Vers ma fin : Le livre de Sophie White, Nadine Girard

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Lizzie

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Un roman gothique moderne, viscéral et troublant, où les secrets enfouis ressurgissent avec une violence inouïe.

Sur une île au large de l'Irlande, Aoileann vit recluse avec sa grand-mère et sa mère, une présence inerte qu'elle appelle la " chose du lit ". Jamais elle n'a quitté cet endroit hostile, où les murmures du vent semblent porteurs de mystères anciens. Lorsque Rachel, une artiste venue du continent, débarque avec son nourrisson, Aoileann découvre une douceur et une chaleur qui lui ont toujours été refusées.

Mais sa fascination grandissante pour cette femme et son enfant se transforme bientôt en une obsession dévorante, réveillant les fantômes du passé et libérant des ténèbres qu'elle ne peut plus contenir.

De (auteur) : Sophie White
Lu par : Nadine Girard
Collection dirigée par : Laurent Queyssi
Traduit par : Anne-Sylvie Homassel

 

Ressources

Les libraires et les médias en parlent

Prenant jusqu'à la dernière page.
Strange Horizons
Formidable ; le passage de la pitié à la peur à mesure que l'on découvre la psyché maltraitée d'Aoileann est superbement exécuté.
The Guardian
Un roman irlandais vraiment original. Il mêle les mythes irlandais, la réalité des corps humains, la vie et la mort et l'horreur gothique traditionnelle dans une danse à la beauté macabre et, au final, rédemptrice.
Irish Independent
Si les hommes pouvaient tomber enceints, il y aurait plus de récits d'horreur comme celui-ci : le quotidien des aidants y est examiné et lentement exagéré jusqu'à devenir un cri qui vous glace le sang et résonne jusqu'au bout de la nuit.
Books Ireland Magazine
Les couches de l'histoire se dévoilent comme un oignon, mais un oignon pourri à l'intérieur. De la body horror éprouvante, originale et splendide, et un des meilleurs romans de l'année.
Ellen Datlow, éditrice de The Best Horror of the Year
La prose de Sophie White est magnifique et perturbante, à la fois rude et raffinée. Pleine d'âme, mais pas destinée aux âmes sensibles.
The Irish Times

Avis Babelio

Tachan

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Depuis un an, je découvre vraiment avec bonheur, horreur et passion cette branche rude du monde de l’imaginaire : le body horreur. Et Fleuve avec sa nouvelle collection Styx, consacrée à l’horreur, vient aussi poser sa pierre à l’édifice grâce au texte puissant et marquant de Sophie White. Celle-ci est une autrice et podcasteuse irlandaise qui nous offre ici son sixième roman déjà mais le premier publié en Français et quel roman ! Lauréat du prix Shirley Jackson en 2022, celui-ci est un cri puissant pour le lien entre les mères et leurs enfants, ainsi que pour celui entre les aidants et les aidés. Très remuant. Mais l’autrice a fait le choix d’un traitement horrifique pour ces sujets déjà rudes et douloureux, et amatrice de ce genre de trouvaille narrative, je l’en remercie. Elle tisse une toile pesante dans un tableau déjà étouffant et étrange qui ne peut qu’interpeler le lecteur. Ce fut mon cas. Sur une petite île au large de l’Irlande, Aoileann et sa grand-mère s’occupent, seules, de la Chose, comme elles l’appellent, la mère d’Aoileann en fait, qui n’est qu’une présence inerte dans leur maison isolée de tout et de tous. Entre questionnements sur ce que c’est d’être l’aidant d’une personne aussi dépendante, adolescence et éveil au corps et au désir, et bien d’autres sujets universels et actuels, l’autrice frappe fort. J’ai de suite été happée par l’ambiance étrange et malaisante qu’elle instaure, où le rapport aux corps et aux fluides est omniprésent, sale, rude, violent. L’héroïne n’est pas une gentille, celle qu’elle soigne non plus, personne ne l’est ici. Tout le monde a ses aspérité et sous couverture d’une histoire fantastique sombre, c’est une réalité bien plus proche de nous qui nous est contée, celle d’une perte, d’un drame et d’un handicap en résultant. Étant moi-même aidante, j’ai reconnu dans les lignes de Sophie White, une partie de mon quotidien, et les pensées sombres qui traversent Aoileann sont parfois les miennes, car non, ce n’est pas facile d’être aidant, on ne peut pas toujours être positif et bienveillant. Bravo d’avoir réussi à le mettre en scène aussi crûment, aussi frontalement. L’une des forces du récit est cependant de ne pas se cantonner à cette maison et les mystères qu’elle recèle mais d’offrir un horizon à son héroïne. En voyant l’île accueillir une artiste avec son bébé, Aoileann va entrer en questionnement : sur sa sexualité, son corps et son lien avec son mère. A nouveau, l’autrice va loin. C’est vite malaisant, malsain même, avec des scènes de voyeurisme et d’attouchements non consentis qui posent problème, mais montrent aussi le profond mal être et l’ignorance de cette jeune femme tenue dans l’ignorance depuis toujours. Voici les ravages d’une éducation maltraitante. Encore une fois, l’autrice frappe fort, frappe juste et va loin, mais c’est nécessaire. Alors ce ne fut pas un long fleuve tranquille. A l’image du nom de la collection, ce fut plutôt le Styx que j’ai arpenté à ses côtés. Bouleversée dans un premier temps par son quotidien, puis intriguée par les mystères de sa famille, dérangée ensuite par son rapport au corps féminin et à son évolution. Cela ne m’a pas laissée insensible. Je comprendrais que les nombreux trigger warnings en repoussent plus d’un mais c’est justement ce que j’ai aimé ici. J’aime quand le body horror vient nous percuter, nous remuer, nous écoeurer et donc nous questionner intimement, profondément.

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Cecilia_thrillerbooks

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

[ Dérangeant ] J’ai dévoré cette histoire pendant la soirée d’Halloween et c’était un choix de lecture très approprié ! Vous résumer cette intrigue ne va pas être simple … Petite île Irlandaise. On suit la vie d’une jeune fille de 19 ans, prisonnière d’un quotidien rythmé par les soins dont sa mère a besoin. Sa mère, « la chose du lit », souffrant d’un mal étrange et dont les râles ricochent sur les murs en pierre de la maison isolée. Un quotidien morne, puant, exiguë, étouffant qui va prendre une autre dimension quand notre jeune fille va faire une rencontre sur la plage. Clairement c’est un roman qui m’a vraiment mis mal à l’aise dès le premier chapitre. L’ambiance nous prend à la gorge rapidement. On ne sait pas si on flirte avec le fantastique, l’horreur ou la folie. C’est malsain, mais on a envie de savoir, on dévore chaque chapitre oscillant entre curiosité et aversion. J’aime beaucoup être dérangée par ce genre de texte, ça me sort de ma zone de confort. Tellement étrange comme sentiment, je suis un peu perdue … j’ai adoré ou j’ai détesté ? Ahhh je crois que j’ai détesté adorer ! Laisse toi tenter par ce roman singulier qui ne manquera pas de te donner quelques petits frissons de dégoût.

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PascalMalosse

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Ce roman de l’autrice irlandaise Sophie White est un huis-clos malsain qui se déroule sur une île désolée, battue par la mer et les vents, et peuplée d’insulaires antipathiques. Nous suivons une poignée de personnages féminins : une grand-mère autoritaire, une mère qui semble paralysée, la fille-narratrice au comportement étrange et une peintre venue du monde extérieur avec son bébé pour effectuer une résidence d’artiste. Dès les premières pages, nous plongeons dans un microcosme malaisant, où les esthétiques du glauque et de la maladie prédominent. L’autrice maintient longtemps son intrigue en apnée, entre quatre murs de vieilles pierres qui font également office de prison mentale. Les rares sorties sur la plage et chez l’artiste en résidence constituent des respirations bienvenues, de brefs retours à un semblant de « normalité ». Cependant, le mal, qui tire son origine de lourds secrets de famille, finit par contaminer et étouffer ces bribes d’espoir. Le fantastique, surtout d’atmosphère, personnifie l’île inhospitalière dont l’influence est de plus en plus manifeste. Ce roman privilégiant l’horreur psychologique et familiale a remporté en 2022 le prix « Shirley Jackson » et bénéficie d’une excellente traduction (comme d’habitude) d’Anne-Sylvie Homassel. Avec un autre titre, il inaugure la nouvelle collection « Styx » dédiée à l’horreur chez Fleuve édition. Signe que le genre sort enfin du marais littéraire où il se trouve depuis des décennies en France ?

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agnesmoisan84

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

Ce roman est affreux, terrible... Terriblement angoissant et malsain. Affreusement addictif. L'atmosphère est lourde et tendue. Mais on a tout de même envie de tourner les pages pour comprendre l'origine de l'horreur et voir si elle peut s'arrêter. Ce roman raconte l'histoire d'une jeune insulaire, Aoileann, prisonnière de sa maison, là où elle s'occupe de sa mère grabataire, qui ressemble davantage à une momie qu'à un être humain. Aoileann elle, est la fille maudite. Quand les habitants la croisent, ils détournent le regard et crachent par terre, sans qu'elle ne sache pourquoi. Tout le monde la fuit. Tous, sauf Rachel, une toute jeune maman en plein post-partum, qui vient d'arriver sur l'île. Aoileann commence à passer du temps avec elle, mais très vite, elle va commencer à développer une horrible obsession. Ce roman est à lire si vous aimez l'horreur, le body horror, les histoires qui vous mettent mal à l'aise, avec des personnages malsains mais particulièrement réussis ! Sinon, âmes sensibles s'abstenir !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9791036644023
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre audio
  • Durée
    600 min

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