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Le chat
Romans durs
Date de parution : 14/06/2012
Éditeurs :
Omnibus

Le chat

Romans durs

Date de parution : 14/06/2012

L’enfer sur terre 

Emile, ancien ouvrier au naturel bourru, est un homme sans détour. Marguerite, à l'opposé, est une femme délicate, d'une douceur affectée, sournoise et avare. Elle provient d'une famille de propriétaires,...

Emile, ancien ouvrier au naturel bourru, est un homme sans détour. Marguerite, à l'opposé, est une femme délicate, d'une douceur affectée, sournoise et avare. Elle provient d'une famille de propriétaires, dont on démolit les nombreux immeubles dans le quartier. Ils étaient voisins, tous deux veufs, et se sont mariés, lui à 65...

Emile, ancien ouvrier au naturel bourru, est un homme sans détour. Marguerite, à l'opposé, est une femme délicate, d'une douceur affectée, sournoise et avare. Elle provient d'une famille de propriétaires, dont on démolit les nombreux immeubles dans le quartier. Ils étaient voisins, tous deux veufs, et se sont mariés, lui à 65 ans, elle à 63, peut-être par peur de la solitude. Leur incompatibilité de tempérament ne tarde pas à se muer en sourde hostilité. Joseph, le chat d’Emile que Marguerite n'a jamais accepté, disparaît.
Adapté pour le cinéma en 1971, par Pierre Granier-Deferre, avec Jean Gabin (Julien Bouin), Simone Signoret (Clémence Bouin, sa femme), Annie Cordy (Nelly) ; et pour la télévision allemande en 2007, sous le titre Die Katze, par Kaspar Heidelbach, avec Götz George (Siegmar), Hannelore Hoger (Margret). Adapté pour le théâtre en 2015 par Christian Lyon et Blandine Stintzy, dans une mise en scène de Didier Long,  assisté de Julie Marboeuf. Avec Myriam Boyer et Jean Benguigui.
Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs

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EAN : 9782258098107
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258098107
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Roberte53 04/04/2024
    Un couple de septuagénaires Emile et Marguerite Bouin vieillissent ensemble dans leur pavillon de banlieue, en réalité, cela fait quatre ans qu'ils ne s'adressent plus la parole et qu'ils cohabitent, plutôt mal que bien. Pour communiquer, ils s'envoient réciproquement quelques mots griffonnés sur des bouts de papier. Ils se reprochent d'avoir volontairement tué leurs animaux familiers : Marguerite, par jalousie, a empoisonné le chat de la maison qui accaparait toute l'attention d'Emile, lequel, en représailles, a arraché les plumes de la queue du perroquet de Marguerite, condamnant le volatile à une mort certaine. Cependant, en dépit de la rancune tenace qui bouleverse leur vie de couple, chancelante à l'automne de leur vie, l'amour reste quant à lui bien ancré au plus profond de leur être et ne les quittera jamais… Par le biais de ce très beau roman que je qualifierai d’amour, en dépit des apparences, Georges Simenon quitte ses habits d’enquêteur pour se transformer en fin psychologue. Il relate plus particulièrement les problèmes relationnels d’un couple confronté aux affres du temps, usé et abîmé par des années de vie commune. Dès les premières pages du livre, le ton est donné et poursuit son travail de sape à la faveur d’un récit implacable que le romancier déroule talentueusement jusqu’à un épilogue surprenant et époustouflant qui nous laisse sans voix. Et pour ceux et celles qui n’en seraient pas encore convaincu : l’amour triomphe toujours, face à l’adversité ! En 1967, le roman a donné lieu à une adaptation cinématographique très réussie avec dans les rôles principaux, Jean Gabin et Simone Signoret. Un couple de septuagénaires Emile et Marguerite Bouin vieillissent ensemble dans leur pavillon de banlieue, en réalité, cela fait quatre ans qu'ils ne s'adressent plus la parole et qu'ils cohabitent, plutôt mal que bien. Pour communiquer, ils s'envoient réciproquement quelques mots griffonnés sur des bouts de papier. Ils se reprochent d'avoir volontairement tué leurs animaux familiers : Marguerite, par jalousie, a empoisonné le chat de la maison qui accaparait toute l'attention d'Emile, lequel, en représailles, a arraché les plumes de la queue du perroquet de Marguerite, condamnant le volatile à une mort certaine. Cependant, en dépit de la rancune tenace qui bouleverse leur vie de couple, chancelante à l'automne de leur vie, l'amour reste quant à lui bien ancré au plus profond de leur être et ne les quittera jamais… Par le biais de ce très beau roman que je qualifierai d’amour, en dépit des apparences, Georges Simenon quitte ses habits d’enquêteur pour se transformer en fin psychologue. Il relate plus particulièrement les problèmes relationnels d’un couple confronté aux affres du temps, usé et abîmé par des années de vie commune. Dès les premières pages du livre, le ton est donné et poursuit son travail de sape à la faveur d’un...
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  • katell 04/03/2024
    Février était consacré, chez Les classiques c’est fantastique, à la littérature francophone. Mon choix s’est porté sur Georges Simenon, auteur belge de renommée internationale, et son roman « Le chat » qui inspira à Pierre Granier-Deferre le film éponyme avec Jean Gabin et Simone Signoret. Le roman décrit de manière extraordinaire un véritable enfer conjugal. Les mariés sont de « jeunes mariés » d’une soixantaine d’années. Chacun a vécu une union de son côté avant de convoler en secondes noces. Emile Bouin est un ouvrier retraité, bourru, pas compliqué pour deux sous et peu éduqué. Marguerite Bouin est issue d’une famille bourgeoise aisée, sa famille tenait une biscuiterie réputée et possède de nombreux immeubles en cours de démolition dans le cadre de la restructuration du quartier. Nous sommes dans les années 60, Paris se développe et se modernise à grande vitesse. Emile et Marguerite étaient voisins et se sont rencontrés, par hasard, puis se sont appréciés pour enfin se marier. Pourquoi ? Par commodité ? Par peur de la solitude ? Par peur de la vieillesse ? Au début, le couple s’entend, enfin se supporte mais très vite les relations se délitent : la première épouse d’Emile, Angèle, était une bonne vivante, joyeuse, pleine d’entrain ; le premier mari de Marguerite, Charmois, était un musicien aux manières distinguées et raffinées. Peu à peu l’incompréhension entre les nouveaux époux s’installe comme l’évidence de faire lit à part. D’autant plus qu’Emile a amené avec lui, Joseph, un beau chat de gouttière qui ne le quitte pas et ne supporte pas la présence de Marguerite …. qui le lui rend bien et qui, de son côté, a un perroquet. Un jour, alors qu’Emile est alité, Marguerite donne à manger au chat. Emile, une fois remis, s’aperçoit que Joseph a disparu. Il le retrouve, raide mort dans la cave, certainement empoisonné par son épouse. Dès lors, le silence et la haine envahissent la maison. Les époux ont chacun leur réfrigérateur, leur partie de placard, font leurs courses et cuisinent l’un après l’autre, mangent à part et ne communiquent que par billets qu’ils s’échangent avec hargne. Leur contenu est laconique et cherche à toucher le point faible de chacun. Dans ce presque huis-clos, Simenon explore les côtés obscurs du mariage, institution qu’il avait en horreur tant, à ses yeux, elle était aliénante, et en sort un magnifique roman psychologique. Magnifique, c’est le mot, car l’auteur met en scène la torture que représente la vie à deux pour un couple âgé qui ne pense qu’à s’affronter et à se déchirer. Les deux protagonistes réussissent à se faire souffrir grâce à des trésors de perversité puisque Emile s’en prend au perroquet de Marguerite après que cette dernière ait empoisonné Joseph, le chat. Dès les premières lignes, la tension entre les deux personnages est tangible et monte crescendo jusqu’à une apothéose qui met mal à l’aise. Les silences sont pesants puis angoissants : il est évident que la situation dégénèrera au point de non-retour. L’art de Simenon est de mettre en place des scènes d’une grande violence psychologique dans un environnement feutré, empesé dans un clair-obscur oppressant. Il parvient à faire d’une banale scène de lecture au coin du feu, un moment d’intensité dramatique : le crépitement du bois dans l’âtre n’apaise pas, bien au contraire il attise l’atmosphère de haine présente dans la pièce. « Le chat » de Simenon est un grand roman noir, décrivant un enfer du quotidien, un enfer silencieux dont les cercles de rétrécissent à mesure que le dénouement se profile. Un roman qu’il est difficile de lâcher quand on le commence, un roman qui marque longtemps l’esprit quand on le referme.Février était consacré, chez Les classiques c’est fantastique, à la littérature francophone. Mon choix s’est porté sur Georges Simenon, auteur belge de renommée internationale, et son roman « Le chat » qui inspira à Pierre Granier-Deferre le film éponyme avec Jean Gabin et Simone Signoret. Le roman décrit de manière extraordinaire un véritable enfer conjugal. Les mariés sont de « jeunes mariés » d’une soixantaine d’années. Chacun a vécu une union de son côté avant de convoler en secondes noces. Emile Bouin est un ouvrier retraité, bourru, pas compliqué pour deux sous et peu éduqué. Marguerite Bouin est issue d’une famille bourgeoise aisée, sa famille tenait une biscuiterie réputée et possède de nombreux immeubles en cours de démolition dans le cadre de la restructuration du quartier. Nous sommes dans les années 60, Paris se développe et se modernise à grande vitesse. Emile et Marguerite étaient voisins et se sont rencontrés, par hasard, puis se sont appréciés pour enfin se marier. Pourquoi ? Par commodité ? Par peur de la solitude ? Par peur de la vieillesse ? Au début, le couple s’entend, enfin se supporte mais très vite les relations se délitent : la première épouse d’Emile, Angèle, était une bonne vivante,...
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  • Cabossee 26/01/2024
    Premier Simenon pour moi avec le Chat, une histoire de couple mais certainement pas une romance ! Émile et Marguerite se sont rencontrés et mariés à la soixantaine. Tous les deux sont veufs, mais c'est tout pour les points communs : l'ancien maçon est sensuel et bon vivant, la bourgeoise est frêle et confite en dévotion. Leur association ne semblait pas si idiote, l'un voulait trouver une présence et l'autre un homme à tout faire. Mais leurs différences (de goûts, de vécu, de tempérament...) mettent à mal leur entente. Tout bascule définitivement avec la mort de Joseph, le chat d'Émile, qui a toutes les raisons de soupçonner sa femme. À partir de là, ils ne s'adressent plus la parole, et communiquent en s'envoyant des mots assassins. J'ai bien aimé, mais sans être marquée plus que ça par ce court roman ou les personnages. Il m'a manqué quelque chose pour avoir vraiment envie de connaître le dénouement de ce drame psychologique.
  • garanemsa 14/01/2023
    Simenon Le chat Simenon, tellement connu chez nous puisqu’il est liégeois et que l’on fait même des circuits touristiques Simenon etg pas mal de statues aussi Il est surtout connu pour ses Maigret. Mais ici c’est un autre Simenon que l’on découvre, lui qui est aussi connu pour pouvoir écrire un livre en neuf jours. J’ai trouvé ce livre, que je ne connaissais pas, bien triste, sombre, et je me suis sentie mal à l’aise. Un vieux monsieur et une vieille dame vivent ensemble depuis pas mal d’années ils sont régis par de terribles habitudes, mais cela ne serait rien, ils ne veulent plus se parler du tout. Parfois un billet à l’un ou à l’autre avec juste un mot. Lui se lève, passe à la salle de bain puis descend, elle attend qu’il parte pour s’y rendre. Il a sa clé en poche, pas de la porte, mais de celle de son buffet, il prépare son petit déjeuner et quand il entend sa femme terminer dans la salle de bain, il referme son buffet et part se ballader ou faire ses courses. Elle fait de même ouvre son buffet, se prépare son petit déjeuner, referme bien à clé son buffet et sort faire ses courses aussi. Que ce soit chez le boucher où le boulanger, ils attendent que l’un ait fini pour entrer dans la boutique. Ils se parlent à eux même, par exemple, il sait qu’elle n’aime pas quand il cuit des oignons rouges, du coup il en achète un bon kilo, idem pour elle, qu’ils iront vite enfermer dans leur buffet. Le soir même comédie, il va préparer son souper avec les affaires de son buffet et quand il a fini, c’est elle, tout en maugréant, comme lui d’ailleurs. La soirée, il s’assied dans son fauteuil et elle tricote. Chacun dans leur tête revoit leur vie, le pourquoi ils sont là, et il est bien trop tard pour changer, trop vieux. Pourtant jamais il ne lui pardonnera d’avoir empoisonné son chat, elle le détestait. Jamais elle n’acceptera que dans sa profonde solitude, elle ait accepté un homme qui n’était pas de son milieu. C’est un petit livre, vite lu, mais qui vous laisse un goût amer dans la bouche. C’est cette solitude de deux petits vieux braqués sur leurs idées, refusant l’erreur qu’ils ont pu éventuellement faire, le pourquoi. Et surtout de vivre au jour le jour sans un mot, deux étranger dans une maison, aucun dialogue n’est plus possible. J’en suis sortie avec une profonde tristesse Simenon Le chat Simenon, tellement connu chez nous puisqu’il est liégeois et que l’on fait même des circuits touristiques Simenon etg pas mal de statues aussi Il est surtout connu pour ses Maigret. Mais ici c’est un autre Simenon que l’on découvre, lui qui est aussi connu pour pouvoir écrire un livre en neuf jours. J’ai trouvé ce livre, que je ne connaissais pas, bien triste, sombre, et je me suis sentie mal à l’aise. Un vieux monsieur et une vieille dame vivent ensemble depuis pas mal d’années ils sont régis par de terribles habitudes, mais cela ne serait rien, ils ne veulent plus se parler du tout. Parfois un billet à l’un ou à l’autre avec juste un mot. Lui se lève, passe à la salle de bain puis descend, elle attend qu’il parte pour s’y rendre. Il a sa clé en poche, pas de la porte, mais de celle de son buffet, il prépare son petit déjeuner et quand il entend sa femme terminer dans la salle de bain, il referme son buffet et part se ballader ou faire ses courses. Elle fait de même ouvre son buffet, se prépare son petit déjeuner, referme bien à clé son buffet et sort faire ses courses...
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  • Deco 10/02/2022
    Deux petits vieux murés dans le silence, ne communiquant plus que par billets haineux. Ils se sont mariés sur le tard, par arrangement commun, venant de mondes trop différents. Marguerite vit dans son passé brillant de premier violon à l'opéra. Tandis qu’Émile est un ancien maçon. Elle a un perroquet, il a un chat qu’elle déteste et finit par empoisonner. Et il se venge sur l’oiseau. Dès lors c’est la guerre larvée. Jusqu’à ce qu’elle succombe d’une crise cardiaque. Et il se suicide, avalant une boite de pilules. Le Chat sera aussi un film réalisé par Pierre Granier-Deferre. Dans le roman, c’est Marguerite qui décide de ne plus adresser la parole à Émile. Le film inverse les rôles.
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