Nevermoor - tome 3 Hollowpox : Le livre de Jessica Townsend

[critique groupée des tomes 2 et 3] Il y a quelques mois de ça, mon grand petit garçon de 9 ans m’avait fourré sous le nez le tome 1 de Nevermoor avec l’injonction de le lire-c’est-trop-bien-maman-tu-vas-voir. J’avais lu, j’avais vu, j’avais beaucoup aimé. Depuis, le grand petit garçon a fêté ses 10 ans et a reçu les deux autres tomes disponibles, qu’il s’est empressé de mettre en haut de ma pile à lire dès la dernière page tournée. De nouveau, je me suis exécutée face à cette injonction muette. Si j’avais beaucoup aimé le tome 1, qui était surtout un prétexte pour planter le décor et présenter les personnages, j’ai adoré ces deux tomes qui nous plongent cette fois dans un véritable récit, avec intrigues, révélations, dénouement, inquiétude (oui je m’inquiète pour les personnages, même si je sais qu’ils n’existent pas, merci) et imagination débordante de la part de l’autrice. Dans le tome 2, Morrigane découvre les joies du système scolaire à la sauce Nevermoor et se retrouve emportée elle et ses nouveaux « frères et soeurs pas si à la vie à la mort que ça » de la Société Wundrous dans une sombre histoire d’enlèvements, de trafic humain et de vol de talents. Dans le tome 3, elle doit faire face à une épidémie rendant les wunimaux civilisés de la ville à leur état de bête sauvage, une histoire qui fait pas mal écho à une certaine épidémie de covid et aux questions de racisme. Mais la noirceur des intrigues est toujours contrebalancée par la folle farandole de personnages déjantés, de l’explosif Jupiter à la ronchonchon Fenestra, de Franck le vampire et ses fêtes de folie à l’enthousiasme de Melle Ravy. A chaque fois que je lis Nevermoor, j’ai l’impression d’avoir 10 ans et d’être assise au coin du feu avec un grand-père sans aucune limite dans l’invention qui me raconterait une histoire abracadabrante au débotté.

J'ai enchaîné les 3 premiers tomes de Nevermoor avec beaucoup de plaisir. La traduction est excellente, le ton est toujours juste, drôle et touchant. Ce troisième tome traite d'une épidémie sur fond de racisme. J'ai trouvé que ça manquait parfois de profondeur, ces thèmes sont un peu caricaturés et auraient mérité un peu plus de nuance et de subtilité. C'est un peu cliché mais pour un roman jeunesse ça reste à la hauteur. C'est peut être la seule chose que je trouve à redire. En dehors de ça l'intrigue fonctionne, les personnages et l'univers sont encore et toujours plein de surprises. Les maîtresses initiatrices, le sowun et la société wundrous gardent encore bien des secrets et je me réjouis de les decouvrir dans le prochain tome. Et franchement, qui n'aurait pas rêvé d'être confiné au Deucalion??

—> Pourquoi j’ai aimé ? C’est vraiment un jeunesse très bien écrit et qui donne envie d’en savoir plus. Typiquement, c’est le genre de livre que j’aimerai bien voir adapté au cinéma. Après, au bout du 3ème tome, on commence à avoir l’habitude : on sait qui est le méchant de l’histoire et qui se cache derrière ce qui arrive de mal à l’héroïne mais le déroulé est toujours différent et surprenant. Même si on sait qui, c’est jamais exactement comme on l’imagines. On suit Mog dans l’évolution de son apprentissage, on commence à avoir un aperçu de ces capacités et surtout du champs des possibles et ça donne vraiment envie de découvrir la suite … maintenant je suis bloquée à attendre les sorties des prochains tomes et, malheureusement, le prochain à paraître a été reporté #x1f616