakech. Depuis Fès, al-Aziz répond par une fatwa des oulémas – qui le destituent finalement sur pression populaire en 1908. Il abdique. Réclamation d'un régime constitutionnel, une assemblée consultative. Ruiné, sans autre appui que la France, al-Hafidh, s'endette à nouveau et signe le traité d'Algésiras. Tous les besoins du Maroc sont maintenant assurés par la France. Suite à une insurrection, Fès est occupé. L'Allemagne envoie une canonnière à Agadir. La France lui donne le Moyen-Congo. Tout est réglé. L#818;e#818; #818;p#818;r#818;o#818;t#818;e#818;c#818;t#818;o#818;r#818;a#818;t#818; Le traité de Fès (protectorat) est signé en 1912. L'Espagne reste libre sur sa zone. Tanger devient ville internationale en 28. En réaction, le Maroc se soulève. Lyautey débarque le 12 mai. À Rabat, il devient le « Résident ». le sultan, à Fès, reste chef de l'État. Il signe les « dahirs » de la Résidence. Pachas des villes et caïds des tribus se maintiennent mais ce sont les « Contrôleurs » des trois régions civiles qui décident (Casa, Rabat, Oujda) et les « officiers des affaires indigènes » (Meknès, Fès, Agadir, Marrakech). La « pacification » du pays fera 100 000 morts Marocains, 10 000 Français + 10 000 Marocains à la Guerre. Les effectifs militaires français au Maroc se stabiliseront autour de 80/90 000 personnes. De 1921 à 26, la guerre du Rif (Abdelkrim) occupe les Espagnols (100 000 morts). La France y participe sous les ordres de Pétain. La guerre provoque la démission de Lyautey et l'exil d'Abdelkrim à la Réunion puis en Égypte. 500 000 Français au Maroc au début des années 50 (8 millions d'habitants). 90% en ville, surtout Casa, Rabat, Kenitra. Revenus en moyenne 3 fois supérieurs aux métropolitains et 11 fois aux Marocains. De 1897 à 1936, la population de Casa passe de 20 à 700 000. Dès 1925, pour Lyautey, l'indépendance est inéluctable. le sultan Moulay Youssef décède en 27. Son fils, Sidi Mohammed, 17 ans, est sultan. Il signe en 1930 le « dahir berbère » qui remplace la loi musulmane par la loi civile. La p
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Sciences Humaines & Savoirs , Histoire
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- EAN
- 9782262044121
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- Collection ou Série
- Tempus
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 824
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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12,00 € Poche 824 pages