Nom de code, Hello Girls : Le livre de Monica Hesse

Nom de code : Hello Girls fait est une ode à la force humaine. J’ai adoré me plonger dans cette histoire inspirée de faits réels, où Monica Hesse signe ici un texte aussi captivant qu’indispensable dans lequel elle redonne voix et lumière à des femmes souvent oubliées : les “Hello Girls”, ces standardistes américaines envoyées sur le front pendant la Première Guerre Mondiale, qui ont relié les lignes entre les tranchées et le commandement. Sans elles, la communication entre les armées aurait été impossible. Et pourtant, leur nom n’a longtemps figuré nulle part.. Ce roman c’est d’abord une ambiance : la tension du front, la poussière, les câbles téléphoniques qui s’entremêlent, les voix qui se croisent à travers les lignes… Hesse a le talent rare de mêler le réalisme historique à une vraie sensibilité narrative. On entend presque les échos des appels, les ordres pressés, les émotions intenses entre deux connexions. Mais ce roman ne se contente pas d’être un simple récit de guerre : il parle surtout de femmes courageuses, effacées des manuels d’Histoire, qui ont pourtant joué un rôle crucial dans la victoire. Le livre met en avant des thématiques puissantes : l’injustice, la lutte pour la reconnaissance, le sexisme institutionnel, tout en conservant une belle part d’humanité et de chaleur. Les Hello Girls sont à la fois fortes et vulnérables, déterminées et d’une humanité à toute épreuve. Les personnages féminins sont remarquablement écrits. Chacune se distingue par sa voix, ses doutes, ses rêves, et c’est cette diversité de regards qui rend le roman si vivant. On s’attache à elles, on rit avec elles, on partage leur colère face au mépris qu’elles subissent. Monica Hesse réussit à tisser des portraits nuancés : ses héroïnes sont des femmes ordinaires, extraordinaires par leurs actes. Ce sont ces héroïnes silencieuses, qui se battent pour être reconnues à la fois comme soldates et femmes. Elles affrontent le mépris, les doutes, les injustices, mais continuent à tendre le fil, à brancher les lignes, à maintenir le contact, littéralement et symboliquement. C’est ce double combat, entre la guerre extérieure et la guerre intérieure, qui rend le roman si fort. Et c’est cette sororité sincère, fragile mais tenace, qui m’a le plus touchée. En bref : Nom de code : Hello Girls est un roman vibrant, fort. Un texte sur la mémoire, la reconnaissance et le courage de celles qui ont relié bien plus que des lignes téléphoniques : des vies, des destins, et une part essentielle de notre Histoire. L’autrice raconte simplement, avec justesse et émotion, une histoire qui aurait mérité d’être connue depuis longtemps.

Je n’avais jamais entendu parler des Hello Girls avant de lire ce roman. Il s’agit de femmes, majoritairement américaines qui se sont engagées dans l’armée durant la première guerre mondiale. Elles étaient opératrices téléphoniques et mettaient en relation les militaires entre eux, sur le sol français. L’histoire débute en novembre 1918. L’armistice sera bientôt annoncé. Edda a fait partie des Hello Girls avant de revenir à Washington où elle est opératrice téléphonique de nuit. Elle ne se remet pas d’un tragique événement survenu durant son engagement. Mais durant l’un de ses services, elle reçoit un appel anonyme qui évoque ce qui s’est passé en France et lui impose de parler. Qui est la personne au bout du fil ? Quels sont les événements qui traumatisent tant Edda ? J’aime les romans historiques et encore plus quand ils mettent en lumière les femmes qui y ont joué un rôle crucial. J’ai été fascinée par ces Hello Girls, par leur engagement et leur métier aussi précieux que particulier. Celui-ci leur demandait un parfait bilinguisme, du sang froid et un professionnalisme à toute épreuve. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Edda et son mal-être qu’elle traine partout derrière elle. On se demande pourquoi elle se sent si mal, pourquoi elle culpabilise et s’empêche de vivre. A ses côtés, il y a aussi Theo, son voisin de chambre à la pension. Ce dernier est prêt à tout pour lui venir en aide et j’ai adoré ce personnage à la fois drôle et sensible. L’intrigue a su me captiver jusqu’au bout et le final est inattendu. Un roman lu presque d’une traite qui aborde un pan méconnu de l’Histoire.

Je remercie chaleureusement les éditions Nathan pour l’envoi en avant-première de ce roman dans le cadre de notre collaboration/projet avec l’établissement. J’ai eu la chance de découvrir ce livre en service presse, et je suis ravie de partager mon avis. J’ai passé un très bon moment en compagnie de ce roman. La plume de Monica Hesse est fluide et agréable, les chapitres courts donnent un rythme soutenu qui rend la lecture vraiment addictive. Le thème de la guerre est largement présent dans la littérature, mais l’autrice parvient à apporter un regard original et à maintenir l’attention du lecteur du début à la fin. J’ai particulièrement apprécié suivre Edda, un personnage attachant, assez sympathique, dont on a envie de découvrir la vérité au fil des pages. C’est l’un des points forts du roman : donner envie de tourner les pages pour comprendre son histoire et son rôle. C’est un roman qui se lit rapidement et qui, à mon sens, plaira beaucoup aux adolescents. L’intrigue est bien menée, les personnages sont convaincants, et le style accessible rend l’ensemble immersif. Cela me donne d’ailleurs envie de découvrir d’autres œuvres de l’autrice. Si je devais nuancer mon avis, ce serait du point de vue d’une lectrice adulte : certains enchaînements m’ont semblé un peu alambiqués ou trop « comme par hasard ». Mais je suis convaincue que cela ne gênera pas un jeune public, pour qui le récit fonctionne à merveille. En résumé, Nom de code : Hello girls est un roman historique rythmé et captivant, idéal pour les ados (et même pour les adultes curieux !) qui souhaitent plonger dans une aventure de guerre racontée avec énergie et sensibilité.

J’ai été embarqué avec Edda par son histoire, et sa quête de vérité! Whashington 1918 peu avant la fin de la guerre, Edda est revenue de France où elle était partie en mission en devenant une Hello Girls, des opératrices téléphoniques qui devait mettre en relation et traduire les conversations entre les forces étrangères et Françaises pour repousser les allemands. On sait qu’il s’est passé quelque chose qui a anticipé son retour, mais le mystère s’éclaircit au fil des chapitres. J’ai apprécié le découpage entre présent , à Whashington où Edda exerce le métier d’opératrice pour Bell, et le passé, quelques mois plus tôt en France. Je découvre ces femmes courageuses qui ont œuvré à leur manière à cet effort de guerre, mais peu ou pas reconnu. A travers Edda c’est toute la condition des femmes de l’époque qui est dénoncé. A travers son quotidien, on découvre ses conditions de vie et les conditions de travail, bien différentes de notre époque. Lorsqu’Edda reçoit un mystérieux appel téléphonique avec un nom de code, c’est le début d’une enquête incroyable, et elle va recevoir l’aide inopinée de son voisin de palier Théo. Un rebondissement époustouflant à la fin qui remet en question tout le roman et l’a laissé sans voix. Quel bonheur quand toutes les pièces s’emboîtent enfin pour nous révéler la solution! Vous l’avez compris, ce roman m’a transporté en 1918 et je ne peux que vous recommander cette lecture!