Origines : Le livre de Jakub Rebelka, Arash Amel, Joseph Oxford, Lee Toland Krieger, Clay Mcleod Chapman

Belle découverte ! Des dessins superbes avec des paysages époustouflants, les traits anguleux des personnages sont très réussis. L'histoire est très originale avec une inversion des rôles sur l'origine de la vie où l'humanité a créé une IA qui l'a anéantie et où l'on suit une entité IA qui essaie de ramener a la vie son créateur et ainsi permettre a l'humanité de survivre. Même si il y a quelques airs de déjà vu, je me suis laissé prendre par la narration au style très efficace qui nous fait passer du présent au passé de manière très fluide, et nous emmène vers la conclusion qui sonne juste.

Je suis très partagé au sujet de cette bande-dessinée post-apocalyptique dont les premières pages, ainsi que la couverture d'ailleurs, m'avaient vraiment plu. Au final, il me reste l'impression d'une idée de départ prometteuse pas suffisamment creusée. La faute à un récit souvent brouillon malgré une thématique, le risque IA pour l'humanité, très actuelle et qui nous pousse à tourner les pages pour en connaître le dénouement. La faute à un dessin inégal, malgré quelques planches de grande beauté.

David peut sauver le monde. Pour ce qui est des humains, en revanche, ça risque d’être difficile, il est le dernier du genre en vie. Tout le reste, c’est le Réseau. Enfin, non, pas tout le reste. Les anciens robots sont là aussi. Ceux qui existaient avant l’intelligence artificielle, avant le Réseau. Ceux qui, aujourd’hui, n’ont plus de maître, plus de chef, plus de but. Et David arrive. Créé par Chloé, il est bien humain, il est la vie, il représente pour tous ces vieux robots une raison d’exister. Et ça, ça insupporte le Réseau. Son objectif ? L’extermination de la vie. Effacer une bonne fois pour toutes ce qu’il n’aura jamais. La renaissance d’un monde obsolète face à une domination écrasante. Le dernier espoir de la conscience et du libre arbitre contre l’obéissance. “Le dernier jour de Howard Phillips Lovecraft”, “Judas”, et maintenant “Origines”, on a entre les mains une Sainte Trinité. Je manque d’objectivité quand il s’agit de 404 Graphic.

Ce récit de SF prend place sur une terre post-apocalyptique. L'équipe créative nous embarque pour une longue quête en compagnie d'un humain et d'un Android. Ici les rôles sont inversés, ce n’est plus l’homme qui crée la machine, mais la machine qui rêve de recréer l’homme. De ce postulat se dégage un récit fort et profondément philosophique qui aborde l'évolution de l'intelligence artificielle et ses conséquences, le tout à travers une passionnante quête initiatique Graphiquement, c'est une vraie claque visuelle. Le découpage, les couleurs et le trait de Rebelka nous offrent une fois encore un rendu extrêmement beau et immersif. En bref, une lecture divertissante aux graphismes somptueux.