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La Peau et les os
Date de parution : 02/07/1998
Éditeurs :
Pocket

La Peau et les os

Date de parution : 02/07/1998

Juin 1940. Des centaines de milliers de vaincus s’acheminent vers les stalags de l’Allemagne nazie, sous les coups et les cris du vainqueur. Georges Hyvernaud, instituteur charentais, marche dans ce...

Juin 1940. Des centaines de milliers de vaincus s’acheminent vers les stalags de l’Allemagne nazie, sous les coups et les cris du vainqueur. Georges Hyvernaud, instituteur charentais, marche dans ce troupeau en guenilles, hébété de faim, de fatigue et de honte.
Au bout du voyage, cinq ans de nuit et de...

Juin 1940. Des centaines de milliers de vaincus s’acheminent vers les stalags de l’Allemagne nazie, sous les coups et les cris du vainqueur. Georges Hyvernaud, instituteur charentais, marche dans ce troupeau en guenilles, hébété de faim, de fatigue et de honte.
Au bout du voyage, cinq ans de nuit et de boue. Dix-huit cents jours d’humiliation, de promiscuité répugnante, de pestilence, d’abjection. Le prisonnier de guerre est cet homme nu, privé d’identité et d’espoir.
La Peau et les Os est un témoignage terrible, un chef-d’œuvre longtemps oublié, mais aussi un acte magnifique d’exorcisme et de libération.

Préface de Raymond Guérin

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EAN : 9782266074896
Code sériel : 10189
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 160
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266074896
Code sériel : 10189
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 160
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • valouis68 30/10/2023
    Ce court ouvrage est un témoignage sur la détention de l'auteur dans un oflag ( camp de prisonniers destiné aux officiers) et sur la difficulté de reprendre une vie normale. Pour commencer, je pensais lire un témoignage sur la vie dans un camp de prisonniers, c'est le cas, mais c'est en quelque sorte secondaire. Dans le camp, rien de comparable à ce qu'ont vécu ceux qui ont témoigné des camps de concentration ou des camps d'extermination. Dans le camp, pas de torture ou de volonté des geoliers de faire souffrir. mais la faim, le froid, la promiscuité constante avec les autres ( même lors des moments les plus intimes), la vermine ...et ce qui importe surtout les conséquences psychologiques. Dans le camp tu n'es plus rien, tu n'es plus qu'un numéro parmi d'autres, ce que tu étais avant, ce qui faisait ta valeur à tes yeux et aux yeux des autres n'existe plus. Ceux qui partagent ton sort et que l'on imaginerait être un moyen de survivre, de maintenir un semblant de société et d'humanité, deviennent une partie de l'enfer, la promiscuité constante fait que l'on arrive à ne plus les supporter. J'ai trouvé très intéressante les réflexions sur la pauvreté, le fait que les grandes aspirations, les grands sentiments, le spirituel, les projections dans l'avenir..., sont impossibles lorsqu'on ne réussit déjà pas à assurer les besoins vitaux. Beaucoup d'autre thématiques sont abordées, et toujours avec pertinence ( le sens de nos existences, la place de l'homme dans l'Histoire et les absurdités la guerre, l'importance des apparences et de l'image qu'on donne, le fait que l'on ne s'intéresse jamais véritablement aux autres, l'impact des humiliations subies ...). L'écriture de l'auteur est de plus très agréable, même lorsqu'il décrit des choses peu ragoutantes. Un ouvrage, à mon sens, injustement méconnu, et qui sur peu de pages amène de nombreuses réflexions. Ce court ouvrage est un témoignage sur la détention de l'auteur dans un oflag ( camp de prisonniers destiné aux officiers) et sur la difficulté de reprendre une vie normale. Pour commencer, je pensais lire un témoignage sur la vie dans un camp de prisonniers, c'est le cas, mais c'est en quelque sorte secondaire. Dans le camp, rien de comparable à ce qu'ont vécu ceux qui ont témoigné des camps de concentration ou des camps d'extermination. Dans le camp, pas de torture ou de volonté des geoliers de faire souffrir. mais la faim, le froid, la promiscuité constante avec les autres ( même lors des moments les plus intimes), la vermine ...et ce qui importe surtout les conséquences psychologiques. Dans le camp tu n'es plus rien, tu n'es plus qu'un numéro parmi d'autres, ce que tu étais avant, ce qui faisait ta valeur à tes yeux et aux yeux des autres n'existe plus. Ceux qui partagent ton sort et que l'on imaginerait être un moyen de survivre, de maintenir un semblant de société et d'humanité, deviennent une partie de l'enfer, la promiscuité constante fait que l'on arrive à ne plus les supporter. J'ai trouvé très intéressante les réflexions sur la pauvreté, le fait que...
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  • CatF 24/08/2023
    Ce livre m’a été donné, il devait aller à la poubelle. C’est le genre d’ouvrage que j’aurais lu, mais que je ne connaissais pas. Au premier abord ce qui m’a interpellé, c’est que l’écrivain est un Charentais, comme vous l’aurez deviné là ou je suis né, et/ou je vis. (mon paradis). C’est un témoignage bouleversant, d’un prisonnier de guerre, maltraité pendant 5 ans. Il y raconte, son retour dans une famille qui se réjouit, mais qui ne comprend pas, sa souffrance lors de son incarcération, ceux qui l’entourent et son passé. Une lecture courte, mais percutante. Un roman à ne pas oublier. Bonne lecture !
  • valentyne7 12/06/2023
    Il est des auteurs "moins connus" , qui mériteraient d'être "réhabilités"....C 'est le cas de Georges Hyvernaud...et tel que le dit si bien un lecteur dans sa critique: le site Babélio nous offre cet avantage: celui de nous proposer certains ouvrages d'auteurs "anciens". Il est décevant, par ailleurs, de s'entendre répondre, par sa bibliothèque communale, à qui j'offrais plusieurs livres: "on ne peut les accepter: ils ne sont pas récents". Georges Hyvernaud nous livre, dans son livre, son vécu de prisonnier de guerre, dans un "oflag" durant cinq ans: ce sont surtout ses impressions qu'il décrit durant sa captivité et à sa sortie. On sent un homme qui subit une promiscuité humaine, dans la plus profonde déchéance, où la pudeur et l'intimité n'ont plus leur place. Ce prisonnier, sortira de ses cinq années,tellement "cassé", que le moindre petit bonheur et confort quotidien lui paraitront plein de futilité et sans "saveur". Le ton de l'auteur est très "grinçant", très pessimiste mais réaliste. Il tient à faire comprendre à son lecteur que l'Histoire, dont s'empare certains écrivains, n'est pas qu'un alignement de faits, de dates...: c'est tout autre chose: en l'occurrence le vécu de ceux et celles "qui ont trempé" dans ces périodes et que même certaines descriptions, peu "ragoutantes", doivent être développées et mises à la lumière: car c'est la vérité, parfois "crue", qui touche les consciences. Cet auteur, a l'art de "jongler" avec les mots et la langue Française est maniée de façon talentueuse. Ce livre ne peut laisser indifférent: "il bouscule" nos états d'âme, nos idées et "notre petit confort".Il est des auteurs "moins connus" , qui mériteraient d'être "réhabilités"....C 'est le cas de Georges Hyvernaud...et tel que le dit si bien un lecteur dans sa critique: le site Babélio nous offre cet avantage: celui de nous proposer certains ouvrages d'auteurs "anciens". Il est décevant, par ailleurs, de s'entendre répondre, par sa bibliothèque communale, à qui j'offrais plusieurs livres: "on ne peut les accepter: ils ne sont pas récents". Georges Hyvernaud nous livre, dans son livre, son vécu de prisonnier de guerre, dans un "oflag" durant cinq ans: ce sont surtout ses impressions qu'il décrit durant sa captivité et à sa sortie. On sent un homme qui subit une promiscuité humaine, dans la plus profonde déchéance, où la pudeur et l'intimité n'ont plus leur place. Ce prisonnier, sortira de ses cinq années,tellement "cassé", que le moindre petit bonheur et confort quotidien lui paraitront plein de futilité et sans "saveur". Le ton de l'auteur est très "grinçant", très pessimiste mais réaliste. Il tient à faire comprendre à son lecteur que l'Histoire, dont s'empare certains écrivains, n'est pas qu'un alignement de faits, de dates...: c'est tout autre chose: en l'occurrence le vécu de ceux et celles "qui ont trempé" dans ces périodes et que même certaines descriptions,...
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  • jmarcio 25/12/2022
    Petit livre étonnant. De ce livre on peut avoir plusieurs lectures. Voici la mienne. Ce livre à été un échec lors de sa sortie et est resté oublié pendant plus de 30 ans. Je le considère un petit bijou. Georges Hyvernaud était professeur en lycée, puis à l'école normale d'instituteurs de la Seine. Il raconte les cinq années passées, 1940-1945) en tant que prisonnier de guerre, depuis la défaite de la France face à l'invasion de l'Allemagne. Cinq années d'oisiveté dans un camp destiné aux officiers. Rien à voir avec la vie dans les camps de concentration. Ça commence par le repas en famille lors de la libération. Puis son pire souvenir : les cabinets. Puis des réflexions sur la vie des prisonniers. Et à la fin, il apprend la mort, fusillé, d'un de ses élèves, un élève qui l'a marqué. Bien sûr, il parle de la vie dans le camp mais, finalement, il y a beaucoup plus de réflexions sur la vie que sur des faits ou des conditions d'emprisonnement. Des souvenirs de la vie avant l'emprisonnement. Il se moque beaucoup d'un autre prisonnier, Beuret, qui cherchait le "sens de la vie". Et pourtant, avec un peu de recul, c'est justement ce qui fait l'auteur tout au long de l'ouvrage : le sens de la vie d'un prisonnier, le sens de l'Histoire, ... L'autre point intéressant est le style d'écriture, populaire et pas de l'intellectuel qu'il était. Écriture décrite par le musicien Serge Teyssot-Gay comme d'une "honnêteté viscérale". C'est ce mélange de réflexion philosophique dans un style littéraire inattendu qui fait, à mon humble avis, que ce livre devienne un vrai petit bijou. Petit livre étonnant. De ce livre on peut avoir plusieurs lectures. Voici la mienne. Ce livre à été un échec lors de sa sortie et est resté oublié pendant plus de 30 ans. Je le considère un petit bijou. Georges Hyvernaud était professeur en lycée, puis à l'école normale d'instituteurs de la Seine. Il raconte les cinq années passées, 1940-1945) en tant que prisonnier de guerre, depuis la défaite de la France face à l'invasion de l'Allemagne. Cinq années d'oisiveté dans un camp destiné aux officiers. Rien à voir avec la vie dans les camps de concentration. Ça commence par le repas en famille lors de la libération. Puis son pire souvenir : les cabinets. Puis des réflexions sur la vie des prisonniers. Et à la fin, il apprend la mort, fusillé, d'un de ses élèves, un élève qui l'a marqué. Bien sûr, il parle de la vie dans le camp mais, finalement, il y a beaucoup plus de réflexions sur la vie que sur des faits ou des conditions d'emprisonnement. Des souvenirs de la vie avant l'emprisonnement. Il se moque beaucoup d'un autre prisonnier, Beuret, qui cherchait le "sens de la vie". Et pourtant, avec un peu de recul, c'est justement ce qui fait...
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  • Ingannmic 29/07/2021
    Pendant 5 ans, à partir de 1940, Georges Hyvernaud fut prisonnier de guerre dans un stalag allemand. Dans ce court récit, il dépeint non pas tant les conditions de sa captivité, que les effets de celle-ci sur lui-même et ses camarades, notamment son impact psychologique et moral, qui le conduit peu à peu à changer son regard sur les hommes, et sur l'existence en général. Le texte est bouleversant, et sa brièveté le rend d'autant plus intense et percutant. Hyvernaud utilise des phrases courtes, directes, emploie un ton sans concession pour décrire froidement un réel vulgaire et sans gloire. Les notions d'héroïsme et de bravoure, le détachement, par la culture et l'instruction, de la trivialité du quotidien, n'ont pas cours ici. D'ailleurs, l'individu lui-même n'existe plus à part entière : l'ensemble des prisonniers forme une masse anonyme, pour laquelle les gardiens ne ressentent aucun sentiment (ne serait-ce que de haine ou de mépris), seules les tracasseries administratives liées au comptage de cette masse pouvant éventuellement éveiller un écho en eux… L'utilisation fréquente du pronom « on », à la place du « nous » ou du « je », contribue à renforcer cette impression. Le pire, c'est que les prisonniers entre eux ne donnent pas non plus l'impression de faire preuve de fraternité ou de solidarité. C'est la loi du corps qui parle, et la promiscuité de ces corps devient rapidement insupportable : être prisonnier, c'est vivre en permanence au contact de la puanteur des autres, de leurs excréments, de leurs manies, voire de leur folie ; folie dont on craint qu'elle ne devienne contagieuse, mais qui paraîtrait aussi presque enviable, car pourvoyeuse d'insouciance. Par conséquent, nous dit Hyvernaud, être prisonnier, c'est être pauvre, parce qu'être pauvre, c'est avoir faim, mais c'est aussi ne jamais pouvoir être seul. L'auteur se livre à une véritable autopsie de la perte de son amour propre et des joies diverses que pouvait procurer l'existence, par la description de toutes ces agressions quotidiennes envers son intégrité physique et morale… Et ce, pendant 5 longues années… 5 longues années qui finissent par devenir la vie entière, car une fois « dehors », il ne retrouve plus ce qu'il a perdu dans ce camp : l'estime de soi et la satisfaction d'un bonheur modeste. Et puis, la vie, quand on est libre, n'est-elle pas aussi qu'une longue succession de tâches répétitives ? C'est en tout cas ce que semble exprimer l'ex-prisonnier, dont la captivité a ouvert les yeux sur la médiocrité et la laideur du monde et des hommes qui le peuplent.Pendant 5 ans, à partir de 1940, Georges Hyvernaud fut prisonnier de guerre dans un stalag allemand. Dans ce court récit, il dépeint non pas tant les conditions de sa captivité, que les effets de celle-ci sur lui-même et ses camarades, notamment son impact psychologique et moral, qui le conduit peu à peu à changer son regard sur les hommes, et sur l'existence en général. Le texte est bouleversant, et sa brièveté le rend d'autant plus intense et percutant. Hyvernaud utilise des phrases courtes, directes, emploie un ton sans concession pour décrire froidement un réel vulgaire et sans gloire. Les notions d'héroïsme et de bravoure, le détachement, par la culture et l'instruction, de la trivialité du quotidien, n'ont pas cours ici. D'ailleurs, l'individu lui-même n'existe plus à part entière : l'ensemble des prisonniers forme une masse anonyme, pour laquelle les gardiens ne ressentent aucun sentiment (ne serait-ce que de haine ou de mépris), seules les tracasseries administratives liées au comptage de cette masse pouvant éventuellement éveiller un écho en eux… L'utilisation fréquente du pronom « on », à la place du « nous » ou du « je », contribue à renforcer cette impression. Le pire, c'est que les prisonniers entre eux...
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