Le Crépuscule des hommes : Le livre de Alfred de Montesquiou
Chacun connaît les images du procès de Nuremberg, où Göring et vingt autres nazis sont jugés à partir de novembre 1945. Mais que se passe-t-il hors de la salle d'audience ?
Ils sont là : Joseph Kessel, Elsa Triolet, Martha Gellhorn ou encore John Dos Passos, venus assister à ces dix mois où doit oeuvrer la justice. Des dortoirs de l'étrange château Faber-Castell, qui loge la presse internationale, aux box des accusés, tous partagent la frénésie des reportages, les frictions entre alliés occidentaux et soviétiques, l'effroi que suscite le récit inédit des déportés.
Avec autant de précision historique que de tension romanesque, Alfred de Montesquiou ressuscite des hommes et des femmes de l'ombre, témoins du procès le plus retentissant du XXe siècle.
Un roman vrai, qui saisit les sursauts de l'Histoire en marche.
De (auteur) : Alfred de Montesquiou
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Jo_read_and_geek
• Il y a 5 jours
#128104;#8205;#9878;#65039; lecture SP terminée #128104;#8205;#9878;#65039; Merci @robert_laffont pour l’envoi de cette parution autour du glaçant procès de Nuremberg. Retour sur cette lecture qui m’a beaucoup plu #11015;#65039; #128104;#8205;#9878;#65039;#128104;#8205;#9878;#65039;#128104;#8205;#9878;#65039;#128104;#8205;#9878;#65039;#128104;#8205;#9878;#65039;/5 #129686; le calme après la tempête #129686; Nuremberg, ville meurtrie, se retrouve théâtre d’un événement historique majeur : le procès des ogres barbares du IIIe Reich. Nous sommes en 1945 et les Alliés ne veulent pas perdre de temps pour endiguer ce fascisme qui a imprégné les terres de l’Europe,et du monde par extension. Une coopération entre nations libératrices et libérées, qui n’est pas souvent harmonieuse et tendre. On sent poindre les divergences qui mèneront dès le lendemain à la Guerre Froide et c’est une des facettes que j’y ai découverte qui m’a le plus plu. #127864; cosmopolit…ain #127864; J’ai aimé plongé dans cette ambiance à la fois funeste, on n’oublie pas que ce processus ce sont de longs mois où victimes et bourreaux se croisent, dorment près les uns des autres. Et qu’entres la multitude de nationalités, de journalistes, de soldats qui encadrent cet événement, il faut composer avec des individualités parfois fortes , et célèbres. Découvrir le quotidien de ces intervenants, qui peut parfois paraître futile lorsque le sort de ces abominables personnes se joue, mais j’y ai vu des bouffées d’oxygène précieuses dans ce récit qui m’a demandé un engagement émotionnel fort. #128221; notes de haut de page #128221; Une lecture que j’ai vécu comme je me l’imaginais : avec des moments tendus, forts en atrocités, révoltants même. Et d’autres plus doux, qui ramènent l’humanité au centre des débats, celle qui a tellement été bafouée les années précédentes à ce procès. Un documentaire historique, qui se lit comme un roman, très fluide et très intéressant. #128171; en bref #128171; Un ouvrage que je recommande vivement si vous en exprimez le désir de le lire. Un texte qui fait écho à des images d’archives que j’avais vues adolescente, et qui complète parfaitement les informations que j’en avais gardé. #128477;#65039; roman historique - procès - Nuremberg - seconde guerre mondiale - documents d’archives - lecture - bookstagram - sélection prix Goncourt
OmbelineDelic
• Il y a 5 jours
L’auteur revisite Nuremberg autrement: non pas du côté des accusés, mais à travers les regards des journalistes, traducteurs et témoins qui ont vécu ce moment historique. Une fresque historique qui plonge dans les coulisses du procès. Ce n'est pas un roman facile à lire j’ai trouvé certaines longueurs parfois Un livre exigeant, qui bouscule et qui rappelle qu'au-delà des jugements, ce sont les témoins qui construisent la mémoire collective Nuremberg comme vous ne l'avez jamais lu : dans les yeux des témoins, pas dans ceux des accusés.
Cannetille
• Il y a 1 semaine
Se posant en historien méticuleux autant qu’en écrivain traversé par le vertige du témoignage, Alfred de Montesquiou s’immerge dans les coulisses du procès de Nuremberg, qu’il érige en reflet d’un monde en décomposition, vacillant sous l’effondrement de ses certitudes. Ce ne sont pas les débats judiciaires qui l’intéressent en premier lieu, mais les regards qui les scrutent : ceux des écrivains, des photographes et des reporters venus saisir l’instant où l’humanité titube entre justice et vengeance, mémoire et oubli. Le titre lui-même est symbolique dans son renvoi explicite au Crépuscule des dieux de Wagner, ce moment où les dieux s’effacent dans le tumulte d’un monde qui s’écroule. Ici, ce ne sont plus des figures mythologiques qui tombent, mais des hommes enivrés jusqu’à la folie de leur propre toute-puissance. L’auteur observe cette chute dans le décor glacé du tribunal, mais surtout au travers des regards de ceux qui observent, racontent et jugent. Journalistes, photographes, traducteurs... : tous sont les témoins de cette fin de règne, non pour en chanter l’agonie, mais pour tenter de comprendre comment l’histoire a pu engendrer ses propres monstres. Au cœur de cette constellation d’observateurs où gravitent notamment Joseph Kessel, Elsa Triolet, John Dos Passos ou encore Rebecca West, le photographe Ray D’Addario occupe une place singulière, alors que ses images, en figeant les visages, saisissent les failles, les tensions latentes et les silences lourds de sens. Plus que des documents, ses clichés incarnent cette frontière mouvante entre observation et implication, entre image et vérité. Autour de lui, le château Faber-Castell, où loge cette communauté de regards, se transforme en Walhalla en ruines, peuplé non pas de héros triomphants, mais de consciences en éveil, hantées par ce qu’elles voient et ce qu’elles doivent transmettre. Dépassant la chronique historique, le roman se fait alors méditation sur la chute et le réveil groggy d’un monde cherchant un passage entre la force et le droit, entre le fracas des armes et la fragile promesse de justice. Le crépuscule évoqué n’est pas seulement celui des accusés, mais celui de l’époque qui les a engendrés. En filigrane, l’auteur interroge la capacité du récit à conjurer l’oubli et à redonner sens là où le silence menace. Tendue et sans emphase, sa prose affronte la gravité du sujet sans jamais céder au pathos. Il nous rappelle que le crépuscule est certes une fin, mais aussi une lumière oblique, vacillante mais tenace, qui éclaire les visages de ceux qui restent et témoignent. Si cette ambition littéraire, portée par un travail de documentation remarquable, confère au roman une vraie densité, il est vrai aussi que cette richesse tend parfois à ralentir l’élan narratif, tant l’équilibre entre rigueur historique et souffle romanesque se révèle délicat à tenir. La polyphonie du récit, bien que fidèle à la complexité du moment, en vient de temps à autre à disperser l’attention du lecteur, qui peine à s’ancrer dans une voix centrale. On pourra également regretter que les voix allemandes – accusés, témoins ou population civile – demeurent en retrait, comme si le roman choisissait de ne pas sonder l’autre versant du gouffre. Quoi qu’il en soit, Le Crépuscule des hommes demeure une œuvre puissante, lucide et nécessaire, qui interroge autant qu’elle éclaire. Elle nous invite à considérer l’histoire non comme une vérité immédiatement saisissable, mais comme une matière vivante, façonnée par les perceptions, tissée de regards, de silences et de récits. Enfin, elle nous laisse avec cette certitude fragile que comprendre l’histoire, c’est déjà commencer à la réparer.
ericlac75
• Il y a 1 semaine
« Le crépuscule des hommes » de Alfred de MONTESQUIOU : • J’ai beaucoup apprécié ce livre qui parle du procès de Nuremberg au travers de tous les acteurs ayant tourné autour de celui-ci (juges, journalistes, photographes, …). C’est donc une approche très originale avec cependant toujours un œil gardé sur l’avancement du procès. • Alfred de MONTESQUIOU a dû s’appuyer sur une forte documentation pour écrire ce livre (documentation dont on trouve les principales sources à la fin de l’ouvrage). Les personnages sont tous réels. • On apprend des tas de choses sur ce qui a été considéré comme « le procès du siècle » (le 20ème siècle bien entendu). Je retiens notamment la présence dominante de GORING dans le banc des accusés et la crainte que ce dernier imposait aux autres prévenus qui n’osaient pas librement s’exprimer, le fait que tous les accusés plaidaient non-coupable (en disant qu’ils n’avaient fait qu’exécuter les ordres de HITLER) jusqu’au jour où celui qui était à la tête du camp d’AUSCWITZ est apparu à la barre et a assumé complètement ses actes réalisés sciemment, … • L’auteur met également bien évidence la longueur du procès (10 mois), la haine entre les Américains et les Soviétiques parmi les accusateurs, les relations débridées entre les participants au procès, les lieux où séjournaient toutes ces personnes, … • Ce livre postule pour différents prix et il est classé parfois en catégorie « Romans » et d’autres fois en « Essais » car il est vrai qu’il est un peu des deux. • Je ne peux donc que recommander ce récit avec un auteur que j’avais découvert cet été dans les magnifiques podcasts qu’il a réalisés pour France CULTURE (série « Les Envahisseurs ») et en attendant le documentaire qui va sortir au sujet de NUREMBERG sur ARTE dans les semaines à venir.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782221267677
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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