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Par Perrin, publié le 12/10/2023

L'actualité par l'histoire

Comment comprendre la guerre entre l'Israël et la Palestine ?

Découvrez une sélection de livres pour mieux aborder le conflit israélo-palestinien.

 

Juifs et Arabes au XXe siècle

Deuxième volet d'une étude sur l'histoire des Juifs en terre d'islam, couronnée en 2000 par le prix Thiers de l'Académie française, cet ouvrage analyse l'aliénation mutuelle entre Juifs et Arabes tout au long du xxe siècle et jusqu'à nos jours. La disparition des codes culturels et des modes de communication qui avaient permis un minimum de compréhension entre les deux peuples, même aux pires moments de leur histoire, a laissé place aux fantasmes les plus débridés d'un côté comme de l'autre. D'un côté, des défaites militaires successives humiliantes, des problèmes sociaux et économiques insolubles et la débâcle des régimes laïcs nés de la décolonisation, ont précipité un fort sentiment de frustration et de déclin. De l'autre, le « rétablissement » d'Israël dans ses frontières « bibliques », après la victoire « miraculeuse » de la guerre des Six Jours en 1967, a propulsé des militants d'un type nouveau, relisant et bricolant les textes sacrés, à la lumière de l'actualité, pour y chercher des solutions à leurs problèmes identitaires. Le résultat est devant nos yeux : les rapports entre politique et religion n'ont jamais été aussi explosifs dans cette région du monde.

Tsahal

Créée le 28 mai 1948, Tsahal (Tsva Haganah Le Israel - Forces de défense israéliennes) symbolise l'indispensable protection de l'Etat d'Israël auquel chaque citoyen(ne) doit un jour ou l'autre participer. Sous-équipée à ses débuts, elle est désormais une armée ultramoderne, à la pointe des techniques de renseignement, et dotée de l'arme nucléaire.
Historien, responsable de recherches au Collège de défense de l'OTAN à Rome, Pierre Razoux est remonté aux origines historiques d'Israël pour expliquer le rôle clé de son armée dans la construction du pays. Une force qui fut souvent l'enjeu de luttes politiques intérieures, mais aussi sans cesse revigorée par la menace étrangère. Son échec dans la guerre contre le Hezbollah au Sud-Liban, à l'été 2006, a provoqué un électrochoc au sein d'un pays en pleine mutation. Des réformes ont été lancées, mais, depuis la publication du rapport Winograd, l'avenir reste incertain…

« Un ouvrage remarquable. »
Libération

« Un outil indispensable. »
Le Figaro

« Une analyse prémonitoire. »
Historia

Edition actualisée

Histoire d'Israël
Dans cette vaste synthèse, Michel Abitbol retrace l’histoire d’Israël, de sa naissance, en 1948, à nos jours. Après avoir analysé les origines du nationalisme juif et du sionisme, il décrypte l’arrière-plan historique de la déclaration Balfour de 1917 et la résolution de l’ONU du 29 novembre 1947 préconisant le partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe. L’auteur évoque ensuite les sources du conflit entre Juifs et Arabes, puis suit, pas à pas, l’évolution du mandat britannique dans ses atermoiements et ses contradictions, l’édification d’un Etat juif démocratique en même temps que l’émergence d’une « nation » israélienne et d’une culture hébraïque moderne nées du brassage des vagues successives d’immigrants. Le « retour des exilés », marqué par des réussites exceptionnelles, aboutit à des clivages économiques, sociaux, religieux et culturels mettant à mal la cohésion de la jeune société israélienne dans un contexte de guerres meurtrières auquel ni la victoire de juin 1967 ni les accords d’Oslo avec les Palestiniens en 1993 ne mirent un terme. La montée des extrémismes rend plus incertaine que jamais l’établissement d’une paix durable dans la région.
S’appuyant sur des sources variées et solides, Michel Abitbol apporte les éléments indispensables permettant d’appréhender dans toute sa complexité l’histoire sans pareille de l’Etat juif.
 
Michel Abitbol, orientaliste de réputation internationale, a notamment publié chez Perrin Le Passé d'une discorde, couronné par le prix Thiers de l'Académie française, Les Deux Terres promises, une Histoire du Maroc et une Histoire des juifs.
 

Histoire des juifs

Voici un peuple dont le passé et le présent se confondent avec ceux de l’humanité tout entière, enjambant les siècles, les continents et les civilisations, depuis l’Egypte des pharaons jusqu’à la Russie soviétique, en passant par le monde gréco-romain, l’Europe chrétienne, l’Orient musulman, les Grandes Découvertes, la Révolution française, la Première Guerre mondiale, la Shoah et la naissance de l’Etat d’Israël.
Précis et rigoureux, Michel Abitbol retrace cette longue aventure où s’entremêlent événements tragiques et heureux, courants religieux, littéraires et politiques, animés par de grandes figures qui ont marqué leur temps. L’auteur nous donne ainsi de précieuses clés pour mieux appréhender l’histoire bien souvent méconnue de ce « peuple-monde ».
 

Les douze piliers d'Israël
Peut-être parce que sa vocation est d’être le refuge ultime d’un peuple persécuté durant des siècles, parce qu’il est aussi le premier État moderne dont la naissance procède non de la force militaire ou de l’arbitraire politique mais d’une volonté clairement exprimée par la communauté internationale, Israël n’est pas un État comme les autres.
Sa naissance et son développement, son épanouissement – sa survie, aussi – reposent sur la condition et la volonté d’hommes et de femmes dont Georges Ayache brosse ici le portrait avec talent. Douze personnalités, de Theodore Herzl le « visionnaire » à Shimon Peres le « survivant » en passant par Ben Gourion et Golda Meir, et autant de piliers d’Israël qui parvinrent à s’imposer avec la foi parfois utopique des précurseurs, mais toujours aussi la détermination implacable des pionniers bâtisseurs.
 

Ils étaient juifs, résistants, communistes
Ils s’appelaient Victor Zigelman et Henri Krasucki, Sophie Szwarc et Yanina Sochaczewska, Jacquot Szmulewicz et Étienne Raczymow, Paulette Shlivka et Esther Rozencwajg. Le plus jeune, en 1940, avait quatorze ans, le plus âgé moins de trente. Eux ou leurs parents, nés en Pologne ou en Roumanie, étaient venus en France chercher du pain et la liberté, la sécurité aussi croyaient-ils, car tous étaient juifs. Tous également étaient ou devinrent communistes, et résistants organisés au sein de la main-d’œuvre immigrée (MOI). L’histoire de ces quelques centaines de jeunes gens, enfants de Belleville ou de la rue des Immeubles industriels à Paris, est restée largement méconnue. Pourtant, son importance est déterminante pour la communauté juive elle-même, mais aussi pour l’histoire de la Résistance et de celle, si discutée, du PCF pendant l’Occupation. L’oubli qui les a frappés est d’autant plus surprenant qu’ils payèrent leur action d’un prix démesuré. Seule une minorité en réchappa.
De quel poids pesa leur identité juive, qui faisait planer sur eux une menace permanente, par rapport à leur engagement communiste, qui subordonnait tout à la défense de l’Union soviétique ? Ce dilemme fut dramatique pour beaucoup d’entre eux, notamment pour la sulfureuse Lucienne Goldfarb, dite « la Rouquine », dont un destin extraordinaire fit après la guerre une tenancière de maison close amoureuse de l’opéra. Ce portrait de groupe saisissant éclaire une page trouble, héroïque et polémique des années noires, qui continuent de hanter la mémoire collective.
 
 
Directrice émérite de recherche au CNRS, Annette Wieviorka fut membre de la Mission sur la spoliation des biens des juifs de France, et préside la commission Histoire de l'antisémitisme et de la Shoah de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Spécialiste mondialement reconnue de l’histoire du génocide des juifs et du communisme français, elle a publié Le Procès Eichmann (1989), Déportation et génocide. Entre la mémoire et l’oubli (1992), L’Ère du témoin (1998), Auschwitz expliqué à ma fille (1999), Maurice et Jeannette. Biographie du couple Thorez (2010) et, chez Perrin, À l’intérieur du camp de Drancy, avec Michel Laffitte (2012).
 

 

 

 

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