Le Scaphandre et le Papillon

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• chadik 05/09/2023
  Je n'avais jamais vu le film, dont j'avais pourtant beaucoup entendu parler, j'étais curieuse de découvrir le texte original au hasard d'un bouquiniste. J'ai eu du mal à croire à la véracité du texte. Ce récit est tellement intelligent, sensible, poétique, terrible, aussi merveilleux que terrible, qu'il ne pouvait être l'œuvre d'une personne emmurée dans son corps, ne communiquant que par clignement de paupière. Et pourtant, toute la magie de se texte réside dans ce contexte d'écriture fascinant. La lecture est fluide, les chapitres sont étonnement clairs et intéressants. Ce texte force le respect et l'admiration envers l'écrivain, décédé peu de temps après l'écriture de l'ouvrage. Un livre a lire au moins une fois dans sa vie.
• danslabibliothequedanne 23/07/2023
  J'avais vu le film tiré de ce récit, à la télévision il y a quelques années, et tombant sur le livre dans une boîte à livres j'ai vraiment eu envie de rendre hommage à Jean-Dominique Bauby en lisant son bouquin.. Ce n'est pas un roman, c'est l'histoire de la fin de sa courte vie, racontée par la force d'un clignement d'œil, et rien que ça, valait que je le lise. Ancien rédacteur en chef de ELLE, entre autres journaux, victime d'un AVC au volant d'une belle voiture, il nous raconte à la sortie de son coma sa vie dans un hôpital de Berck. En état de "locked-in-syndrom"... imaginez-vous être bien vivant à l'intérieur, mais ne pouvant quasiment pas communiquer avec votre entourage. Il garde esprit, humour et discernement pour nous raconter Lourdes, les derniers moments avant l'accident, les moments avec ses enfants après, ou encore souvenirs et histoires d'amitié. C'est beau, triste et émouvant. Il est décédé peu de temps après.
• gerardmuller 25/06/2023
  Le scaphandre et le papillon / Jean Dominique Bauby « Je regarde en détail les photos des êtres chers, les dessins d’enfants, les affiches, et la potence qui surplombe le lit où je suis incrusté depuis six mois comme un bernard-l’ermite sur son rocher. » Ainsi commence ce bref récit de J. D. Bauby dicté avec la paupière de son œil gauche, son seul lien avec le monde. Sa vie a basculé le 8 décembre 1995, à l’âge de 44 ans, en fin de journée : AVC et chute dans le coma avec pour conséquence le blocage du tronc cérébral qui entraine une paralysie totale de la tête aux pieds sans que l’esprit et la conscience soient touchés, et avec seul moyen de communication le battement de la paupière gauche. L’impression d’être prisonnier d’un scaphandre avec seul l’esprit pour vagabonder comme un papillon. Ici à l’hôpital maritime de Berck, le temps est rythmé par la toilette matinale, le bain, le kiné, l’orthophoniste, la promenade dans un fauteuil, les visites, et Jean Dominique fait l’apprentissage de la détresse et voir s’effondrer toutes les certitudes dont il était bardé avant l’AVC. Entouré de... Le scaphandre et le papillon / Jean Dominique Bauby « Je regarde en détail les photos des êtres chers, les dessins d’enfants, les affiches, et la potence qui surplombe le lit où je suis incrusté depuis six mois comme un bernard-l’ermite sur son rocher. » Ainsi commence ce bref récit de J. D. Bauby dicté avec la paupière de son œil gauche, son seul lien avec le monde. Sa vie a basculé le 8 décembre 1995, à l’âge de 44 ans, en fin de journée : AVC et chute dans le coma avec pour conséquence le blocage du tronc cérébral qui entraine une paralysie totale de la tête aux pieds sans que l’esprit et la conscience soient touchés, et avec seul moyen de communication le battement de la paupière gauche. L’impression d’être prisonnier d’un scaphandre avec seul l’esprit pour vagabonder comme un papillon. Ici à l’hôpital maritime de Berck, le temps est rythmé par la toilette matinale, le bain, le kiné, l’orthophoniste, la promenade dans un fauteuil, les visites, et Jean Dominique fait l’apprentissage de la détresse et voir s’effondrer toutes les certitudes dont il était bardé avant l’AVC. Entouré de son fils qui a dix ans et de sa fille qui a 8 ans, il essaye de faire bonne figure. En les voyant, les souvenirs d’un passé heureux l’assaillent et puis d’autres plus lointains quand il avait leur âge. Rapidement un alphabet revu en fonction de la fréquence d’utilisation des lettres a été mis au point pour que Claude, sa collaboratrice, transcrive la dictée palpébrale de Jean Dominique. C’est un récit émouvant, désenchanté parfois sarcastique mais non dénué d’humour que nous offre Jean Dominique qui a réussi à écrire un livre avec son œil, en, mémorisant les pages avant de les dicter chaque matin à Claude. Journaliste, J. D. Bauby était rédacteur en chef de la revue ELLE. Il s’est éteint le 9 mars 1997.

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• Sickben 23/04/2023
  Cet ouvrage m'a beaucoup ému. Je tire mon chapeau à l'auteur d'avoir eu la persévérance de livrer ce témoignage, ainsi qu'à la personne qui a eu la patience de le recueillir. C'est essentiel de parler du handicap. Et ce n'est finalement pas si répandu. A combien plus forte raison, il est important de faire connaître un handicap aussi extrême, aussi épouvantable que le "locked-in syndrom". Et puis, en parcourant ce court récit, j'ai eu comme une piqûre de rappel : ma propre maladie orpheline n'est en rien comparable au calvaire enduré par feu M. Bauby et je dois me prendre en main pour apprécier ma vie même si celle-ci comporte tant de souffrance et d'impossibilités. Je dois continuer à me battre contre la dépression et la destruction en règle de mon existence par cette fichue maladie. Dans un passage du livre, il partage sa peine de ne pas pouvoir enlacer son fils de 10 ans : j'ai moi-même un fils de 10 ans que, tout handicapé que je suis, je peux enlacer. C'est si précieux. Une pensée pour tous ceux qui souffrent dans un corps qui se rebelle contre eux : vous avez toute ma sympathie.
• Pancrace 28/11/2022
  « A Berck-plage le fauteuil roulant est aussi banal que la Ferrari à Monte-Carlo. » Avec le témoignage que je viens de lire, je préfère débuter par une note d’humour dont ce récit est intelligemment truffé car si l’on y réfléchit trop, ce texte va jusqu’à fendre le cœur. En ce qui concerne le papillon il est resté en nœud dans ma gorge. A la suite d’un grave accident cardio-vasculaire, Jean-Dominique Bauby est totalement paralysé, seule sa paupière gauche fonctionne. Grâce à un alphabet classé en fonction des lettres les plus utilisées, il va dicter par des clignements de cils ce roman dont il est le héros conscient. « Locked-in syndrome », quelle appellation ! on dirait que les termes en anglais crédibilisent favorablement un état, donnent du sérieux. Comme si l’enfermement était moins verrouillé en français. Pfff…Sornettes et balivernes ! A la découverte de chaque court chapitre aux intitulés appropriés : Le fauteuil, la prière, le bain, l’alphabet, l’ange gardien, le rêve, la voix off, le jour de chance, le légume, le message et enfin « A day in a life » (les Beatles comme un baume), je suis passé par tous les états, autant ému que choqué souvent décontenancé mais toujours... « A Berck-plage le fauteuil roulant est aussi banal que la Ferrari à Monte-Carlo. » Avec le témoignage que je viens de lire, je préfère débuter par une note d’humour dont ce récit est intelligemment truffé car si l’on y réfléchit trop, ce texte va jusqu’à fendre le cœur. En ce qui concerne le papillon il est resté en nœud dans ma gorge. A la suite d’un grave accident cardio-vasculaire, Jean-Dominique Bauby est totalement paralysé, seule sa paupière gauche fonctionne. Grâce à un alphabet classé en fonction des lettres les plus utilisées, il va dicter par des clignements de cils ce roman dont il est le héros conscient. « Locked-in syndrome », quelle appellation ! on dirait que les termes en anglais crédibilisent favorablement un état, donnent du sérieux. Comme si l’enfermement était moins verrouillé en français. Pfff…Sornettes et balivernes ! A la découverte de chaque court chapitre aux intitulés appropriés : Le fauteuil, la prière, le bain, l’alphabet, l’ange gardien, le rêve, la voix off, le jour de chance, le légume, le message et enfin « A day in a life » (les Beatles comme un baume), je suis passé par tous les états, autant ému que choqué souvent décontenancé mais toujours surpris par la force et la lucidité de cet homme à la carrière de journaliste riche de ses activités et de ses relations. Déposer tellement de ferveur et de passion dans un clin d’œil force le respect. « Etais-je aveugle et sourd ou bien faut-il nécessairement la lumière d’un malheur pour éclairer un homme sous son vrai jour ? » Ce livre m’a été prêté et vivement conseillé par une amie. Franchement à la lecture de la 4ème de couverture, j’ai douté de son intérêt, j’ai même eu un peu peur. Je m’étais trompé. « Même pour le simple envol d’un papillon, tout le ciel est nécessaire. » Paul Claudel.

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