Une lune de sang : Le livre de Peter Tremayne

Une lune de sang de Peter Tremayne Décembre 671 en Irlande à l’est du comté de Cork. Fidelma, avocate des cours de justice et sœur du roi se rend dans l’abbaye de Finnbarr pour une mission secrète que même son époux Frère Eaduf qui l’accompagne, ne connaît pas. Enda, un membre de la garde royale les accompagne. Après un dîner en silence au réfectoire avec l’ensemble des moines elle apprend que l’abbé Nessán qu’elle devait rencontrer vient de mourir après le repas, une corde autour du cou. Étranglé de toute évidence et une jeune fille de sa famille arrivée la veille et qui prenait soin de lui à table a disparu avec son cheval. À la surprise de son mari, Fidelma annonce qu’ils partent vers le sud le lendemain laissant l’enquête à un avocat de grade inférieur, ne révélant rien de son but véritable. Eadulf harcèle Fidelma pour comprendre sa mission mais elle se réfugie derrière un serment absolu, un Geis, impossible à rompre. Il est encore plus vexé, étant un étranger, un Saxon, sans statut. Direction la Grande Île, Ard Nemed. En chemin, un carreau d’arbalète manque Fidelma de peu mais après une traversée agitée ils arrivent à Ard Nemed où ils sont accueillis par Artgal, cousin de Fidelma. Cette dernière a la surprise d’apprendre que la jeune fille qui avait fui l’abbaye de Finnbarr après le meurtre de l’abbé était la cousine de Artgal et qu’elle était encore ici la veille, laissant un message pour Fidelma, les derniers mots de l’abbé. Peter Tremayne est un spécialiste du roman policier historique et plus particulièrement en Irlande au septième siècle de notre ère. Trente de ses romans ont pour personnage principal Fidelma, l’avocate des cours de justice. C’est ma première rencontre avec cet univers passionnant, la seule difficulté étant de s’y retrouver dans les noms celtes, gaéliques et autres dialectes ainsi que dans les filiations royales ou princières d’autant plus nombreuses qu’il n’y a pas un un roi qui dirige mais une multitude de «petits chefs » qui ne rêvent que de prendre le pouvoir. Rien de bien nouveau me direz vous mais trop de noms de ressemblent pour que j’ai pu suivre toutes les finesses de cette intrigue. Néanmoins, à cette restriction près, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.

Ma toute première incursion dans un polar médiéval puisque cette "Lune de sang" se déroule en Irlande en l’an 671. C’est plutôt bien construit et intéressant même si il est parfois difficile de se retrouver dans des noms propres et de lieux auxquels je (nous?) suis peu habitué. L’écriture est simple et sans artifice. Les personnages sont suffisamment variés et complémentaires. Les progrès de l’enquête se suivent avec plaisir. On regrettera tout de même des temps d’action trop concis et une relation entre Eadulf et son épouse Fidelma finalement un peu pénible à observer du fait du serment que celle-ci se doit de respecter. Une lecture sympathique donc, et qui vaut bien évidemment par son originalité, mais rien d’extraordinaire non plus ; en tout cas à mes yeux ;-)

Hiver 671. Sœur Fidelma part sur les routes, avec frère Eadulf et le guerrier Enda, investie d'une mission dont elle a juré de ne rien révéler à personne. Ses recherches les mènent à l'abbaye de Finnbarr. Mais, sur les lieux, ils découvrent l'abbé assassiné. Au même moment, des rumeurs se répandent : les Eóganacht de Cashel fomenteraient un complot contre le roi et son épouse. Dès lors, Fidelma se trouve menacée par un danger mortel. Ne pouvant divulguer la vérité, même à son époux Eadulf, Fidelma sent que le temps lui est compté. Elle devra relever le défi et affronter, seule, ses ennemis... Un opus plus pessimiste que les précédents, Fidelma évite le pire, mais ne réussit pas à faire châtier tous les "méchants" ! On sent l'approche inéluctable de la fin d'une époque éclairée, l'Irlande va bientôt perdre les lois qui faisaient sa spécificité ...La lecture des romans de Tremayne sont toujours un dépaysement total et une aventure hors du temps, quel merveilleux conteur !