L'Homme avalé : Le livre de Edward Carey, Edward Carey

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Le nouveau roman de l'auteur de Petite.

" Là, dans le ventre du poisson, j'ai ce journal pour raconter mon histoire. "

Parti à la recherche de son fils Pinocchio disparu sans crier gare, Geppetto se retrouve dans le ventre d'une baleine. Au sein de ce purgatoire détrempé, plongé d'abord dans l'obscurité, il parvient à se procurer le minimum vital. Grâce à un vieux bateau plein de mystères, avalé lui aussi par le monstre, il trouve de quoi s'éclairer et de quoi écrire. Seul comme il ne l'a jamais été, il entreprend de raconter ses vies : sa vie d'avant et sa vie actuelle. Les débris qui chaque jour arrivent dans la gueule de son hôte lui offrent de quoi tromper l'ennui lancinant. De quoi créer, également : sculpter, dessiner... tout ce qui permet à un artiste de continuer à vivre.

Après Petite, Edward Carey nous offre un conte de fées pour adultes, qui n'est pas sans évoquer l'univers de Tim Burton. Magnifiquement illustré par l'auteur, L'Homme avalé nous offre une réflexion aussi remarquable que singulière sur la solitude de l'artiste et le sens de la vie.

De (auteur) : Edward Carey
Traduit par : Jean-Luc Piningre
Illustré par : Edward Carey

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Zzorg

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Happée dès les premières lignes par cette plume qui nous entraîne au plus près du ressenti de Geppetto dans cette incroyable et cauchemardesque immersion. Les mots chantent, glissent sans accroc, avec justesse et précision et sans jamais en faire trop. On est là, près de lui, dans l’attente et l’angoisse, dans la découverte et la sidération, dans l’impitoyable et cruelle aventure invraisemblable d’un père qui voulait sauver son fils. En ouvrant ce livre magnifique — son format et sa texture le rendent très agréable à manipuler — on ouvre le journal du capitaine de La Maria, et on ouvre le journal de Geppetto, qui oscille entre malédiction et reconnaissance, entre bonne fortune et châtiment suprême. Car dans le ventre de la bête se trouve La Maria, goélette engloutie vivante, comme lui, et pleine de trésors qui lui sauvent la vie et le maintiennent fermement ancré à son désespoir. De là, il nous raconte l’histoire de sa création, sa fierté et sa douleur. De Pinocchio, de sa naissance et de sa disparition. Est-ce que Geppetto est un homme bon ? Recherche-t-il réellement son fils ou bien fuit-il simplement sa solitude ? Court-il après « son petit gars » ou après le prestige qu’il peut lui valoir ? Pinocchio a-t-il disparu ou a-t-il fuit ce père brutal et sans patience ? Un besoin intense de reconnaissance qu’il s’octroie à lui-même. Son fils, son chef d’œuvre, sa fierté que tout le monde doit reconnaître et qui fera sa fortune ; et sa barbe, son immense barbe hirsute qu’il ne coupe pas car c’est son oeuvre, c’est grâce à lui qu’elle a poussé, peut-être la plus longue du monde, encore une chose à monnayer. Du fond du ventre du monstre, du fond de son poisson-logis, Geppetto raconte et conte, sculpte et dessine, sa vie, ses regrets, ses pensées et ses peurs. La solitude, la folie. Il tient bon, il essaie, par tout les moyens. Dans son antre où le jour ne perce jamais le plafond de chaire, le temps est compté en bougies. L’arrivée du courrier — la déglutition de la bête — est source de découvertes et parfois de joie, et Olivia, le crabe, est une présence, une amie, nichée dans sa barbe. Un très bon moment de lecture auquel je ne m’attendais pas. J’avais beaucoup aimé la trilogie des Ferrailleurs mais les critiques de l’Homme Avalé m’inquiétaient un peu. Belle surprise finalement, et contrairement à Margaret Atwood, je ne l’ai trouvé ni bizarre ni intensément étrange (je ne trouve pas la critique très élogieuse et je me demande pourquoi l’éditeur l’a choisie, dans la mesure où Edward Carey est, à mon sens, suffisamment auréolé de mystère).

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Celle_qui_lit_et_pense

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 mois

Joli conte poétique réécrit pour l'adulte. L'histoire métaphorique,non pas de Pinocchio, mais bien de Geppetto parti à sa recherche et "avalé" par le requin-baleine. Ce récit est la retranscription de son journal "de bord" qui nous narre la vie au cœur du monstre, parfois à la limite de la folie, et de ses souvenirs. Il nous conte aussi avec les mots ses rêves et tout le processus artistique qui l'a amené à "créer" à partir d'un bout de pin, son enfant sacripant. Non seulement, ce livre nous permet de retrouver notre âme d'enfant mais c'est aussi un magnifique livre à la couverture cartonnée, rempli de dessins illustrants l'aventure de "l'avalé" mais toujours vivant. Edward Carey est aussi l'auteur de "Petite". C'EST POUR TOI SI : Tu aimes la magie, les contes et les légendes. Tu rêves grand. Tu veux voyager au cœur de la baleine.

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AnneGaDu

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 mois

Ce livre est un petit moment de poésie et de romantisme dans notre monde moderne. L'auteur décrit le chemin de folie vers lequel peut mener la solitude, mais une folie douce, poétique et généreuse. L'éclairage est pour une fois mis sur le vieux Geppetto et sur une version de sa vie qui l'a amené à créer un fils de bois, puis de le rechercher jusqu'aux confins des eaux, dans les entrailles d'un requin-baleine. Les illustrations de l'artiste réparties tout au long du récit contribuent à la beauté de l'ouvrage.

IrisLys

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Bon… je me lance ! Au risque d’aller à contre-courant, j’avoue ne pas avoir goûté le moment. Je n’ai pas su/pu rentrer dans ce livre avec l’impression d’être passée à côté. Pourtant, j’ai essayé de toutes mes forces, encouragée par le souvenir d’excellents moments passés en compagnie des ouvrages atypiques d’Edward Carey ! La trilogie des Ferrailleurs, par exemple, ou bien Alva et Irva et L’Observatoire m’ont emballée ! Ici, je suis restée à quai, je n’ai pas été engloutie par la baleine. J’ai eu le sentiment que l’histoire avait été pensée, a posteriori, autour des sculptures (pourtant très réussies !), des photographies, des peintures sur bois, etc., comme pour justifier leur existence. Cela m’a donné une impression décousue, et une lecture poussive. Je n’y ai pas cru. Moi qui aime tant le coup de crayon d’E. Carey, j’ai regretté ce choix esthétique, qui prend, de plus, une place importante dans ce journal. Mon impression aurait été certainement différente si ces éléments avaient été composés uniquement d’illustrations crayonnées de l’auteur. J’attendrai avec impatience un nouvel ouvrage en relisant avec plaisir d’autres tomes, mais en laissant celui-ci sur l’étagère.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782749174457
  • Collection ou Série
    Beaux Livres
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    168
  • Dimensions
    210 x 150 mm

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18,00 € Grand format 168 pages