Si c'est un homme : Le livre de Primo Levi

#x1f6a9Lecture obligatoire Ce « classique » malgré lui fait partie des lectures que tout le monde devrait avoir lu au moins une fois. Et je n'échappe pas à cette règle car c'est la 1ère fois que le lisais en entier. #x1f4ac Un témoignage sur la vie dans les camps de concentration très juste. Primo Levi, italien ayant survécu à de nombreux mois dans le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Monowitz, nous raconte son quotidien et les horreurs auxquelles il a du faire face. J'ai beaucoup apprécié dans cette édition une partie "interview" écrit post-publication de ce livre où l'auteur répond aux questions qui lui sont fréquemment posées. #xNaN80 ans après il est d'autant plus important qu'aucun ne devrait oublier ce qui s'est passé devant et aux yeux de tous. L'histoire ne doit pas se récrire. Libre à chacun de tirer les enseignements forcés de ce témoignage mais ce récit à trouvé une résonance particulière pour moi.

Comment rédiger une critique ? Le témoignage de Primo Levi laisse sans voix. En fermant le livre, nous sommes encore comme sonnés par ce que nous avons lu. Quand bien même l’atrocité des camps de la mort est, heureusement, aujourd’hui bien connue, le récit de Primo Lévi apporte un autre regard. Les faits sont bruts, décrits avec précision et objectivité : à aucun moment l’auteur n’exprime de haine, à aucun moment il ne prend le lecteur à parti. C’est toute la force de cette autobiographie, glaçante par les faits, glaçante par la manière dont ils sont racontés. Tout ce qui est écrit a été vécu, tout ce qui est écrit nous rend compte des profondeurs abyssales que peut atteindre l’âme humaine, et combien le malheur des hommes peut être grand. Un livre bouleversant, d’utilité publique.

Plusieurs fois sorti et remis dans ma bibliothèque, cette fois je l'ai lu de bout en bout. Comment peut-on parler d’un coup de cœur pour ce voyage en enfer ? Ce fût plutôt pour moi un coup au cœur. Les horreurs ont les connaît, tant d’hommes, femmes et enfants sont morts dans ces camps, mais là en découvrant le quotidien la question qui se pose c’est « comment a-t-on pu y survivre » Dans un quotidien fait de souffrances, sévices en tout genre et privation de toute humanité; comment malgré tout peut-on se reconstruire. Un livre déchirant qui m’ a bouleversé, je ne trouve pas les mots pour décrire mon émotion à l’issue de cette lecture.

J'ai lu ce roman dans le cadre d'un défi personnel, 7 jours/ 7 livres. Je devais donc lire ce livre en une journée, si je l'ai choisi de ma PAL c'est qu'évidemment il me donnait aussi envie mais aussi par sa taille 186 p. Mais ce fut là ma première erreur. Tout d'abord car le livre que je possède est une vieille édition et j'ai beaucoup de mal avec les anciennes éditions, elles sont pour la plupart écrit bien petites, serrées et remplissent la page. Clairement une page me prenait au moins le double de temps d'une page dans une édition récente. J'ai alors voulue accélérer un peu la cadence et là aussi je fus entravée car beaucoup de mots Allemands ont bloqué ma lecture, la rendant moins fluide. Je n'ose que peu aborder ce que j'ai pensé de ce roman, car je pense que tous les faits que j'ai relaté plus haut on probablement gâché ma lecture et surtout l'importance que revêt ce témoignage de l'auteur sur l'holocauste. Je peux seulement dire que j'ai souvent trouvé ces descriptions très "général" en expliquant comment celà se passait dans les camps plutôt que de parler de ce que lui vivait. Ce qui est très représentatif de l'époque mais qui "désensibilise" un peu la description finalement car il n'évoque pas ce que tel ou tel situation provoquait pour lui. Par exemple il parle de la cruauté de Kapo, on comprend qu'ils étaient d'une violence inouïe, cependant aucune scène de violence n'est réellement relaté et donc on sait juste celà sans avoir d'exemple concret. C'est ce qu'il m'a manqué à moi en tout cas.