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Contes initiatiques peuls
Date de parution : 07/09/2000
Éditeurs :
Pocket

Contes initiatiques peuls

Date de parution : 07/09/2000

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

Au commencement des temps, sous le règne de Guéno l’Éternel, le peuple peul vivait heureux, riche et préservé de tout mal, même de la mort,...

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

Au commencement des temps, sous le règne de Guéno l’Éternel, le peuple peul vivait heureux, riche et préservé de tout mal, même de la mort, par Daikara, dieu de l’or et de la connaissance. Un paradis bientôt menacé et perdu par l’ingratitude des hommes et...

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

Au commencement des temps, sous le règne de Guéno l’Éternel, le peuple peul vivait heureux, riche et préservé de tout mal, même de la mort, par Daikara, dieu de l’or et de la connaissance. Un paradis bientôt menacé et perdu par l’ingratitude des hommes et les œuvres de Njeddo Dewal, mère de la calamité. Seuls les purs et les initiés pourront échapper à sa toute-puissance maléfique au cours de combats fantastiques, de voyages périlleux et de ruses merveilleuses...

Amadou Hampâté Bâ est le conteur prodigieux qui arrache à l’oubli le trésor oral de la tradition légendaire. Avec lui, le folklore se transforme en cosmogonie et allégorie universelle.

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EAN : 9782266095501
Code sériel : 10756
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266095501
Code sériel : 10756
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« L'enchantement que procure la lecture de ces contes procède autant de la merveilleuse richesse de ce folklore que de l'extraordianire talent de l'auteur. » Claude Wauthier - La Quinzaine littéraire

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JulienDjeuks 07/02/2022
    Ce conte s'ouvre sur le récit de mythes peuls de création du monde, de l’homme primordial et du paradis perdu, rappelant étrangement ceux de la Bible (Le dieu créateur Guéno est d’ailleurs tellement important que cette cosmogonie peule paraît un pré-monothéisme). Hampâté Bâ a vraisemblablement voulu que cette ressemblance soit évidente, que ses lecteurs comprennent qu'ils pourront trouver enseignements de sagesse autant que dans les mythes qu’ils connaissent. Davantage même ! Car l’étrangeté de ces versions alternatives renouvelle le regard d'un lecteur habitué (croyant ou athée) à interpréter les mythes bibliques avant de les avoir lus. L'auteur use ainsi d'un procédé appelé "décentrement", provoquer une nouvelle réflexion sur un objet très connu en partant d'un point de vue inhabituel. Procédé particulièrement utilisé dans les Voyages de Gulliver, Micromégas ou Les Lettres persanes... Les contes de fées ont de toute manière souvent cette propriété de désarmer les jugements préconçus et moraux, en cachant le sérieux du thème derrière le style enfantin et l'irréel. L’incarnation maléfique Njeddo Dewal est d'abord annoncée comme une conséquence inévitable de toute création (un déchet maléfique inévitable, l’homme imparfait engendrant bien et mal). Mais c'est aussi un démon créé par Guéno pour punir l’ingratitude des hommes, une « calamité » qui rappelle le dieu punisseur du Déluge ou de Sodome et Gomorrhe. Hampâté Bâ laisse malicieusement exister, à la manière de La Bible, différentes versions de l’histoire. C'est l’une des grandes richesses de la Bible, d’avoir intégré plusieurs mythes d'origines culturelles différentes, concurrents qui se chevauchent et laissent cours à d’infinies interprétations. Ces contradictions internes forcent au dialogue et rendent non-pertinente toute lecture littérale des écritures, car elle entre forcément en contradiction avec un autre passage... Njeddo Dewal, symbole du mal dans le monde, attire les hommes peuls par ses filles magnifiques et leur suce le sang. Cela peut symboliser l'homme faible qui cède à la tentation et en perd son âme (et le mal grandit dans le monde parce que les hommes y succombent de plus en plus). Symboliquement, Njeddo Dewal fait mourir les femmes (les femmes de bien seraient ainsi délaissées par les hommes attirés par les femmes fausses, ou n’ont plus de choix que devenir objets de tentation). Le mal serait donc ce qui provoque la destruction des vertus : que représente donc la tentation dans nos sociétés ? publicité, ambition, réputation, image, pouvoir... À l’opposé de ces hommes, Bâ-Wâm’ndé est un homme de bien, un sage qui agit toujours avec générosité, compassion. Il ne méprise ni les handicapés, ni les plus insignifiants des animaux (à l'instar du personnage d'Hammadi dans Kaïdara qui donne sa montagne d'or à un vieux clochard acariâtre). C’est ainsi qu’il s’attire l'aide de tous et provoque la réussite de sa quête. S’il dispose d’objets magiques, ce n'est pas un don, c’est parce qu’il fait du bien. Chaque être de la nature lui rend service parce qu’au contraire des hommes punis pour ingratitude, lui attire la gratitude de la nature entière (n'est-ce pas la logique de la sagesse chrétienne : aimer son seigneur Dieu, qu'est-ce d'autre sinon aimer l'entière création de celui-ci, donc aimer son prochain et toute la nature ?). Dans la seconde partie, Bâgoumâwel l’enfant-génie est pourvu de tous les pouvoirs magiques et il est annoncé qu'il vaincra le mal. Le suspens est donc nul : l'enjeu du récit est ailleurs. Cependant, Bâgoumâwel malgré toute sa magie ne peut détourner ses oncles de leurs tentations, de leurs ambitions de luxe, de réussite, de supériorité... La puissance ne suffit pas pour vaincre le mal. Ses pièges dans lesquels tombe tour à tour chaque frère sont l'occasion d'une leçon que l'auditeur doit comprendre pour ne pas être ridicule comme les frères. De même, le mal renaît toujours, malgré l'évidence des contradictions, malgré l'évidence de sa faiblesse... C’est le don total de sa personne qui permet à Bâgoumâwel d’éradiquer la sorcière. Un enseignement qui peut être pris à différents niveaux : un héros qui se sacrifie pour sauver le monde (le super-héros) ; une bonne personne est une personne qui donne de sa personne pour le bien des autres (aime ton prochain) ; l’abandon de soi, de son orgueil, est la seule voie pour éradiquer tout vice (le vrai sens du mot Jihad, particulièrement chez les soufis, objectif inatteignable bien entendu). Le texte écrit que l'on a extrait de traditions orales (et dont on a posé par écrit une version une seule) est amputé de la partie collective, ou dialogique, propre à la tradition du conte. Rituels introduisant le récit, questions, précisions, rectifications, versions alternatives, accompagnement musical, danses, réactions... (on peut voir cela par exemple dans la transcription ethnologique de Deux soirées de contes Saamaka) La leçon morale à tirer n'est pas fixés, imposée. Elle est le résultat d'une discussion, un peu à la manière d'un dialogue de Platon. Les notes culturelles proposées par Hampâté Bâ remplacent tant que possible cet aspect en invitant le lecteur à mettre en perspective les significations du conte dans le cadre de la compréhension d'une culture, de la quête de sagesse et d'un dialogue des cultures. C'est pourquoi il affirme que le conte est un instrument d’éducation à tout âge. Chacun y trouve des choses différentes selon ce qu’il y cherche, les symboles qui font écho en lui et les discussions qu'il aura. Contes et mythes sont objets culturels et identitaires non dans la rigidité de leurs détails mais dans l’expérience humaine de voyage et de discussion qu’ils proposent. Les notes culturelles de l'auteur remplacent tant que possible le caractère dialogique du conte oral (comme s'il répondait à des questions, en cours de récitation). Ce conte s'ouvre sur le récit de mythes peuls de création du monde, de l’homme primordial et du paradis perdu, rappelant étrangement ceux de la Bible (Le dieu créateur Guéno est d’ailleurs tellement important que cette cosmogonie peule paraît un pré-monothéisme). Hampâté Bâ a vraisemblablement voulu que cette ressemblance soit évidente, que ses lecteurs comprennent qu'ils pourront trouver enseignements de sagesse autant que dans les mythes qu’ils connaissent. Davantage même ! Car l’étrangeté de ces versions alternatives renouvelle le regard d'un lecteur habitué (croyant ou athée) à interpréter les mythes bibliques avant de les avoir lus. L'auteur use ainsi d'un procédé appelé "décentrement", provoquer une nouvelle réflexion sur un objet très connu en partant d'un point de vue inhabituel. Procédé particulièrement utilisé dans les Voyages de Gulliver, Micromégas ou Les Lettres persanes... Les contes de fées ont de toute manière souvent cette propriété de désarmer les jugements préconçus et moraux, en cachant le sérieux du thème derrière le style enfantin et l'irréel. L’incarnation maléfique Njeddo Dewal est d'abord annoncée comme une conséquence inévitable de toute création (un déchet maléfique inévitable, l’homme imparfait engendrant bien et mal). Mais c'est aussi un démon créé par Guéno pour punir l’ingratitude des hommes, une « calamité » qui...
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  • Sachenka 27/09/2020
    Il y a plusieurs années déjà, j’ai été introduit à la plume d’Amadou Hampâté Bâ. J’ai découvert un auteur agréable à lire, qui m’a fait découvrir tout un pan du continent africain. Son autobiographie permettait d’aborder la géographie de l’Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Sénégal), ses tribus, leurs us et coutumes, leurs légendes, etc. Quand j’ai entamé Contes initiatiques peuls - pas vraiment le genre à faire lire aux jeunes enfants -, c’était pour plonger dans la mythologie et les croyances des Peuls. J’en suis sorti plus ou moins satisfait. D’abord, je m’attendais à plusieurs légendes mais, plutôt, j’ai eu droit à trois ou quatre assez longues histoires mettant chacune de l’avant un enfant, jeune homme prédestiné qui devra mettre fin au régime de terreur d’une divinité calamiteuse, Njeddo Dewal. Cette dernière, indomptable, ne bat en retraite que pour mieux revenir et répandre la misère sur le monde et l’humanité (qui, soit dit en passant, mérite de châtiment à cause de son comportement). Ainsi, elle revient d’une légende à l’autre. C’est comme si Hercules, Thésée, Jason, Persée et Ulysses avaient tous combattu le même Titan. J’aurai préféré un plus grand nombre de brèves histoires mettant en vedette plusieurs personnages différents, confronté à des défis variés. Ensuite, les histoires me paraissaient redondantes. Même le style, répétitif. J’avais l’impression de longueur. Je me suis presque ennuyé, par moments. Au moins, à d’autres moments, j’étais amusé par ces aventures dont certaines me paraissaient anecdotiques, cocasses (je pense entre autres à ces animaux parlant qui aidaient le héros). C’est ce qui m’a encouragé à continuer. Aussi, à la fin, on retrouve une cinquante de pages d’annexes qui fournissent un supplément d’explication à plusieurs éléments brièvement mentionnés dans les contes. Elles apportent une lumière sur des mythes, leurs origines, la multitude de symboles évoqués ou cachés dans le bouquin. C’est que, même s’il s’agit de contes, Hampâté Bâ présente un univers en apparence simple mais, au contraire, complexe. Un lecteur pressé pourrait passer à côté de plusieurs éléments fascinants.Il y a plusieurs années déjà, j’ai été introduit à la plume d’Amadou Hampâté Bâ. J’ai découvert un auteur agréable à lire, qui m’a fait découvrir tout un pan du continent africain. Son autobiographie permettait d’aborder la géographie de l’Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso, Sénégal), ses tribus, leurs us et coutumes, leurs légendes, etc. Quand j’ai entamé Contes initiatiques peuls - pas vraiment le genre à faire lire aux jeunes enfants -, c’était pour plonger dans la mythologie et les croyances des Peuls. J’en suis sorti plus ou moins satisfait. D’abord, je m’attendais à plusieurs légendes mais, plutôt, j’ai eu droit à trois ou quatre assez longues histoires mettant chacune de l’avant un enfant, jeune homme prédestiné qui devra mettre fin au régime de terreur d’une divinité calamiteuse, Njeddo Dewal. Cette dernière, indomptable, ne bat en retraite que pour mieux revenir et répandre la misère sur le monde et l’humanité (qui, soit dit en passant, mérite de châtiment à cause de son comportement). Ainsi, elle revient d’une légende à l’autre. C’est comme si Hercules, Thésée, Jason, Persée et Ulysses avaient tous combattu le même Titan. J’aurai préféré un plus grand nombre de...
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  • LeKyld 13/03/2018
    Voilà typiquement le genre de livre que je n'aurais pas lu s'il n'avait pas fait parti des livres obligatoires de ma Licence. Et quelle bonne surprise ! Je suis assez peu habituée des contes traditionnels, c'était donc une totale découverte pour moi. Certaines histoires étaient plus plaisantes que d'autres à lire (certaines trop longues, beaucoup trop longues) mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé.
  • ignatus-reilly 21/12/2015
    Où l'on retrouve Kirikou et la sorcière Karaba. L'enfant prodigieux Bagoumawel qui s'est accouché lui-même et qui grandit d'un mois en un jour. Il doit veiller sur ses oncles et affronter la mère de toutes calamités. Elle attire les jeunes hommes et se nourrit de leur sang. C'est un conte, une quête initiatique, riche d'enseignements sur le vie et les traditions des Peuls. Tout est dit dans le titre.
  • Luniver 07/08/2013
    Suite de contes qui en forment un grand, qui voit l'initiation de deux héros, Bâ-Wâm'ndé puis son petit-fils Bâgoumâwel, dans le but de vaincre la mère de la calamité, Njeddo Dewal. On découvre que certains thèmes semblent universels : paradis perdus, les bonnes actions qui finissent toujours par être récompensée, la symbolique de certains chiffres, … Le conte est également truffé de notes qui nous donnent des indications sur la symbolique des animaux, de certaines actions, mais aussi sur les us et coutumes des Peuls. Un conte à lire sur plusieurs niveaux, et riche en informations.
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