Demain, et demain, et demain : Le livre de Gabrielle Zevin

Livre très sympa qui mélange le monde de la romance et le monde des jeux vidéos dont on comprend plus le décor. La construction des personnages est très intéressante car ils sont tous originaux. Chaque personnage aborde des traits de caractères peu communs. C’est une lecture facile car il est très bien écrit . Il se lit donc très facilement.

(Livre lu en anglais) Mais oh comme j’aurai aimé lancer une tonne de fleurs à ce livre ! Promis, c’est un peu ce que je vais faire mais MAIS il y a ce goût doux amer qui persiste dans la bouche. Voici l’histoire de Sadie et Sam. Une histoire d’amitié fusionnelle, de passion, de jeux vidéos, de créativité, de rancoeur, d’amour, de rivalité, de filiation, de deuil, de loupé, de retrouvaille. Tout ça oui. Et comme j’ai aimé ces personnages. Je me suis attachée à Sadie, à Sam, à leurs caractères, à leurs vies. J’ai eu envie de les serrer dans mes bras un nombre incalculable de fois, de leur dire que tout ira bien, qu’il fallait qu’ils arrêtent de jouer aux imbéciles deux minutes et qu’ielles se regardent en face. J’ai adoré Marx, j’ai adoré détesté Dov. Leur histoire sent bon le soleil californien, le rock de la côte ouest, la musique 8bit des années 90. Ils sont comme ces amis d’enfances que l’on traine et que l’on aime : imparfaits, parfois lointains, parfois agaçants, toujours attachants. J’ai soupiré d’admiration devant la créativité de certains chapitres. Mais maiiiiiiis il y a eu un évènement qui a ajouté une amertume inattendue. Alors, attention, je n’ai rien contre les drames dans les fictions. Mon Panthéon littéraire personnel est fait de drames. Ces drames sont toujours justifiés. Ils servent l’intrigue, la construction des personnages. Mais ici, vraiment, je cherche et je peine encore à comprendre pourquoi l’autrice à fait ce choix (venez on en parle si vous voulez, ça me travaille). Pour autant, je ne peux que vous conseiller de vous plonger vous aussi à cœurs perdus dans cette si belle et étrange amitié, à vous attacher à elleux comme des petits soleils.

J'ai adoré. Forcément l'univers des jeux vidéos me parle et même si ce n'est pas forcément la période qui me parle le plus, j'ai aimé cette immersion dans la création d'un jeu vidéo, de son idée à son lancement sur le marché. Les années 90 ont été très différentes de ce l'époque à laquelle nous vivons mais j'ai trouvé intéressant de noter les différences et de voir les "problèmes" qui persistent encore. Concernant les personnages, ils sont tous inoubliables à leur manière tous autant attachants qu'agaçants par moment et c'est ce qui fait toute leur force. Ils sont humains, font des erreurs, s'aiment un jour se détestent un autre. Toute leur psychologie a apporté beaucoup de crédibilité au récit. J'ai apprécié qu'on nous les personnages principaux avec un autre lien que celui d'amour au sens traditionnel où on l'entend et qu'on accède finalement à un "found family" trope. C'était une grande et belle histoire sans temps mort même si le récit court sur plusieurs années et sans forcément un plot incroyable je ne me suis pas ennuyée.

Vous débarquez dans le NY des années 80’, vous finirez le livre en Californie à notre époque. Entre temps ils sont trois personnages brillants, passionnés, insupportables parfois, et de leur rencontre naitront de vastes univers virtuels, des histoires ouvertes où vous serez lecteurs et joueurs à la fois. De leurs parcours d’immigrés asiatiques, juifs, ou femme dans un monde de développeurs informatiques, ils n’ont pour point commun que leur expérience de joueurs, ce que ces jeux ont forgé en eux et ce qu’ils vont mettre d’eux-mêmes dans leurs propres créations. Vous n’avez aucune culture JV ? Aucun souci, c’est un livre qui parle d’art et d’écriture, de société et d’amour. Immersif, j’ai tourné les pages sans m’arrêter, enchantée par les réflexions artistiques et philosophiques, toutes les petites références culturelles, les conversations internes, les métaphores virtuelles