Sous une pluie d'étoiles : Le livre de Laura Wood

Après Sous un ciel d’or et Sous des flocons d’argent, c’est sous une pluie d’étoiles que nous emmène Laura Wood à travers son nouveau roman. Si cet opus est dans la même veine que les deux premiers, je dois reconnaître que le charme a moins opéré avec celui-ci. L’histoire débute en Angleterre dans les années 1930. Nous faisons la connaissance de Béa, la narratrice du récit. Cette jeune fille intrépide est passionnée par la biologie et notamment par les insectes qu’elle observe dans leur environnement naturel. Ses parents ne voient pas ce comportement d’un bon œil et décident de l’envoyer chez son oncle en Italie pour parfaire son éducation. Éprouvés par des difficultés financières, ils espèrent aussi la marier à un bon parti et solutionner leurs problèmes. Commence alors pour Béa un été sous le soleil italien, au milieu d’une nature à explorer et d’un groupe d’artistes qui changeront sa vision du monde. Sous une pluie d’étoiles fut une lecture agréable mais sans plus. Ce roman est un peu une combinaison des deux premiers de Laura Wood. Il reprend l’atmosphère ensoleillée de l’été de Sous un ciel d’or, et une galerie de personnages similaire à celle qu’on avait découverte dans Sous des flocons d’argent. J’en suis ressorti avec une forte impression de déjà lu. En outre, j’ai trouvé certains personnages instables, à l’instar de Béa elle-même qui un jour se dit inexpérimentée en amour, et l’autre se montre très entreprenante. Tout comme son oncle Léo qui souhaite épouser une artiste et en accueille sous son toit mais se montre parfois peu tolérant. Le personnage de Ben m’a beaucoup rappelé Kit, et les descriptions vantant son physique parfait, son visage symétrique, même si elles sont subjectives car racontées du point de vue de Béa, m’ont agacé à la longue. La fin est tout de même satisfaisante, un peu facile mais fait passer un bon message. Je ne serais pas surpris que le quatrième roman de Laura Wood raconte l’histoire de Hero, la cousine de Béa, car son personnage donne l’impression d’avoir été introduit ici pour être développé plus tard. Je le lirai sans doute, en espérant un peu plus de surprise.

Un chick Lit pour Young Adult qui aborde des thématiques comme l'émancipation des femmes, l'art et l'amour. Laura Wood nous plonge dans une intrigue rafraîchissante, légère et passionnante. Les personnages sont attachants, intelligents, amusants et touchants. On dévore cette intrigue comme un bonbon.

Cette réécriture de la comédie de Shakespeare « Beaucoup de bruit pour rien » fut très agréable à découvrir. Ce n’est pas le premier roman de l’autrice que je lis, je savais donc avant de commencer cette lecture que j’étais sensible à sa manière de dépeindre les relations et sentiments amoureux. Je n’ai donc pas du tout été déçue par cet aspect-là, prenant grand plaisir à suivre les échanges vifs et intelligents -qui font office de badinage- entre les deux protagonistes. Je n’ai jamais lu l’oeuvre originale, je n’ai donc pas pu apprécier les hommages ou clins d’oeil faits à celles-ci. C’est aussi pour cela que je m’abstiendrai d’évaluer la qualité de la réécriture. Par contre, j’ai beaucoup apprécié la peinture de l’époque choisie par l’autrice (les années 30) avec les problématiques qui lui sont liées. Ainsi, même si l’évolution des personnages et de leur relation est le coeur du récit même, l’autrice aborde quelques enjeux historiques et des réflexions sur la condition de la femme qui donnent de l’épaisseur à l’ensemble. Ce roman s’adressant à un public adolescent, il est, pour moi, une belle porte d’entrée pour sensibiliser des adolescents à la montée du totalitarisme dans les années 30 et les droits de la femme à cette époque. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un exposé exhaustif mais les éléments disséminés permettront de titiller la curiosité de certains. Enfin, ce roman faisant la part belle à la romance, genre à la mode en ce moment, il saura plaire aux jeunes qui ont envie d’essayer autre chose que la romance contemporaine. On retrouve dans ce roman les jeux de séduction et tropes appréciés par certains lecteurs mais écrits, selon moi, de manière raffinée et intelligente et - surtout- sans lourdeur.

Après "Sous un ciel d'or" et "Sous des flocons d'argent", la plume de Laura Wood a su encore une fois m'embarquer avec elle pour un pur moment de plaisir. Nous sommes dans les années 30. Béatrice quitte l'Angleterre et sa morne existence dans le manoir de ses parents, pour passer un été en Italie chez son oncle. Alors qu'elle appréhende, elle découvre avec plaisir que, influencé par sa fiancée, ce dernier héberge tout un groupe d'artistes bohèmes. Dans ce cadre enchanteur, Béatrice va découvrir la liberté et être enfin acceptée pour qui elle est : une jeune femme éprise de sciences, avec une grande soif de connaissances. Et elle va également trouver un objet d'étude passionnant : le pouvoir de séduction de Ben, artiste peintre qui séjourne lui aussi dans la propriété. Seule règle à ne pas transgresser : ne surtout pas tomber amoureuse. Inspirée par la comédie romantique "Beaucoup de bruit pour rien" de Shakespeare, cette romance est à la fois douce, fraîche et légère, mais avec en toile de fond l'Italie de Mussolini et l'Europe qui s'avance vers une guerre qui deviendra inéluctable. Béatrice m'a beaucoup plue, avec son pragmatisme scientifique et son franc parler. Les joutes verbales qui l'opposent à Ben, son "sujet d'étude" arrogant et sûr de lui, sont des petits bonbons de drôlerie. J'ai adoré la relation qu'ils tissent au fil des jours, lors de cette parenthèse estivale. Je recommande ce roman frais et pétillant, pour un joli moment de lecture.