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Par Perrin, publié le 29/10/2019

9 ouvrages pour commémorer les 30 ans de la chute du mur de Berlin

En 1961, la guerre froide fait naître le symbole le plus marquant d'une Europe divisée par le rideau de fer : le mur de Berlin. L'affaiblissement de l'Union soviétique et la détermination des Allemands de l'Est qui organisent de grandes manifestations provoquent le 9 novembre 1989 la chute de ce mur. Trente ans plus tard, retour sur cet événement marquant la fin du communisme à travers neuf ouvrages.

Le siècle rouge
Né avec la révolution d’Octobre, mort avec la fin de l’URSS, le communisme a connu la durée de vie classique d’un être humain, soit trois quarts de siècle (1919-1991) ; mais trois quarts de siècle qui ont bouleversé la planète, débordant largement la matrice politique pour « révolutionner » les sphères économiques, sociales et culturelles. Touchant tous les continents et presque tous les pays, son idéologie, son action, les artistes et grands écrivains mobilisés en sa faveur durant trois générations, ses nombreuses guerres (civiles et extérieures) comme ses leaders charismatiques (Lénine, Mao, Staline, Castro…), ses victoires, son déclin puis sa chute n’ont jamais été explorés dans leur globalité au moyen d’un grand récit chronologique à la fois accessible, documenté aux meilleures sources et richement illustré.
Tel est le pari relevé de main de maître par Jean-Christophe Buisson, dans la lignée de son magistral 1917, l’année qui a changé le monde. Les entrées sélectives, très écrites et toujours contextualisées, s’appuient sur de nombreuses cartes et illustrations souvent spectaculaires. Elles reflètent les espoirs, les combats, les divisions et les drames de millions d’êtres portés par leur croyance dans une idéologie dont ils furent les militants avant, pour la plupart, d’en devenir les victimes.
Une union idéale entre la clarté du texte et la puissance des images, indispensable pour comprendre et connaître le XXe siècle.
 

Le Mur de Berlin

L’ apparition d’une clôture de barbelés dressée en hâte en plein coeur de Berlin durant la nuit du 12 au 13 août 1961 fut un moment aussi tragique qu’inattendu. En quelques jours, elle se transforma en une structure imposante, incarnant la folie brutale de la guerre froide. Remontant au passé de l’Allemagne depuis le XIXe siècle, Frederick Taylor livre le récit saisissant du conflit politique de l’après-guerre qui engendra le drame d’un pays divisé et symbolisa la coupure du monde en deux blocs. La peur d’une apocalypse nucléaire dura jusqu’au jour où ceux que le Mur avait emprisonnés y ouvrirent les premières brèches, en cette incroyable nuit du 9 novembre 1989…

Frederick Taylor enseigne l’histoire et la littérature à l’université d’Oxford. Ancien éditeur et auteur de romans, il a traduit en anglais le journal de Goebbels, et est déjà l’auteur d’un best-seller historique en Grande-Bretagne : Dresde, 13 février 1945.


« Rarement l’histoire est-elle aussi bien racontée, et Frederick Taylor agrippe le lecteur dans cette histoire du plus poignant symbole de la guerre froide. »
The New York Times

Le siècle des dictateurs
Olivier Guez, Collectif
« Il est remarquable que la dictature soit à présent contagieuse, comme le fut jadis la liberté. »
Paul Valéry, Regards sur le monde actuel

Si la dictature est aussi ancienne que l’histoire, le phénomène prend un tournant majeur au sortir de la Première Guerre mondiale avec l’avènement des totalitarismes soviétique et fasciste, avant que la crise de 1929 ne favorise le triomphe du nazisme.

Quatre générations durant, sur tous les continents, des régimes hantés par l’idéologie vont faire régner un ordre de fer, présidant aux guerres et exterminations d’un siècle barbare qui a retourné le progrès contre l’humanité.

Cette forme absolue de l’absolutisme est orchestrée par des chefs impitoyables et cruels, tous jouant par essence un rôle prépondérant au sein d’un régime qu’ils marquent au fer rouge de leur empreinte. Leurs profils et leurs caractères sont différents, souvent opposés, mais ils communient dans une même soif de pouvoir fondée sur la banalisation de la terreur, une même défiance envers leurs semblables et le mépris le plus profond de la vie humaine et, plus largement, de toute forme de liberté.

Pour la première fois est ici brossé le portrait des plus édifiants d’entre eux, qu’ils soient célèbres, méconnus ou oubliés ; vingt-deux portraits d’envergure où l’exhaustivité de l’enquête se conjugue avec l’art narratif des meilleurs journalistes et historiens actuels réunis à dessein par Olivier Guez qui signe une préface magistrale.
 

1989 : l'année où le monde a basculé

Fin de la guerre froide, effondrement des régimes communistes européens, chute du mur de Berlin, révolte chinoise place Tian’anmen, reconnaissance par l’OLP d’Israël… 1989 fut assurément une année « historique » !
L’ambition de cet ouvrage novateur, dans cette nouvelle édition actualisée, est de révéler en quoi certains faits jugés à l’époque secondaires sont désormais essentiels à la compréhension de la géopolitique actuelle. Loin de n’être que la fin de la guerre froide, 1989 fut en effet aussi le berceau de la mondialisation triomphante, de l’islamisme, de la politique d’ingérence humanitaire, de nouvelles pandémies, etc.
Rompant en visière avec nombre d’idées reçues, et s’appuyant sur les meilleures sources françaises et étrangères, Pierre Grosser fait comprendre l’épaisseur, les enjeux et la portée d’une année sans pareille.

« Pierre Grosser, lui, s’avance bardé de références, éclairant tout le paysage, et nous offre un traité massif sur la politique mondiale depuis un quart de siècle. » Le Monde des livres.

Histoire mondiale de la guerre froide (1890-1991)
La guerre froide est l’histoire d’une confrontation entre le capitalisme et le socialisme qui a atteint Confrontation homérique entre le capitalisme et le socialisme, la guerre froide a atteint son paroxysme entre 1945 et 1989. Pourtant, ses origines remontent à des temps bien plus anciens, et on en perçoit aujourd’hui encore les conséquences. À son apogée, elle a cimenté un système international structuré autour de deux superpuissances, un monde bipolaire dans lequel le pouvoir et la violence – ou le chantage à la violence – sont devenus les critères des relations internationales ; un monde, enfin, où les convictions tendent vers l’absolu, vouant l’adversaire aux gémonies.
Avec une remarquable hauteur de vue, l’historien Odd Arne Westad situe la guerre froide en tant que phénomène mondial – évoquant Cuba, la Corée, l’Angola, le Pakistan, l’Égypte, l’Iran… autant de pays sommés de prendre position dans cette vaste lutte idéologique –, et partant des années 1890, date de la première crise capitaliste mondiale, de la radicalisation du mouvement ouvrier européen et de la transformation de l’Amérique et de la Russie en empires transcontinentaux, pour s’arrêter une centaine d’années plus tard, autour de 1990, avec la chute du mur de Berlin, l’effondrement de l’Union soviétique et, en définitive, l’émergence des États-Unis comme véritable puissance hégémonique mondiale.
Une somme magistrale, qui fera date.
 
Traduit de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h

« Une somme ambitieuse et d’une grande finesse qui nous offre une vue panoramique précieuse sur la guerre froide. » Financial Times, Meilleurs livres de l’année 2017
 

Gorbatchev
Prix Nobel de la paix, personnage ambigu et attachant, Mikhaïl Gorbatchev reste un mystère : a-t-il voulu mettre fin à la plus puissante idéologie du siècle, ou a-t-il été dépassé par les événements qu’il a provoqués ? A cette question clé qui divise, Bernard Lecomte apporte des réponses précises et parfois surprenantes après trois années d'enquête minutieuse.
Parvenu en 1985 à la tête du Parti communiste de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, jeune successeur des grandes figures que furent Staline, Khrouchtchev et Brejnev, avait deux objectifs : moderniser le système communiste et éviter l’éclatement de l’Empire soviétique. Les réformes qu’il entreprend dans ce double but – la « perestroïka » – ont abouti, contre son gré, à la chute du Mur de Berlin en 1989 et à l’effondrement de l’URSS en 1991.

Dans le cartouche couleur :

« L'auteur explique avec brio comment perestroïka et glasnost, piliers du gorbatchévisme, précipitèrent la fin de l’URSS. »
Le Figaro Magazine
 

Le cimetière de l'espérance
Une somme brillante éclairant les méandres politiques autant que sociétaux du régime soviétique de sa naissance à sa chute. En voici le sommaire :

1. A l'est, le front oublié
2. La prise du pouvoir par les bolcheviks
3. Les manuscrits censurés de Lénine
4. Feliks Dzerjinski, les débuts du KGB
5. Les pogroms des guerres civiles russes
6. De l'amour libre à l'ordre moral
7. Les paysans contre Staline
8. Comment Staline a-t-il affamé l'Ukraine ?
9. Y eut-il un génocide en Ukraine?
10. Etre communiste en URSS sous Staline
11. La vérité sur la Grande Terreur
12. Les 900 jours de Leningrad
13. Pourquoi les Soviétiques ont gagné la guerre?
14. Goulag : les vrais chiffres
15. Les derniers jours du tyran
16. URSS 1954: Opération Terres vierges
17. Révélations et silences d'un « Rapport secret »
18. Le dimanche rouge de Novotcherkassk
19. La grande stagnation
20. Tchernobyl : enquête sur une catastrophe annoncée
21.URSS : les mécanismes de la corruption
22. Les ruines de l'Empire

Le Pape qui a vaincu le communisme
Ordonné prêtre en 1946, Karol Wojtyla (1920-2005), cardinal-archevêque de Cracovie, devient pape le 16 octobre 1978. Cet homme de l’Est tient d’emblée un discours bien étrange pour l’époque : il affirme que le communisme – qui avait été condamné comme « intrinsèquement pervers » par le pape Pie XI en 1937 – n’est qu’une « parenthèse de l’Histoire », et qu’il importe de ne pas se laisser entraîner par sa logique. Pour peser avec autant de force et d’audace, en toute conscience, sur le cours de l’affrontement Est-Ouest, il fallait un homme qui soit à la fois un pasteur, un intellectuel et un militant, aussi fin connaisseur de la théorie marxiste que de la réalité communiste. L’histoire personnelle de Jean-Paul II, d’abord « fils de la nation polonaise », coïncide avec cette triple exigence. Le souverain pontife, canonisé en 2014, restera ainsi l’un des acteurs les plus déterminants de la chute du communisme.

Histoire des murs
Quand ils ne sont ni de maison ni de prison, les murs sont des instruments de contrôle, d’exclusion, d’interdiction, de mémoire, aussi. De la Grande Muraille de Chine aux murs d’îlots d’habitation sécurisés derrière lesquels vivent aujourd’hui quelque 8 millions d’Américains, de l’étonnant mur de la peste au XVIIIe siècle au « mur de Bush » séparant les États-Unis et le Mexique, du mur de Berlin aux murs-manifestes, Claude Quétel propose un passionnant tour d’horizon des murs à travers les âges et les civilisations.

Historien, directeur de recherche honoraire au CNRS et ancien directeur du Mémorial de Caen, Claude Quétel est notamment l’auteur du Canapé de Beria et de L’Impardonnable Défaite.

« Cet historien créatif se penche sur une histoire jamais entreprise, originale et révélatrice. » Valeurs Actuelles

« Claude Quétel, historien du renfermement, [en] propose un inventaire saisissant. »
Le Nouvel Observateur

Perrin

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