Lisez! icon: Search engine
La controverse de Valladolid
Date de parution : 16/08/2012
Éditeurs :
Pocket

La controverse de Valladolid

Date de parution : 16/08/2012

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens ? Des êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes,...

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens ? Des êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux ?
Un légat envoyé par le pape doit en décider. Pour l'aider, deux religieux espagnols. Ginès de Sepúlveda,...

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens ? Des êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux ?
Un légat envoyé par le pape doit en décider. Pour l'aider, deux religieux espagnols. Ginès de Sepúlveda, fin lettré, rompu à l'art de la polémique, et Bartolomé de Las Casas, prêtre ayant vécu de nombreuses années dans le Nouveau Monde. Le premier défend la guerre au nom de Dieu. Le second lutte contre l'esclavage des Indiens. Un face-à-face dramatique dont l'écho retentit encore.

« Avec la souveraine liberté du romancier, Jean-Claude Carrière met en scène la célèbre “dispute”. Son beau livre subtil et original est bâti avec un rare sens dramatique. » Paul-Jean Franceschini – L'Express

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782266225151
Code sériel : 4689
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 256
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266225151
Code sériel : 4689
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 256
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Avec la souveraine liberté du romancier, Jean-Claude Carrière met en scène la célèbre "dispute" (...). Son beau livre, subtil et original, est bâti avec un rare sens dramatique. » Paul-Jean Franceschini - L'Express

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • finitysend 05/12/2023
    Ce texte permet d’approcher la terrible confrontation des amérindiens avec l’Europe , avec le pire et le meilleur de cette civilisation. Ils furent confrontés à un choc viral destructeur à des violences sauvages et à une inimaginable barbarie. Avec ce texte vous découvrirez que pratiquement sans armes à feu on peut ravager un continent entier .Il faut juste être entêté et travailleur , se lever de bonne heure , occire toute la journée et même les fins de semaines, sans congés évidement. Avec ce petit effort et avec peu de personnel vous détruisez sans problème un univers entier et une civilisation à une échelle continentale. Du monde amérindien il reste encore des choses aujourd’hui mais ce n’est pas le sujet de ce texte remarquable. D’abord réalisez que ce choc se produit juste à la sortie du moyen-âge finalement. Le monde européen est encore géographiquement très étriqué et il y a peu de temps depuis que les navigations intercontinentales sont possibles qu’il commence à se désenclaver. Ces navigations sont héroïques (Tailles des vaisseaux , contraintes techniques , océans largement inconnus, problèmes sanitaires immenses ,problèmes politiques (juridiques, ,éthiques et théologiques, chocs culturels ) ,faibles capacités des nefs …) L’outillage mental est ce qu’il est et il reste encore à l’aube de celui que possèdera ultérieurement notre monde connecté à une échelle planétaire et confronté à une diversité humaine sans bornes. Alors , cette controverse (1550 1551 ,un mois et un mois) va questionner la nécessité de savoir si les amérindiens ont une âme et de décider s’ils étaient plus humains que les populations noires d’origines africaines. Etait-il licite de les massacrer comme du bétail ou des animaux sauvages ou même « seulement » de les tuer à la tache une fois réduits en esclavage ? Sachez que presque dès le départ le cadre juridique fut clairement en faveur des amérindiens. Les monarques des royaumes hispaniques, dès le départ (avec Isabelle la catholique pas très détendue pourtant par ailleurs) ,très tôt ces monarques énoncent avec évidence et clarté que les amérindiens sont des sujets des monarchies ibériques et que de ce fait ils ne sauraient être réduit en esclavage. Mais les conquistadors appliqueront abusivement le système de l’Encomienda et la confiscation illégitime des terres, je Passe les détails … l’église était partagée sur le caractère humain des amérindiens et sur la nature de leur âme potentielle. La controverse de Valladolid organisée par Charles Quint est le choc frontal de ces tendances qui vont argumenter et s’opposer alors que le pouvoir royal était favorable aux indigènes du nouveau monde. En 1542 Le roi énoncera des lois qui encadreront l’encomienda et qui seront appliquées par les vice-royautés américaines. Elles déclencheront de grands troubles politiques .Mais cette législation favorable et donc la détermination du politique , n’empêcheront pas le monde des amérindiens de sombrer et les microbes de détruire une fraction immense de ces populations. Le choc microbien frappa aussi les européens et l’Europe avec la syphilis et sur le continent américain avec des fièvres mortelles aussi. L’étude du sujet est passionnante car elle souligne que les choses ne sont jamais simples. Le pouvoir politique fut unanimement en faveur des autochtones, L'église fut partagée et Las Casas fut admirable et le Saint-Siège fut en faveur des amérindiens. Sans le choc microbien tout aurait donc été diffèrent. Au sortir du moyen-âge l’Europe et son expansion coloniale n’était pas aussi théoriquement néfaste que l’on pourrait le penser .On se trouvait plus dans une situation de conquête assez traditionnelle finalement. Et donc , « L’Hispania Christiana mutandis reconquerandis », comme disait de l’Espagne Mer Chaunu, professeur émérite à la Sorbonne dont j’ai eu la chance d’’écouter les leçons. Les populations africaines eurent moins de chance car elles furent désignées comme humaines et christianisées certes ,mais réduites en esclavage pour des raisons de droit martial essentiellement. A Valladolid Las Casas essaya de les défendre mais on lui signifia que les africains n’étaient pas le sujet de la controverse. Ce texte dévoile l’univers des amérindiens , le visage de la barbarie humaine, la grandeur dont fut capable l’humanisme hispanique et enfin la sagesse des monarchies espagnoles largement impuissantes les premiers 70 ans de la conquête du nouveau monde et même de la moralité du Saint-Siège qui ne fut pas à la solde de groupement d’intérêts. On ne saurait trop insister sur la grandeur de Las Casas et des jésuites qui lui emboitèrent plus tard le pas ,bien plus plus tard, avec leur Réservationes. Rien n’est donc simple en histoire et la volonté politique n’empêche pas toujours des tragédies innommables de ce produire. Ce texte permet d’approcher la terrible confrontation des amérindiens avec l’Europe , avec le pire et le meilleur de cette civilisation. Ils furent confrontés à un choc viral destructeur à des violences sauvages et à une inimaginable barbarie. Avec ce texte vous découvrirez que pratiquement sans armes à feu on peut ravager un continent entier .Il faut juste être entêté et travailleur , se lever de bonne heure , occire toute la journée et même les fins de semaines, sans congés évidement. Avec ce petit effort et avec peu de personnel vous détruisez sans problème un univers entier et une civilisation à une échelle continentale. Du monde amérindien il reste encore des choses aujourd’hui mais ce n’est pas le sujet de ce texte remarquable. D’abord réalisez que ce choc se produit juste à la sortie du moyen-âge finalement. Le monde européen est encore géographiquement très étriqué et il y a peu de temps depuis que les navigations intercontinentales sont possibles qu’il commence à se désenclaver. Ces navigations sont héroïques (Tailles des vaisseaux , contraintes techniques , océans largement inconnus, problèmes sanitaires immenses ,problèmes politiques (juridiques, ,éthiques et théologiques, chocs culturels ) ,faibles capacités des nefs …) L’outillage mental est ce qu’il est...
    Lire la suite
    En lire moins
  • tiagosebastiaodacruzlima 01/12/2023
    Livre intéressent, la tension du procès est parfaitement retranscrite, les argumentaires et les personnalités sont détaillées et approfondies, on regretta la disproportion de temps de parole et de entre les deux orateurs. La part de fiction apporte du mouvement au texte et n’entache pas la véracité historique.
  • PhilippeMIRMAND 23/08/2023
    Un remarquable petit livre qui relate sous une forme romancée un moment relativement peu connu et pourtant charnière de notre histoire. L’ouvrage est passionnant sur le fond - la condamnation par l’Eglise de l’esclavage en Amérique - et sur la forme, un duel rhétorique entre deux hommes et deux conceptions du monde. Un dénouement apparemment favorable, mais - l’enfer étant pavé de bonnes intentions - porteur de conséquences bien malheureuses pour l’Afrique.
  • Duncan35 28/07/2023
    J'aime bien le théâtre même si je n'en ai pas lue ni vue beaucoup. J'ai trouvé cette pièce dans ma bibliothèque et me suis donné pour défis de le lire durant mes vacances avec une sélection prise au hasard. J'avais peur de tomber sur une œuvre oubliable et sans importance a la vue de la couverture et pourtant, c'est une œuvre forte en émotions. Un débat sur la considération humaine ou non des autochtones du nouveau monde. L'impacte de son écriture est puissante compte tenu de la réalité dans laquelle il s'inscrit. Une pièce qui as du potentiel à être jouée, j'imagine déjà la mise en scène moderne dont il pourrait bénéficier.
  • Delicesdelivres 04/04/2023
    En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens ? Une catégorie d’êtres inférieurs qu’il faut soumettre et convertir ou bien des hommes libres et égaux ? Sous l’égide de Charles Quint, le frère Bartolomé de Las Casas plaide en faveur des Indiens tandis que le philosophe Juan Ginés de Sepúlveda considère qu’il faut les assujettir. Un légat envoyé par le pape doit trancher et décider du sort de ces derniers. Avis : Une brillante analyse d’un moment important de l’histoire d’Espagne depuis la découverte de l’Amérique qui trouve encore écho aujourd’hui.
Inscrivez-vous à la Newsletter Pocket pour trouver le livre dont vous rêvez !
Chaque semaine, riez, pleurez et évadez-vous au rythme de vos envies et des pages que nous vous conseillons.