L'homme qui voulait être heureux : Le livre de Laurent Gounelle

J'ai arrivé à aimer relativement la lecture de ce livre, surtout sur le plan linguistique, qui est, à mon avis, assez varié en matière de vocabulaire, authentique et simple sans être pour autant simpliste, ainsi que la nature et l'atmosphère décrits concernant Bali et Ubud où l'histoire s'est déroulé ; et puis, j'avoue aussi qu'elle m'a ouvert encore plus les yeux sur l'impact des croyances, même si maître Samtyang parle de certaines idées évidentes pour tout le monde et essaie de faire passer d'autres avec lesquelles je ne suis pas d'accord. J'ai utilisé le mot " relativement " parce qu'en général, je ne suis vraiment pas un grand fan des livres du " développement personnel " ; car, sincèrement, je trouve qu'ils ne nous apportent pas réellement l'apport qu'ils prétendent nous offrir après les avoir lus et que leurs sujets sont abordés de façon trop semblable, sinon identique ; en d'autres termes avec plus de franchise : je considère le contenu général de ce genre d'ouvrages comme niais, et voire fallacieux de manière sophistiquée, écrit par des soi-disant auteurs qui ne cherchent qu'à faire quelque chose de commercial afin qu'ils atteignent les ventes d'exemplaires les plus élevées possibles en profitant du fait que les gens s'intéressent toujours à toute chose qui est susceptible de les aider à avoir une meilleure vie, et surtout si c'est toute faite. Imaginez juste l'absurdité de ça : quelqu'un prétend pouvoir, à travers un bouquin, te montrer comment faire pour devenir milliardaire, alors que lui-même, il ne l'est pas !

Deuxième tête à tête avec un roman de Laurent Gounelle. Je n’aime pas rester sur une première impression chagrine. J’ai sauté sur ce titre abandonné dans une boîte à livres. Toujours dans la gamme « développement personnel », il s’agît tout au long de ce récit d’une rencontre entre un enseignant trentenaire en vacances à Bali, Julian, et un guérisseur local, Samtyang, plutôt maître spirituel bouddhiste. Pendant une semaine, les deux hommes vont se côtoyer quotidiennement car le diagnostic de Samtyang sur Julian est sans appel, malgré sa situation confortable, il n’est pas heureux. Pour en apprendre plus et comprendre les raisons de cet état de fait, Julian fait tous les jours la route de son hôtel sur la plage jusqu’au campan du vieux sage. L’ancrage et point de départ de cette conversation/conversion sera d’abord la remise en cause de toutes les croyances occidentales qui pétrissent de certitudes – et d’incertitudes douteuses – l’esprit de Julian. En acceptant de suivre la réflexion de Samtyang et en plongeant au profond de son cœur tout en menant également l’expérience in vivo, Julian comprend que fort de nos croyances nous nous forgeons une réalité biaisée, nourrie de nos peurs et de nos doutes. Prendre acte de nos craintes infondées, les reconnaître comme telles, permet d’appréhender plus sereinement le monde et les autres. Un peu à la manière des dialogues de Platon, le lecteur suit l’apprentissage de Julian dispensé par le maître, se questionnant lui aussi par ailleurs sur le bien fondé des assertions de l’un et de l’autre. Préoccupation d’actualité, ce mieux-être ou cette course vers un état plus plein de bonheur quotidien est la quête centrale du héros de Gounelle. Il est intéressant d’y retrouver les bases de la psychologie bouddhique que je découvre en ce moment dans les écrits pour cheminer vers la paix intérieure de Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien. L’accès du roman de Gounelle est ouvert à tous, simple de lecture avec de jolis clins d’œil à la douceur de vivre sur l’île de Bali. Pour les amateurs du genre, la lecture de cet opus est une parenthèse de calme et de zénitude dans nos vies souvent stressantes et peu propices à la méditation et à la réflexion sur soi. Pour ma part, je préfère toutefois cheminer dans cette voie grâce aux ouvrages théoriques, répondant mieux à mon esprit cartésien. Malgré tout, j’ai cette fois-ci mieux appréhender les raisons du succès commercial de ce type de romans. Car après tout – et c’est pas mal de finir sur un petit proverbe à méditer ;o) – « Il n’y a pas de mal à se faire du bien » !!

Un livre qui invite à se questionner sur soi-même mais aussi sur les autres. Sur nos différentes croyances et ce qu’elles nous apportent ou, au contraire, ce qu’elles nous empêchent de faire dans nos vies. J’aime ces roman de réflexions qui ont des bienfaits sur le long terme.

C'est un peu bizarre et difficile à expliquer... Mais, à la fois, j'ai eu du mal à avancer dans le livre, j'ai mis une éternité à finir ce tout petit livre tant je l'ai trouvé rébarbatif. Je me disais : ouais, ok. Ça va encore être un de ces livres ou miraculeusement, à la fois, tout sera parfait et le héros va pouvoir avoir la vie de ses rêves (bla bla bla.....) Et finalement. Après l'avoir fini. Incroyable. Il me reste en tête et je ne peux pas l'oublier. J'ai même lâché une larme à la fin de la lecture. Tant cette fin était incroyable et pas du tout comme je me l'étais imaginée. Puis surtout, c'est après que j'ai réfléchi à la totalité du livre. Une fois que l'idée du "la fin sera tellement prévisible" était passé, j'ai pu me replonger dans tout ce que le guérisseur a dit et a enseigné et franchement, chapeau, leçons et final incroyable, voilà ce que j'ai ressenti #9786;#65039;