L'Horizon des possibles : Le livre de Philippe Dessertine
Dans un monde confronté à des bouleversements majeurs, Philippe Dessertine nous propose une réflexion essentielle. Il décrypte les chocs qui redéfinissent notre époque – du vieillissement démographique et de l'urgence climatique à l'accélération scientifique – et trace une voie résolument optimiste vers un avenir où chaque être humain pourrait espérer vivre mieux et plus longtemps.
Cette confiance en l'avenir s'appuie sur le formidable cycle d'innovations qui s'ouvre à nous après des décennies sans rupture technologique majeure. En s'appuyant sur l'expérience des siècles passés pour tirer des leçons pour l'avenir, Philippe Dessertine nous propose de remettre radicalement en question notre manière de penser : mesurer le progrès non plus par la richesse matérielle, mais par des indicateurs comme l'espérance de vie en bonne santé ; repenser la notion même de valeur au sein du système financier pour accélérer la transition écologique ; réinventer nos villes et la mobilité en favorisant des communautés locales, repères de nos civilisations.
Cet ouvrage, fruit d'une décennie de recherches, est une invitation à rompre avec le passé pour inventer un modèle radicalement nouveau, basé sur la coopération, la justice sociale, l'innovation et un modèle financier qui va bouleverser notre rapport à la valeur. Cet essai propose une vision audacieuse et concrète : réinventer nos modèles, nos priorités et nos espoirs pour construire un avenir où chaque être humain peut prospérer tout en ayant la certitude que ses enfants vivront mieux que lui. Car l'avenir du monde dépend de nous tous.
De (auteur) : Philippe Dessertine
Expérience de lecture
Avis Babelio
FredMartineau
• Il y a 3 semaines
Le livre Construire le siècle qui vient de Philippe Dessertine est bien dans ancré dans l'actualité. Tout le monde peut d'accorder sur ses constats et le besoin de changer de modèle pour espérer maintenir la planète dans un état permettant la survie de l'humanité et la poursuite de l'amélioration des conditions de vie pour le plus grand nombre. Ses solutions ne semblent cependant pas accessibles à tous. La data, la valeur extrafinancière comme support d'un nouveau modèle de croissance est irréaliste à court terme tout du moins dans une optique universelle. Un tiers de la planète n'a pas accès à internet. Le système de valeurs, d'actifs, de monnaie dématérialisé reste pour l'instant réservé à une élite numérique. La crise écologique nécessite des réponses urgentes, elle n'a pas le temps d'attendre la mise en place d'un nouveau modèle. Sur la forme, plus de vulgarisation rendrait son propos accessible au plus grand nombre et pas seulement au féru d'économie ou de cryptomonnaie.
Krout
• Il y a 2 mois
Qui lit ce genre de livre ? Probablement des gens curieux de mieux appréhender le fonctionnement d'un monde de moins en moins stable et prévisible. Parmi les lecteurs potentiels certains rechercherons l'assurance d'un discours cohérent auquel ils pourront se raccrocher, d'autres comme moi simplement à enrichir leur pensée en examinant avec soin d'éventuelles nouvelles pistes de réflexion. Curieux des liens qui unissent l'économie, la finance, la géopolitique aux changements de société et appréciant Philippe Dessertine dans certains débats où il m'apparaît régulièrement comme l'un des intervenants les plus intéressants par sa clarté et sa nuance, j'ai postulé pour L'horizon des possibles lors de la dernière masse critique non-fiction. Je remercie donc Babelio et les éditions Robert Laffont pour leur envoi. Nous vivons une période de grandes tensions que l'auteur attribue à la conjonction de trois mégacycles en fin de vie : l'inversion de la progression démographique, l'ère de l'industrie dominante, la domination de l'Occident. L'auteur y voit à juste titre un terreau favorable à des changements majeurs ; s'ouvre à nous deux voies antinomiques : faire perdurer le système actuel par des réformettes et cette route a démontré historiquement à plusieurs reprises conduire inéluctablement à la guerre, soit s'atteler à un changement radical de société. L'auteur perçoit dans la fin des trois mégacycles une opportunité extraordinaire pour obtenir l'adhésion des populations à un bouleversement en profondeur du système. (soit la burning plateforme en théorie du changement : moment où les risques à ne rien changer et les gains espérés surpassent l'incertitude créée par l'adoption d'un nouveau modèle.) Philippe Dessertine nous met en garde contre le fait que beaucoup d'acteurs bien placés dans le système actuel ne présentent sous une belle rhétorique que des changements mineurs (de type 1 en systémique) tant il est bien connu que la principale priorité d'un système est de se perpétuer (rendant si difficile un changement de type 2 ou une remise à plat des règles de fonctionnement). Utiliser le dérèglement du système financier 330 000 milliards de dettes en circulation pour un PIB mondial de 105 000 milliards pour réallouer l'excès de liquidités à des activités vertueuses pour la planète par la mise en place d'un second système financier fonctionnant en parallèle et en compétition à l'existant est particulièrement audacieux et pourrait effectivement activer un nouveau modèle. Audacieux au point d'en devenir utopique ? Car la solution présentée repose sur un énorme Si (de ceux avec lesquels on met Paris en bouteille) : "Si la nouvelle valeur (en gros l'impact positif sur la planète et le vivant) correctement vérifiée, suivie en continu, les capitaux à la recherche d'une valeur réelle [...] sont la cible idéale pour venir soutenir le changement civilisationnel que doit assumer l'espèce humaine en ce XXIème siècle."p.194 Donc je doute au point que m'est venue à l'esprit cette figure récurrente dans les Lucky Luke de mon enfance, celle de ce démarcheur haranguant la foule pour lui vendre une boisson soignant tous les maux. C'est que l'auteur semble négliger - je reprends les mots d'un film - ce putain de facteur humain -, à ce sujet comment ne pas recommander la lecture du singe nu (3)? Pire encore, avec la solution technicienne préconisée, il en oublie ce piège dénoncé par la systémique qui se résume à un aggravement du problème par l'application d'un remède qui constitue à toujours plus de la même chose, où qui comme ici fait que l'on s'illusionne en s'attaquant aux symptômes plutôt que de rechercher la cause profonde d'un dérèglement de la planète. Or quelle est la cause profonde de la crise climatique et de la disparition des espèces sinon l'homme ? L'homme ou plutôt sa préoccupation à s'ériger en sommet de la création et son accaparement à son seul profit immédiat des richesses du monde (et bientôt de l'univers) par la réification et l'assujettissement du vivant. Ici la lecture de L'écophilosophie (2) et celle de L'économie a-t-elle une âme ? (1) pourraient ouvrir de nouveaux horizons du possible à l'auteur. J-1 ; Alors faut-il juste critiquer sans rien proposer ? Non certainement pas vu l'urgence existentielle à laquelle nous sommes confrontés pour notre survie. Voici ma participation en deux propositions disruptives faciles à mettre en oeuvre sans aucune technologie demandeuse de plus d'énergie, donc juste dépendantes d'une prise de conscience de la gravité de la situation et d'une volonté de faire les efforts accessibles et nécessaires pour obtenir des améliorations significatives, rapides et faciles à mettre en place. Premièrement, une incitation financière et une approche personnalisée pour présenter les avantages financiers et compétitifs aux entreprises hautement énergivores (pensons aux aciéries, aux traitements thermiques, élargissons à toutes les entreprises transformatrices et énergivores, étendons si possible jusqu'à l'horeca) de supprimer les fermetures en été où le photovoltaïque offre une électricité super bon marché pour profiter pleinement de cet avantage et fermer en hiver lorsque l'électricité verte est moins disponible. Bien entendu l'effort de changement vertueux doit être étendu aux domaines public, changement d'autant plus facile qu'il suffit d'une volonté politique : ainsi déplacer les grandes vacances scolaires en hiver est une évidence pour la protection de la planète par l'optimisation des énergies vertes. Il en est de même pour la majorités des activités du domaine public qui pourraient rester ouvertes en été et fermer en hiver. Deuxièmement, reporter l'âge du permis de conduire à 23 ans plutôt que 18, permettrait non seulement un sanitaire dégorgement des villes, une meilleure mobilité et une facilité de parking mais surtout une prise de conscience de la jeunesse et un incitant à la mobilité douce et aux possibilités des transports en communs autrefois plébiscités et aujourd'hui délaissés pour de bien mauvaises raisons. Sur ce point et bien que les USA soient en général un bien mauvais exemple, l'Europe pourrait s'inspirer d'une de leur très rares pratiques vertueuses : le ramassage des jeunes écoliers par des bus scolaires, ce système peut facilement être poussé en Europe, de même des pratiques écologiques courantes par le passé comme les rangs scolaires à partir des gares coordonnés par des instituteurs-trices ou éducateurs-trices ne demandent qu'un peu de bonne volonté pour être remises en place. Certes ces propositions ne résolvent pas le problème de fond, mais ont le mérite de faciliter la prise de conscience de l'urgence à changer nos comportements pour préserver notre sauvegarde et celle de cette merveilleuse planète bleue sur laquelle nous vivons. du coup pour revenir à cette lecture en paraphrasant une autre petite émission TV que j'apprécie, celle-ci sur Arte et non plus la 5 : Lisez-le et vous mourrez moins bêtes .... mais vous mourrez quand même. https://www.babelio.com/livres/Lemaire-Leconomie-a-t-elle-une-ame-/1398582/critiques/3115826 (1) ht tps://www.babelio.com/livres/Luyckx-cophilosophie/1296962/critiques/2560661 (2) https://www.babelio.com/livres/Morris-Le-Singe-nu/4560/critiques/2065667 (3)
rbreizh
• Il y a 2 mois
Dans le cadre de la dernière opération #Massecritique, je n’ai sélectionné qu’un livre : L’horizon des possibles, de Philippe Dessertine. Spectatrice régulière de C dans l’air, j’ai eu l’occasion d’entendre l’auteur et ai trouvé ses propos intéressants, resituant les enjeux économiques de notre époque à la lumière de l’histoire mondiale. J’étais donc curieuse de cet ouvrage au titre plutôt inspirant. Alors j’avoue que je me suis un peu perdue dans certaines notions économiques (pourtant j’ai lu l’excellent et regretté économiste Daniel Cohen !). Néanmoins, je pense avoir retenu l’essentiel : l’être humain est à un moment clé de son histoire : vieillissement démographique dans nos sociétés occidentales, urgence climatique, changements géopolitiques. A l’échelle planétaire et notamment en Europe, soit nos dirigeants – politiques, économiques, financiers et entrepreneuriaux – se saisissent des innovations (par exemple, IA générative) à notre disposition au service du développement durable dans des systèmes horizontaux « vertueux » et fédèrent leurs populations soit ils cèdent la place aux sirènes des nationalismes et mouvements passéistes, qui mènent déjà le monde (Trump, Poutine, etc.) et continueront à nous mener tout droit vers des conflits de plus en plus destructeurs. Cet ouvrage est intéressant dans le sens où il suscite l’espoir et dessine un modèle de société qui prend en compte tous les enjeux économiques, toutes filières de production confondues, et des limites de notre terre nourricière. Il s'appuie sur l'impact du COVID et ses reconfigurations de nos modes de vie, de la société et de l'économie. Je reste néanmoins dubitative et un peu sceptique : je crains que cet essai ne soit un coup d’épée dans l’eau.
Bigmammy
• Il y a 4 mois
Economiste, financier, spécialiste de l'agriculture et de la Chine, Philippe Dessertine nous livre une réflexion prospective qui annonce un grand basculement du monde occidental dans un modèle nouveau, radicalement différent de celui qui le gère depuis 250 ans. Prévisions utopiste ou prophétie irréaliste d'une moderne Cassandre ? Comme souvent, on apprécie le diagnostic parfaitement documenté, et qui éclaire le lecteur « lambda » sur une foule d'acteurs et de notions mal connues : blockchain, bitcoins, big data, NFT, NASDACQ, DeepSeek, IA générative, entre autres … Le constat est sévère : urgence climatique, déclin des puissances occidentales, remise en cause des valeurs, vieillissement démographique, mutations géopolitiques et migratoires, le modèle qui régit le monde depuis le début de la Révolution industrielle ne fonctionne plus. Il faut tout réinventer pour survivre, mais sur quelles bases ? Philippe Dessertine propose déjà de cesser de mesurer les progrès de l'économie non plus par le PNB, mais par l'accroissement de l'espérance de vie des populations. Il souligne le cynisme monétaire des puissances dominantes, la création monétaire effrénée, pendant des années voire des siècles, en quantités aberrantes – de la dette – à taux trop bas ou même négatif, provoquant une crise lorsqu'on doit échanger pour un besoin imprévu ces actifs contre des liquidités. D'où le cycle de l'inflation amenant la misère qui conduit à la guerre, suprême source du dérèglement : on crée de la monnaie pour détruire de la valeur ! Le modèle de la civilisation industrielle – fondé sur la verticalité – est devenu une sorte d'évidence alors même que la situation qu'il a créée disparaît peu à peu au profit d'une économie de services. Il faut inventer une autre manière de fonctionner, de travailler, de vivre, comme on l'a expérimenté brutalement lors du COVID - extraordinaire expérience et/ou opportunité ? - et du confinement. Un modèle horizontal, adossé aux découvertes scientifiques et au progrès technologique (en particulier l'IA), exploitant toutes les ressources du distanciel (par exemple pour l'enseignement), les structures horizontales, la petite unité de vie et de travail entre lesquelles on se déplace sans moteur. C'est la science qui est au coeur de tout, le bouleversement des connaissances des savants. Or la première réaction des politiques est le maintien de l'ordre ancien : voir la guerre que mène Trump contre les universités. L'Europe doit changer de mentalité : refus du risque, de la perte, de l'erreur. Elle va avoir besoin de cerveaux, jeunes, de préférence formés ou à former, les attirer et les fidéliser, d'où qu'ils viennent, afin de traiter efficacement le « big data ». Cela implique aussi de rompre avec l'urbanisation à outrance, reprendre possession des territoires abandonnés, créer des communautés de taille moyenne hyper connectées. Et pour financer le nouveau modèle, il n'est qu'une source : le capital qui charrie des liquidités gigantesques, sans contreparties réelles, et inemployées. A ce point de la démonstration très complexe du modèle financier nouveau, j'ai décroché … c'est là une révolution copernicienne de la finance et du capitalisme mondial qui échappe à mes capacités cognitives… Mais l'ouvrage n'est sans doute pas destiné à une vieille dame comme moi. Les années qui viennent verront les préconisations de Philippe Dessertine se concrétiser ou pas … lui vaudront le Prix Nobel d'économie – ou pas ! Un ouvrage à rapprocher de celui de Giuliano da Empoli "L'heure des prédateurs"qui semble nous dire que nous sommes déjà dans l'ère du grand basculement.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Essais
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- EAN
- 9782221263792
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 264
-
- Dimensions
- 241 x 156 mm
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