Nestor Burma en direct : Le livre de Léo Malet

Numérique

12-21

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Une aventure de Nestor Burma, détective de choc.

On a beau s'appeler Nestor Burma et être " détective de choc ", je suis comme tout le monde : mon rêve serait de " passer à la télé ". Eh bien, j'y ai fait mes débuts, dans ce sacré milieu... et, cela, grâce à une blondinette nommée Françoise, speakerine de son état. Une môme qui n'était pas un mauvais cheval, mais qui courait moins vite et comprenait encore plus lentement, et qui m'entraîna dans une aventure comme il n'en advient qu'à moi, semée de gnon et de cadavres.
Ouvrez le bouquin et rendez-vous compte.
En direct... et en " directs ".

De (auteur) : Léo Malet

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Giraud_mm

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Pourquoi lire Léo Malet aujourd'hui ? Parce que la bande dessinée (adaptations de Jacques Tardi) m'a fait découvrir cet auteur, dont je ne connaissais le héros, Nestor Burma, qu'au travers des adaptations télévisées. Quand j'ai commencé à lire des polars, dans les années 1960, l'auteur n'avait sans doute pas la même cote qu'Agatha Christie ou Charles Exbrayat... Dans "Nestor Burma en direct", le détective a une nouvelle cliente, la jeune et belle Françoise Pellerin, speakerine à la télévision. La demoiselle se sent menacée, reçoit des lettres anonymes. Le détective ne croit guère au récit de sa cliente, pourtant la jeune femme meurt, empoisonnée. Ce roman, regroupé avec d'autres dans un recueil baptisé "Dernières enquêtes", est l'occasion d'une plongée dans les balbutiements de la télévision (nous sommes au début des années 1960) et, plus étonnamment, dans la jet-set cannoise. À dire vrai, l'intrigue est franchement tirée par les cheveux. Ou comment ce qui ressemble à une banale escroquerie à l'assurance se termine en une série de crimes plus extravagants les uns que les autres... Le personnage désabusé de Burma est attachant. Tel un guide, il nous entraine dans une visite un brin cynique des bas fonds de l'âme humaine. Léo Malet l'entoure de jeunes femmes capables de séduire le lecteur, à défaut d'y réussir avec le héros : Hélène, la fidèle secrétaire du détective, et Angela, la demoiselle de compagnie de la première victime. Pas de quoi fouetter un chat dans tout ça, me direz-vous. Et vous aurez raison ! Car l'essentiel est ailleurs. Il faut le chercher dans l'ambiance que crée l'auteur, par son écriture et les descriptions qu'il fait des personnages, des lieux, des actions. On traverse le roman comme si l'on était sur les épaules du détective. J'ai écrit "écriture" ; "gouaille" aurait sans doute été plus adapté. Chez Agatha Christie, il y a la rigueur du raisonnement (comme chez Conan Doyle). Chez Charles Exbrayat, on se souvient de l'humour, teinté d'un brin de nostalgie. Chez Léo Malet, c'est la gouaille populaire qui l'emporte.

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jcjc352

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 6 mois

« Allô » » dit une voix de rogomme et paf. Un p'tit coup de rogomme et des ramponneaux en veux-tu en voilà et on ne parle pas du chloroforme, tel est le quotidien du turbin de Nestor. Pas marrant pour le boss de « Fiat Lux », l’agence tous risques, mais bon dans cet épisode, il est vrai, tout le personnel met de l’huile de coude pour arrondir les fins de mois sauf bien sûr Reboul qui est manchot. Même Hélène est sur le terrain : c’est tant mieux car deux avis surtout éclairés, après un remue-méninge, valent mieux qu’un. Le boss « J’espère que vous avez compris et que la conclusion s’impose à vous aussi bien qu’elle s’est imposée à moi non ? L’employée « Je crois comprendre. Mais je comprendrais encore mieux si vous mettiez les points sur les i » Et elle répond la bougresse. Une histoire forte en rebondissements avec une trame qui se dévoile au fur et à mesure des baffes, des cadavres et du cogitum cartésien et commun Nestor/Hélène car il est question de 300 patates comme dirait « les trois frères » « 300 patates, 300 patates, 300 patates… » (scandés sur rythme joyeux) les 300 patates de la bégum Alderton (ne pas confondre avec les 500 patates de la Begum de Jules Verne) dérobés dans un grand hôtel de Canne. L’histoire est ténébreuse et retorse à souhait, les macchabées foisonnent sur les pas-de-porte ou dans les calanques voire les étangs ou dessous les trains et le monde de l’ORTF notre « France Télévisions » actuelle, est en ébullition car une speakerine est suicidée mais, celui des truands et des petites gouapes aussi. Et donc après quelques rencontres de jeunes femmes aussi agréables que menteuses, quelques bastos distribuées comme des dragées notre Nestor qui est filé par Faroux et ses sbires à godasses à clous en est réduit à planquer dans les beaux quartiers de Paris à cogiter la pipe au bec …Et …Page 216 (sur 134) « Bon sang mais c’est bien sur » qu’il en lâche sa pipe…Ici cependant Malet n’en dit pas plus. On ne sait ni si la pipe est celle à tête de taureau ni si elle s’est cassée et surtout ce qu’il a découvert ! Faites comme moi allez à la page 134 et vous saurez tout. Et les « patates » là-dedans ? Hum ? Du bon Malet, du bon Burma, du bon Chatelain et du bon « fiat lux ». On regrette toutefois la présence insipide et fataliste de Faroux on le préfère plus pugnace et remonté contre Nestor mais bon la présence d'Hélène vient contrepeser. Un bon moment de lecture tout de même.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782265094918
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Léo Malet

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6,99 € Numérique 154 pages