Un plaisir trop bref : Le livre de Truman Capote

Recueil de correspondance de Truman Capote avec ses amis et proches. C’est assez sympa à lire, on apprend pas mal de choses sur ce grand auteur. Ce que j’ai surtout aimé et retenu de ce livre ce sont les habitudes de vie de Truman Capote. Du début à la fin il semble avoir eu du mal à gérer son argent… Il y a peu de choses de dites sur ses addictions à l’alcool et à la drogue. Dans ses lettres Truman dit avoir un rythme de vie très sain et simple afin de pouvoir écrire le plus possible. On sent que l’écriture de « de sang-froid » a été une vraie torture et la fin du livre est réellement vécue comme un accouchement. Et pour conclure, j’ai trouvé très drôle (et parfois pathétique) que Truman Capote soit une vraie commère qui diffuse et déforme tous les ragots entendus… Il semble par ailleurs s’être attiré pas mal de problèmes à cause de cette mauvaise habitude.

La correspondance de Truman Capote a été rassemblée dans ce livre par Gérald Clarke. La lire est une sorte de plongée dans le passé d'un grand auteur, toujours inquiet face à sa capacité à achever une nouvelle, un roman. Ses lettres ont pratiquement toutes un seul refrain : que son écrit soit suivi d'une réponse rapide ! Si Truman avait vécu aujourd'hui, il aurait certainement twitté à longueur du jour et de la nuit. lire la suite

Correspondance de Truman Capote à ses amis et connaissances du milieu littéraire ou artistique de ce milieu de XXe siècle. S'étendant sur près de 40 ans (36 exactement), ces lettres nous permettent de pénétrer au plus profond de l'âme de cet être énigmatique que fut Truman Capote. Il y dévoile ses pensées les plus intimes et dévoile, peut-être mieux que n'importe laquelle de ses biographie, ce qu'il était réellement, non seulement comme auteur mais également comme homme. Un homme jaloux mais extrêmement généreux envers ses amis et qui a bouleversé le monde littéraire américain. ¨Plus de 500 pages de lettres peuvent paraître ennuyeuses à première vue mais je peux vous assurer qu'il n'en est rien. Peut-être ne suis-je pas objective me direz-vous, étant donné qu'il s'agit de mon auteur préféré mais je sais reconnaître ses défauts et cela ne m'empêche pas de l'aduler pour autant. Cela prouve simplement qu'il était un homme...Pour résumer cette lecture, je dirais simplement su'il s'agit d'Un plaisir trop bref.

Un plaisir trop bref Truman Capote 10/18 2007 Capote, le meilleur! Histoire: Autant le dire de suite, ceci n'est pas un roman mais le recueil de la correspondance de Truman capote, depuis ses débuts jusqu'à son succès intersidéral "d'In cold blood" (l'éditeur nous informe qu'après... il a acheté un téléphone!) Style : Normalement je ne suis pas fan du "correspondance" mais là un grand coup de chapeau doit être tiré au travail éditorial qui, en choisissant les lettres et en les amputant judicieusement, raconte simplement la vie d'un écrivain drôle, simple et lucide, aux antipodes de l'image de cancanier qu'on a voulu donner de Capote. Oui: C'est bien une histoire qui se raconte a travers ces lettres accumulées. Une histoire pleine d'ellipses, avec des intrigues primaires et secondaires, un début, un milieu et une fin (des débuts en tant qu'auteur et la recherche de bourses à la sortie de « blood »). On y découvre alors quelqu'un qui a totalement donné sa vie à l'écriture et qui décrit régulièrement les longues (mois, voire années!) séances d'isolement qu'il s'impose en Europe. Ainsi dans tout le livre c'est bien le travail d'écrivain qui est au centre des préoccupations de capote... Et je crois que c'est le meilleur hommage qu'on pouvait lui rendre. Non: Pourquoi non? Conclusion : "Un plaisir trop bref" est vraiment le meilleur hommage qu'on pouvait rendre à Capote, mieux qu'une bio, mieux qu'un film avec des stars, dans ce livre on retrouve (je pense) le vrai Capote au travail derrière sa machine. Tout au long du livre se lève alors un voile du mystère Capote, à le voir, à l'entendre parler de son travail acharné sur ses romans, puis démentiel sur « blood »; on comprend à demi mots qu'il ne s'en remettra pas : In cold blood fut un livre trop dur à écrire pour avoir le courage de recommencer deux fois... Sauf qu'avec l'exigence qui est la sienne, capote refusera d'écrire "en dessous" et partira emporté par le poids de son propre chef d'œuvre. Ce complexe de capote quand on se pose un peu, est finalement aussi celui de harper lee et, plus ou moins de sallinger... Faut il alors y voir un complexe de l'auteur américain? Le statut de star est il définitivement incompatible avec celui d'auteur exigeant? Oui ou non: OUI!!! Léger et profond, grave et insouciant ce recueil est la noblesse du genre, ainsi que le meilleur hommage possible à capote... Alors pourquoi se priver?