La maîtresse de Rôme : Le livre de Kate Quinn

Ce roman est une histoire classique : des gentils et des méchants mais la façon de narrer l'histoire est vraiment très bonne. Dans l'antiquité romaine au premier siècle après Jésus Christ on suit le parcours d'une jeune esclave juive et de sa maitresse une jeune patricienne sur une quinzaine d'années. L'action se situe sous le règne des Flaviens, du dernier d'entre eux : Domitien. On croit comprendre la trame de l'histoire facilement. Mais tout ne se passe pas comme on le pense. L'histoire romancée s'appuie sur l'Histoire (bien documentée) de la fin du règne de Domitien. On passe un agréable moment

Après avoir regardé une série ayant pour thème l'empereur Vespasien et ses deux fils, ainsi que l'amphithéâtre, les courses de char, les combats de gladiateurs. J'ai repensé à ce roman que j'avais dans ma bibliothèque et j'ai eu envie de le relire. Je l'ai dévoré comme lors de ma première lecture. Le destin de Théa, esclave juive au service d'une vipère : Lepida Pollia, et d'Arius, gladiateur breton qui se bat car il n'a pas le choix. Ces deux-là vont se rencontrer et tomber amoureux, qui l'eût cru que le Barbare se laisserait attendrir par le chant de Théa et ses manières douces et délicates. Un océan de calme et de douceur dans ces bains de sang quotidiens. Mais Lepida, folle d'Arius et des gladiateurs, avait jeté son dévolu sur Arius. Et lorsqu'elle découvrira que Théa a été choisie et pas elle, elle va entrer dans une jalousie folle et se venger en vendant Théa dans un bordel loin de Rome. Mais le destin a des drôles d'idées et surtout, il peut être vicieux ou, au contraire, favoriser la chance. Dans le cas de Théa, il se montrera sous ses deux aspects, idem pour de nombreux autres personnages. Théa va arriver au sommet mais subir de très grandes souffrances et Lepida va continuer de la jalouser, de se montrer plus perfide et mauvaise que jamais. Ainsi Arius et Théa vont se retrouver, s'éloigner et se retrouver encore. Tout ça sous le règne de Domitien, empereur aux moeurs sadiques et étranges, qui tient tout son petit monde sous sa coupe. Mais là encore, le destin va se charger de lui, pas de la plus charmante des manières cela dit. Idem pour Lepida et son beau-fils Paulinus qu'elle a mis dans son lit, amour et haine peuvent aller de pair, hélas. Pendant que son digne époux Marcus Norbanus, sénateur de son état, tente de sauver ce qui peut l'être, tant de sa famille que de l'empire. Qu'en est-il de la fragile Julie, nièce de l'empereur, on la dit folle, mais l'est-elle vraiment ? Qui sera finalement la vraie maîtresse de Rome ? Théa, la chanteuse juive qui n'a pas peur ? Lepida, la beauté fatale aux moeurs dissolues ? Julie, la frêle jeune femme qui ne rêve que de Vesta ? Un roman historique plutôt fidèle à la réalité, bien que l'auteur ait inventé quelques personnages mais inspirés de réelles personnes du passé. Une histoire qui tient en haleine, des personnages attachants, même ceux les plus horribles, des complots ainsi que des luttes intestines pour le pouvoir, des combats bien sanglants. Je dois avouer que ce récit est construit comme la série que j'ai vue récemment, est-ce un tort ? Cela fait-il de moi une amatrice de romans de bas étage ? Je dirais que tous les goûts sont dans la nature, et personnellement j'ai aimé ma lecture et j'ai donc décidé de relire la suite.

Je repoussais cette lecture depuis plusieurs années et maintenant que c'est chose faite je regrette d'avoir autant retardé ce pur moment de dépaysement. La maitresse de Rome nous plonge dans l'univers de la Rome Antique avec ses complots et ses depravations entre amour, drame, orgies et gladiateurs et autant dire que c'est palpitant. On suit le destin de Thea et a travers elle de plusieurs personnages dont Arius le gladiateur, Lepida sa maitresse, paulinus, marcus et bien d'autres... Justement les personnages sont l'un des points forts de ce roman. Bien construits, profonds et très hétéroclites. J'ai adoré Thea et Arius que la vie n'a pas epargné mais aussi Marcus pour sa sagesse et son charisme et même si on peine à apprécier Lepida et Domitien, les antagonistes de ce roman, on arrive, par moment, à les comprendre. L'univers de la Rome Antique crée par l'autrice est immersif et reprensentatif de l'idée que je me fais de cet époque que j'apprécie tant. Vous l'aurez compris, je vous le recommande vivement si vous etes adeptes des fresques historiques avec un petit fond romanesque et pour ma part, je ne crois pas que je tarderai avant de me plonger dans le second tome...