Nage libre : Le livre de Jessica Anthony

Le commentaire de Lynda : Un tout petit roman qui se lit très rapidement, mais je me dois d'être franche, je suis très mitigée face à ce petit roman de 144 pages. C'est un roman à deux voies, celle de Kathleen et celle de son mari Virgil, et chacun leur tour, il nous dresse le portrait de leur couple et de leur famille. Je crois que l'on aurait pu facilement le titrer autopsie d'un couple américain. Kathleen, un bon matin d'automne décide qu'elle n'ira pas à l'office religieux et qu'elle va se baigner dans la piscine et qu'elle n'en ressortira que quand elle le décidera, il faut comprendre que l'on est en novembre. Elle nous parle beaucoup de Virgil, c'est un coureur, plusieurs aventures, il aime bien la bouteille et adore son golf. Kathleen est bien au courant de tout ça, et elle se dit qu'elle parlera quand son mari lui parlera. Même à la demande de son mari et de ses deux garçons pas question qu'elle sorte de l'eau. Et de fil en aiguille, de reproches en reproches, on avance sans trop vraiment comprendre ce qu'elle veut obtenir. En bref, malgré le petit nombre de pages, j'ai trouvé quelques longueurs. Je ne me suis pas attaché aux personnages, ni l'un ni l'autre n'ont su gagner ma sympathie. C'est un roman qui demeure complexe, la psychologie d'un couple américain de classe moyenne.

Mais qu'arrive t il à Kathleen, qui décide d'aller se baigner dans la piscine de sa résidence, alors qu'on est en novembre, que personne de la résidence ne l'utilise, que ses jeunes garçons qui viennent de rentrer de l'école sont tranquilles dans le salon et que son mari, de retour lui aussi de son travail se prépare aller lui faire son golf habituel avec ses collègues. Et en plus, elle ne veut pas en sortir de cette piscine. Nous sommes dans les années 50, dans la banlieue de Newark, dans une résidence où la majeure partie des habitants sont des personnes âgées avec une famille de middle classe. Kathleen a renoncé à la fin de ses études universitaires à un espoir de devenir une championne de tennis et a épousé Virgil, qui lui a renoncé à une carrière de musicien, il se serait bien vu saxophoniste. Ce texte est le portrait de ses deux êtres, leurs espoirs perdus, leurs désillusions mais aussi il raconte l'époque des années 50, pendant que la navette Spoutnik 2 avec son chien Laika tourne autour de la terre. Avec une bande son de Charlie Parker, et en peu de pages, l'auteure nous parle de la vie de la classe moyenne américaine, et nous pouvons nous identifier à Kathleen mais est ce vraiment une nage libre dans cette piscine de résidence pour personnes âgées. L'auteure nous offre une radiographie d'une précision rare des rapports conjugaux jusque dans leurs plus intimes secrets. #Nagemibre #NetGalleyFrance

Nous sommes dans l’Amérique des années 50. Jessica Anthony nous plonge dans l'analyse d’un couple sans émotion ni ambition, sans amour et peut-être sans futur. Dans un huis-clos particulièrement lourd, les vies respectives des 2 époux vont enfin se révéler dans une confession inattendue…   

Je suis assez perplexe après la lecture de ce roman. Pour être honnête, au début je me suis un peu ennuyée, on se retrouve dans le quotidien banal d'une famille américaine... et à un moment, le récit a pris tout son sens, car il va au-delà d'une simple histoire de couple, il nous plonge dans la réalité vécue par cette femme qui est devenue une femme au foyer et qui a mis ses rêves de côté. En effet, Kathleen décide de ne pas se rendre à l'office dominical habituel avec son mari et ses enfants. Quand ils rentrent, il la retrouve dans la piscine en train de nager. Bien plus qu'une histoire de piscine, c'est une vision complète sur la vie d'une femme, sur les choix, sur la liberté, sur l'écoute de ses envies. Malgré tout, j'ai été assez à distance de cette famille, je n'ai pas réussi à ressentir d'émotions particulières. Je vous invite à le lire et à me donner votre avis.