L'idole : Le livre de Vincent DELAREUX

Alors par où commencer, c’est pas facile avec ses romans. On retrouve Seraphine (qui apparaît dans les pyromanes), pas de panique si vous n’avez pas lu son précédent roman vous comprendrez quand même ( mais lisez tous ces romans car on est sur des pépites, non je ne reçois pas d’argent pour écrire cela #x1f602#x1f602#x1f602). J’ai été absolument conquise par la plume de l’auteur dans ce nouveau roman, c’est riche, c’est travaillé, c’est extrêmement bien construit et pour la première fois je me suis fait complètement balader par l’auteur car oui Vincent est un machiavel en puissance. C’est moche de faire ça #x1f602#x1f602#x1f602#x1f602 Lisez ce roman pour découvrir une cave sombre où les joutes verbales entre Seraphine et son kidnappeur font pleurer mais aussi rire. Et vous apprendrez plein de chose sur la grande Seraphine. Et cette fin, comment vous dire, ben non je vais rien vous dire et vous laissez découvrir.

Attention OVNI littéraire ! Entre conte philosophique, réflexion sur le sacrée ou le religieux, thriller et huit clos, je ne sais que choisir. Pour sûre, je ne ressors pas sans question de cette lecture courte et efficace du livre de Vincent Delareux. Nous suivons sous la forme d'un récit de la création (7 jours), la descente en enfer de Séraphine (Idole qui fait penser à Dalida) qui se retrouve séquestrer après une tentative de suicide. Cette semaine est l'occasion d'une discussion à bâtons rompus entre elle et son ravisseur sur le statut de l'Idole, la célébrité, l'amour des fans et de nombreuses autres questions philosophiques. En moins de 200 pages, Vincent Delareux aborde un nombre de sujets immenses et forts, qui pose un écrivain. Intriguant et je serai ravi de discuter de tout cela avec l'auteur

Séraphine, chanteuse à succès depuis 23 ans, décide d’en finir avec la vie à l’aide d’un mélange d’alcool et de drogue. Son époux et sa meilleure amie se sont suicidés quelque temps plus tôt. Elle est lassée de sa célébrité et surtout des aspects négatifs d’être une grande idole. Le cocktail ne fonctionne pas, et la voilà qui se réveille séquestrée dans la cave de Salvator, son plus grand fanatique. Nous voilà enfermés avec ces deux personnages, dans un récit théâtral. Je l’admets : je m’attendais à une histoire différente. J’ai adoré les deux précédents romans de l’auteur : Le cas Victor Sommers et Les pyromanes, mais L'Idole n’est pas du tout du même style. Vincent sait se diversifier, et il le fait bien ! Même si j’ai moins accroché à ce titre, je vois bien L’Idole être adapté en pièce de théâtre. Je pense que j’aurais plus apprécié l’histoire dans ce format. L’histoire est intéressante, elle dénonce l’univers du showbiz, les ravages de la célébrité, nous questionne sur ce qu’est une idole et explore les relations humaines entre un fan et une grande star. La plume est distinguée, le récit est fluide et contient de nombreux dialogues. Malheureusement, j’ai eu l’impression de tourner en rond… Je ne me suis pas attachée à Séraphine et je n’ai pas réussi à entrer dans son monde, pourtant c’est un personnage intéressant et humain. Elle est bien travaillée et approfondie, tout comme le personnage de Salvator. Le récit a de nombreuses qualités, mais je n’y ai pas été totalement sensible. J’en ressors plutôt mitigée. Je vous conseille de vous faire votre propre avis, car je suis certaine qu’il plaira à un grand nombre d’entre vous.

Vincent nous plonge une nouvelle fois dans son univers sombre et fascinant, avec un troisième roman, différent de ses deux précédents ouvrages. Les amateurs de Vincent retrouveront avec plaisir un personnage déjà croisé dans Les Pyromanes où Séraphine n’était qu’un personnage secondaire, une ombre furtive dans l’histoire de feu et de folie qui animait les protagonistes. Ici, elle prend toute la lumière, bien qu’il s’agisse d’une lumière vacillante, celle d'une star sur le point de s’éteindre. Après vingt-trois ans de carrière à séduire les foules, elle ne rêve que d’un ultime silence, d’un repos définitif. La douleur liée à la perte de son époux, qui s’est suicidé peu après Dalida, pèse sur ses épaules, rendant chaque représentation un fardeau supplémentaire. Vincent fait le choix d’un huis clos psychologique où la tension est palpable à chaque page. L’histoire bascule lorsque Séraphine, après une nuit d’ivresse, se réveille dans un sous-sol inconnu face à un homme mystérieux. Admirateur fanatique ou simple kidnappeur ? Le doute plane et la confrontation entre les deux personnages devient le théâtre de révélations sur les failles de la diva. La plume de Vincent, acérée et intime, nous fait ressentir la détresse de Séraphine, qui oscille entre la volonté de se libérer et l’acceptation d’un sort qu’elle pense mérité. Bien que l'idole ne soit pas un troisième coup de cœur, il n’en reste pas moins une œuvre marquante. La manière dont Vincent réutilise ses personnages et de creuser leurs profondeurs démontre une réelle maîtrise de son univers. En choisissant de mettre en avant Séraphine, il offre à ses lecteurs une nouvelle perspective sur le monde qu’il a créé, un monde où la lumière de la scène peut à tout moment devenir un piège, où les paillettes cachent mal les cicatrices.