Lisez! icon: Search engine
La chambre bleue
Romans durs
Date de parution : 29/11/2012
Éditeurs :
Omnibus

La chambre bleue

Romans durs

Date de parution : 29/11/2012

Victime d’un faux témoignage
 

Tony Falcone et Andrée Despierre, qui s'étaient perdus de vue depuis la fin de leur enfance, sont devenus amants un soir de septembre. Au cours des mois suivants, ils se...

Tony Falcone et Andrée Despierre, qui s'étaient perdus de vue depuis la fin de leur enfance, sont devenus amants un soir de septembre. Au cours des mois suivants, ils se retrouvent huit fois dans la « chambre bleue » à l'Hôtel des Voyageurs, tenu par le frère de Tony. Un...

Tony Falcone et Andrée Despierre, qui s'étaient perdus de vue depuis la fin de leur enfance, sont devenus amants un soir de septembre. Au cours des mois suivants, ils se retrouvent huit fois dans la « chambre bleue » à l'Hôtel des Voyageurs, tenu par le frère de Tony. Un jour, il s'en faut de peu que le mari d'Andrée ne surprenne, par hasard, les amants.
Adapté pour le cinéma en 2002, sous le titre La Habitación azul, par Walter Doehner, avec Juan-Manuel Bernal (Antonio), Patricia Llaca (Andréa), Elena Anaya (Ana) puis en 2014, par Mathieu Amalric, avec Mathieu Amalric, Léa Drucker et Stéphanie Cléau.
Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782258098046
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258098046
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • christophelannoy 26/03/2024
    Un livre étonnant, formidablement bien écrit dans lequel on ne sait pas qui est mort et qui a tué. Au deux-tiers du livre, nous apprendrons pour finir qui a été tué mais cela n'est pas le plus important tant les premiers 2/3 du livre suffisent au plaisir troublé et interrogatif du lecteur
  • Herve-Lionel 03/05/2023
    N°1742 – Mai 2023 La chambre bleue – Simenon – Presses de la cité. C’est une histoire assez banale au départ, un homme, Tony, rencontre une femme, Andrée, et ils se retrouvent dans une chambre d’hôtel pour des étreintes furtives et frénétiques. Ce qui l’est un peu moins c’est que ces amants, la trentaine, mariés mais chacun de leur côté, sont convoqués devant la justice, pas pour le prononcé d’un divorce mais devant la Cour d’Assises avec instruction, décorum, ministère public, psychiatres et jurés, leurs conjoints respectifs ayant trouvé la mort dans des circonstances troublantes qui ont intrigué les habitants manifestement au courant de cette liaison. Lui, il est plutôt bel homme, assez volage, du genre « donnaiollo »comme disent si joliment nos amis Italiens et ce qui l’intéresse c’est surtout assouvir ses désirs sexuels. Elle, mariée à un triste et valétudinaire épicier de son village est fascinée par son amant et veut refaire passionnément sa vie avec lui, ce qui n’emballe guère Tony, attaché malgré tout à sa famille, plus par tradition que par amour. Il voulait bien d’Andrée comme maîtresse, mais pas comme conjointe, mais elle voyait les choses autrement avec lettres anonymes et rendez-vous convenus. C’est ainsi lui qui décide de mettre fin à leur aventure d’à peine un an. Le mensonge qu’il a toujours pratiqué avec sa naïve et douce épouse, il l’adopte à nouveau avec son amante et même avec le juge qui éprouve pour lui une certaine sympathie et qui tente de cerner sa personnalité mais les aveux d’Andrée sont révélateurs et le piège se referme. C’est le type de roman psychologique dans lequel Simenon excelle et qui ne doit rien au commissaire Maigret. Les scène érotiques sont à la mesure de la passion éprouvée par Andrée. Ce genre de situation ne se rencontrent pas que dans les romans puisque l‘amour, qu’on fait, Dieu sait pourquoi, rimer avec « toujours », n’a pourtant rien de définitif dans un couple à cause des rencontres, des tentations, des illusions, de l’usure des choses, de l’ennui qui s’installe, des trahisons, des humiliations, des déceptions... Le fait de faire durer le mariage ne tient souvent qu’à des raisons financières, sociales ou religieuses et si le bonheur qui est une aspiration légitime n’est pas toujours au rendez-vous, il est toujours tentant de peser illégalement sur le cours des événements. L’auteur fin spécialiste de la psychologie humaine ne pouvait passer à côté de cela. Le suspense est entretenu avec les lettres laconiques mais parlantes qu’Andrée adresse à Tony et on ne sait pas très bien s’il est acteur de ce drame ou victime des circonstances. J’ai lu ce roman sans désemparer tant il est bien écrit et passionnant. Paru en 1964 il a fait l’objet d’une adaptation cinématographique éponyme par Mathieu Amalric en 2014 .N°1742 – Mai 2023 La chambre bleue – Simenon – Presses de la cité. C’est une histoire assez banale au départ, un homme, Tony, rencontre une femme, Andrée, et ils se retrouvent dans une chambre d’hôtel pour des étreintes furtives et frénétiques. Ce qui l’est un peu moins c’est que ces amants, la trentaine, mariés mais chacun de leur côté, sont convoqués devant la justice, pas pour le prononcé d’un divorce mais devant la Cour d’Assises avec instruction, décorum, ministère public, psychiatres et jurés, leurs conjoints respectifs ayant trouvé la mort dans des circonstances troublantes qui ont intrigué les habitants manifestement au courant de cette liaison. Lui, il est plutôt bel homme, assez volage, du genre « donnaiollo »comme disent si joliment nos amis Italiens et ce qui l’intéresse c’est surtout assouvir ses désirs sexuels. Elle, mariée à un triste et valétudinaire épicier de son village est fascinée par son amant et veut refaire passionnément sa vie avec lui, ce qui n’emballe guère Tony, attaché malgré tout à sa famille, plus par tradition que par amour. Il voulait bien d’Andrée comme maîtresse, mais pas comme conjointe, mais elle voyait les choses autrement avec lettres anonymes et rendez-vous convenus. C’est ainsi lui qui décide...
    Lire la suite
    En lire moins
  • JLBlecteur 30/03/2023
    Hôtel de la gare, la chambre bleue est occupée en ce jeudi après-midi.   L'origine du monde post-coïtal : Scène d’ouverture très crue (surtout pour l’époque, édition 1964) qui fait appel à tous nos sens : il y a de la couleur, de la chaleur, des ombres, des gouts, des sons, des odeurs, des fluides, des textures, tout est trivialement vivant, quasiment animal.   Un couple s'y désenlace à l’instant, encore bouillant de ses ébats adultères.   Mais tout ceci n'est que souvenirs, souvenirs à remettre en perspective au gré d'un interrogatoire dont on ne connaît pas la raison.   Que s'est-il passé après cet épisode de jouissance décomplexée ?   L’écriture est extrêmement moderne, découpée tel un scénario de cinéma qui enchevêtre les faits et, à distance, l’enquête menée on ne sait pourquoi mais qui ausculte la vie de Tony, lui.   Lui se sauve, les vêtements sous le bras car, à travers les volets mi-clos, il a aperçu son mari, à elle, qui, lascive encore et impudique toujours, garde le lit aux draps souillés.   Il part, il fuit, il s’éclipse, il quitte la scène dont on ignore de quel coup de théâtre elle va être le lieu. Il n’a rien fait que de se sauver, croit-on.   Bien que focalisé sur le personnage de l’homme, le récit,  par petites touches, par aplats impressionnistes nous dresse le portrait d'une époque révolue ou l'on entend le sifflet d'un train en manœuvre ou le hurlement de l’enclume d'un maréchal ferrant tout en croisant des vieilles filles en devenir brossées rapidement en quelques mots simples ou des beaux parents cruellement familiarisés avec la bêtise la plus crasse.   Il est incarcéré, emprisonné, interrogé, soupçonné mais de quoi ?   Ce jeudi après-midi, il est parti, il est rentré chez lui, il a rejoint épouse et enfant puis il les a vus passer en 2cv, elle et son mari, alors ?   Bien sûr elle lui avait demandé ce qu'il ferait si elle se retrouvait libre, débarrassée de son mari, mais ?   Il nous semble découvrir les faits qui lui sont reprochés en même temps que nous, pourtant !   On saura tout de sa vie, à lui, Tony, que les policiers, juge ou psychiatre découperont en de multiples pièces de puzzle pour la reconstituer avec lui, sous son éclairage à lui.   Au milieu du livre, on ne sait toujours pas qui est mort mais la pression se fait forte et insidieuse comme un piège qui se ferme imperceptiblement, l’incompréhension aussi, et c’est tellement bien écrit.   A travers les interrogatoires auxquels Tony est soumis, on devine le climat qui règne au village, on entend gronder la rumeur qui enfle, on voit se détourner les regards sur son passage qu'il pense être des plus discrets, on sent le danger poindre, tous nos sens sont impliqués.   Et nous allons rester ainsi, tendus, tétanisés comme les muscles d'une grenouille que l'on soumet à un courant électrique jusqu’à la dernière page du livre, persuadés,  en plus, que le verdict final n'est pas celui que nous aurions prononcé.   Du grand art, à tous les niveaux qui me fait écrire que je reviendrai, régulièrement, exhumer un vieux Simenon qui n’est pas seulement le créateur d'un Maigret que la télé en noir et blanc a un peu recouvert d'une fine couche de poussière.       Hôtel de la gare, la chambre bleue est occupée en ce jeudi après-midi.   L'origine du monde post-coïtal : Scène d’ouverture très crue (surtout pour l’époque, édition 1964) qui fait appel à tous nos sens : il y a de la couleur, de la chaleur, des ombres, des gouts, des sons, des odeurs, des fluides, des textures, tout est trivialement vivant, quasiment animal.   Un couple s'y désenlace à l’instant, encore bouillant de ses ébats adultères.   Mais tout ceci n'est que souvenirs, souvenirs à remettre en perspective au gré d'un interrogatoire dont on ne connaît pas la raison.   Que s'est-il passé après cet épisode de jouissance décomplexée ?   L’écriture est extrêmement moderne, découpée tel un scénario de cinéma qui enchevêtre les faits et, à distance, l’enquête menée on ne sait pourquoi mais qui ausculte la vie de Tony, lui.   Lui se sauve, les vêtements sous le bras car, à travers les volets mi-clos, il a aperçu son mari, à elle, qui, lascive encore et impudique toujours, garde le lit aux draps souillés.   Il part, il fuit, il s’éclipse, il quitte la scène dont on ignore de quel coup de théâtre elle va être le lieu. Il n’a rien fait que de se sauver, croit-on.   Bien que focalisé sur le personnage...
    Lire la suite
    En lire moins
  • HordeDuContrevent 26/03/2023
    Alors que vos désirs tournent rouge et que vous vous demandez si l’herbe est plus verte ailleurs, je vous invite à lire La chambre bleue, vous vous éviterez bien des nuits blanches ainsi qu’un avenir noir… Un manuel à mettre entre les mains de tous jeunes couples, à placer dans toutes tables de chevet des hôtels en lieu et place de la Bible, c’est plus radical pour ne pas pêcher… Car oui, ne vous fiez ni au titre, ni à la couverture bleutée de ce livre de Georges Simenon, ce livre délicieusement désuet, est noir, aussi noir que la chambre de ces amants frénétiques est bleue. Nous voilà à Saint-Justin-du-Loup, au début des années 60, un petit village français, où tout le monde se connait et où les ragots sont légion et vont bon train. Nous sommes directement dans l’interrogatoire que subit Tony Falcone, interrogatoire au cours duquel, au fil des questions, se mêlent les souvenirs de cet homme qui trompait sa discrète femme Gisèle, avec la vibrante Andrée, grande femme statuaire connue à l’école primaire. Tous les jeudis ils se retrouvent à l’hôtel du frère de Tony, dans cette chambre bleue, parenthèse hors du temps n’appartenant qu’à eux. Des mots doux murmurés, des corps à corps passionnés, des promesses tels des mots n’ayant de valeur qu’entre les quatre murs lavande…Dans la chambre bleue, rien n’est vraiment réel, du moins d’une réalité différente. Nous nous doutons qu’il n’est pas accusé pour cet adultère mais jusqu’à la fin du livre le mystère reste entier sur ce qui s’est passé et l’angoisse enfle au fur et à mesure des pages. Tony raconte, raconte de nouveau, connait les mots par cœur les ressassant ad nauseum. « Combien la vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après coup ! Il finissait par se laisser troubler par les sentiments qu’on lui supposait, par ne plus reconnaître le vrai du faux, par se demander où finissait le bien et où commençait le mal ». J’ai profondément aimé ce livre que j’ai dévoré d’une traite. C’est un policier de facture classique très réussi qui nous tient en haleine jusqu’au bout. C’est une description d’une époque passée, celle des années 60 au sein des petits bourgs français où les hommes commettent facilement quelques écarts sans que cela porte à conséquence, où « le lundi est jour de lessive, mardi ou le mercredi, selon le temps, selon que le linge est sec ou non, celui du repassage », ce sont les senteurs de lieux campagnards, celles du vin et des alcools, des ragouts qui mijotent… C’est un roman d’ambiance dans lequel on plonge dans l’intimité d’une famille marquée par le non-dit de l’adultère qui entache le couple, ayant l’intelligence et la pudeur de le tenir à distance, rongé par le remord. J’ai été très touchée par cette façon qu’a Tony, alors qu’il sent le danger rôder, se raccrocher à sa fille, à sa femme aussi d’une manière silencieuse et désespérée. « Gisèle souriait, d’un sourire bien à elle, très mince, qui étirait à peine ses lèvres, comme si elle s’efforçait de le garder à l’intérieur ». Au fur et à mesure du récit, on se rend compte à quel point la routine, les traditions au sein du couple, sont rassurantes…Vouloir les pimenter peut couter cher, très cher. Car ne jamais oublier cela : « On ne passe pas sa vie sur un lit, dans une chambre vibrante de soleil, à subir la fureur de deux corps nus »… Alors que vos désirs tournent rouge et que vous vous demandez si l’herbe est plus verte ailleurs, je vous invite à lire La chambre bleue, vous vous éviterez bien des nuits blanches ainsi qu’un avenir noir… Un manuel à mettre entre les mains de tous jeunes couples, à placer dans toutes tables de chevet des hôtels en lieu et place de la Bible, c’est plus radical pour ne pas pêcher… Car oui, ne vous fiez ni au titre, ni à la couverture bleutée de ce livre de Georges Simenon, ce livre délicieusement désuet, est noir, aussi noir que la chambre de ces amants frénétiques est bleue. Nous voilà à Saint-Justin-du-Loup, au début des années 60, un petit village français, où tout le monde se connait et où les ragots sont légion et vont bon train. Nous sommes directement dans l’interrogatoire que subit Tony Falcone, interrogatoire au cours duquel, au fil des questions, se mêlent les souvenirs de cet homme qui trompait sa discrète femme Gisèle, avec la vibrante Andrée, grande femme statuaire connue à l’école primaire. Tous les jeudis ils se retrouvent à l’hôtel du frère de Tony, dans cette chambre bleue, parenthèse hors du temps n’appartenant qu’à eux. Des mots...
    Lire la suite
    En lire moins
  • lebelier 30/06/2022
    Histoire d'un adultère qui tourne mal. Tony Falcone, un vendeur de machines agricoles, trompe sa femme avec Andrée, l'épicière du village. Andrée s'entiche gravement de Tony qui n'y voit qu'une aventure de plus car il tient aussi à son couple et à sa petite fille. Au début du roman, Tony est à l'hôtel tenu par son frère avec Andrée. Il fuit car il aperçoit, Nicolas, le mari de celle-ci, arriver vers l'hôtel. Puis on retrouve Tony interrogé dans le bureau du juge d'instruction Diem. le narrateur décrit un Tony indifférent qui répond aux questions un peu machinalement et Simenon n'a pas son pareil pour camper une ambiance à la fois légère dans les faits mais lourde dans les conséquences qu'on devine petit à petit. Le voile se lève peu à peu et cela commence par la mort de Nicolas, maladif depuis l'enfance mais le lecteur n'est pas dupe. Il y aussi les nombreuses lettres de relance d'Andrée qui veut « se rendre libre » et dont les mots sont à la fois sibyllins et sans équivoque comme ces simples mots : « A toi. » Tony est de plus en plus obsédé par ces lettres mais dit au juge ne pas les avoir reçues. Tony est pris néanmoins au piège par Andrée qui a tissé sa toile dès leur dernière rencontre à l'hôtel. Tony a eu beau ne plus vouloir revoir Andrée, elle le tenait par les mots. Il s'est laissé glisser. Histoire d'un adultère qui tourne mal. Tony Falcone, un vendeur de machines agricoles, trompe sa femme avec Andrée, l'épicière du village. Andrée s'entiche gravement de Tony qui n'y voit qu'une aventure de plus car il tient aussi à son couple et à sa petite fille. Au début du roman, Tony est à l'hôtel tenu par son frère avec Andrée. Il fuit car il aperçoit, Nicolas, le mari de celle-ci, arriver vers l'hôtel. Puis on retrouve Tony interrogé dans le bureau du juge d'instruction Diem. le narrateur décrit un Tony indifférent qui répond aux questions un peu machinalement et Simenon n'a pas son pareil pour camper une ambiance à la fois légère dans les faits mais lourde dans les conséquences qu'on devine petit à petit. Le voile se lève peu à peu et cela commence par la mort de Nicolas, maladif depuis l'enfance mais le lecteur n'est pas dupe. Il y aussi les nombreuses lettres de relance d'Andrée qui veut « se rendre libre » et dont les mots sont à la fois sibyllins et sans équivoque comme ces simples mots : « A toi. » Tony est de plus en plus obsédé par ces lettres mais dit au juge ne pas...
    Lire la suite
    En lire moins
Newsletter de Georges Simenon
Abonnez-vous à la newsletter mensuelle !