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L'Affaire Maurizius
Henry Miller (postface de), Jean-Gabriel Guideau (traduit par), Jean Guiloineau (traduit par)
Date de parution : 20/04/2023
Éditeurs :
Archipoche

L'Affaire Maurizius

Henry Miller (postface de), Jean-Gabriel Guideau (traduit par), Jean Guiloineau (traduit par)
Date de parution : 20/04/2023
Leonard Maurizius, dont la femme a été retrouvée assassinée, est arrêté, jugé et condamné à perpétuité. Dix-huit ans plus tard, l’innocence de Maurizius éclate… Jakob Wassermann, auteur allemand le plus traduit au monde dans l’entre-deux-guerres, livre le récit d’une célèbre erreur judiciaire aux allures de tragédie grecque.
Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour le meurtre de sa femme et croupit en prison depuis... Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour le meurtre de sa femme et croupit en prison depuis dix-huit ans. Le jugement a été prononcé sur réquisitoire du procureur Andergast, au terme d’un procès tumultueux.
Or, pour Etzel, seize...
Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour le meurtre de sa femme et croupit en prison depuis dix-huit ans. Le jugement a été prononcé sur réquisitoire du procureur Andergast, au terme d’un procès tumultueux.
Or, pour Etzel, seize ans, fils de ce dernier, la culpabilité de Maurizius est loin d’être établie et reposait sur un faux témoignage. Féru de justice et d’absolu, tournant le dos à sa famille et à ses valeurs, Etzel traque le parjure – un militant nationaliste – qui se cache sous une fausse identité. Il devra le convaincre de revenir sur son serment pour rejuger cette affaire classée et étouffée.
L’Affaire Maurizius (1928), chef-d’œuvre de lucidité et de romantisme, témoigne des questions qui hantent l’œuvre de Wassermann : la quête de justice et l’affirmation d’une double identité presque toujours suspecte. Henry Miller, qui se disait hanté par ce livre « comme le Sphinx hantait les hommes d’autrefois », en a fait une lecture pénétrante, ici reproduite à la suite du roman.
 
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EAN : 9791039203203
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 624
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9791039203203
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 624
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • miriam 09/11/2023
    C'est un grand livre qu'a signé Jakob Wassermann (1873-1934). Premier livre d'une trilogie L'Affaire Maurizius (1928) est suivi de Etzel Andergast (1929) et de Joseph Kelkhoven (1934) . C'est un pavé de 624 pages si on compte la postface d'Henry Miller. L'Affaire Maurizius est une erreur judiciaire. Leonard Maurizius a été condamné à perpétuité pour le meurtre de sa femme. Il  croupit en prison depuis 18 ans. Il a toujours clamé son innocence. Seul son père se démène pour une révision du procès.  Etzel Andergast, 16 ans, fils du procureur qui a obtenu la condamnation de Maurizius entre en contact avec le père de Leonard. Elève brillant, garçon docile, il est élevé de manière très rigide par son père qui le tient éloigné de sa mère coupable d'adultère et interdite de contact. Arrivé à l'adolescence, Etzel recherche sa mère. L'Affaire Maurizius lui fait prendre conscience de la personnalité de son père et de sa situation familiale singulière: Etzel, intelligent, révolté par l'injustice avait déjà manifesté, enfant, en camp de vacances des talents de justicier : Il avait innocenté ce jeune juif, victime des menées antisémites de ses camarades en fournissant des preuves après une enquête judicieuse. Etzel part à Berlin, sur les indications du père de Leonard Maurizius à la recherche d'un témoin capital de l'assassinat dont le témoignage a été déterminant dans la condamnation de Maurizius. Il envoie une lettre à son père lui expliquant sa démarche mais sans lui donner d'indice permettant de le retrouver. "Il y a encore quelque chose dont il faut que je te parle, c’est de l’abominable quantité d’injustices qui vous viennent tous les jours aux oreilles. Il faut que tu saches que l’injustice est la chose du monde qui m’inspire le plus d’horreur. Je ne peux pas t’expliquer ce que je ressens quand je suis témoin d’une injustice, à mon égard ou à l’égard des autres, n’importe." La fugue de son fils est un véritable choc pour le procureur qui ressort le dossier Maurizius et va même le visiter en prison.  Cette intrigue compliquée fourmille de personnages complexes. L'auteur analyse tous les aspects psychologiques, les personnalités et leurs contradictions, leurs évolutions. Seul bémol d'ailleurs que cet approfondissement de chaque situation, chaque protagonistes. Je me suis parfois perdue. Aucun manichéisme si ce n'est la rigidité du juge, et d'ailleurs ce dernier évolue avec l'histoire. Etzel, le jeune garçon qui poursuit la justice craque à la fin du roman. Cherchait-il la justice pour Maurizius ou la vengeance vis-à-vis de son père. Maurizius offre lui-aussi divers aspects pas toujours sympathique de sa personnalité. Et que dire de la duplicité de Waremme-Warschauer, juif renégat qui se lie avec les pires nationalistes puis revient à ses origines, manipulateur, séducteur et menteur, mais sensible au racisme... "Warschauer contre Waremme, comprenez-vous ? Là-bas, comme ici, deux antagonistes. L’Europe et le passé, l’Amérique et l’avenir " Ce roman est d'une grande richesse. Enigme policière. Roman à tiroirs : chaque protagoniste apporte son histoire. On navigue des salons universitaires au quotidien des forçats à la prison où est incarcéré Maurizius. Là, on découvre un personnage touchant : le gardien Klakusch rempli d'humanité.   J'ai dévoré ce pavé. Il me reste encore les deux autres livres de la trilogie!C'est un grand livre qu'a signé Jakob Wassermann (1873-1934). Premier livre d'une trilogie L'Affaire Maurizius (1928) est suivi de Etzel Andergast (1929) et de Joseph Kelkhoven (1934) . C'est un pavé de 624 pages si on compte la postface d'Henry Miller. L'Affaire Maurizius est une erreur judiciaire. Leonard Maurizius a été condamné à perpétuité pour le meurtre de sa femme. Il  croupit en prison depuis 18 ans. Il a toujours clamé son innocence. Seul son père se démène pour une révision du procès.  Etzel Andergast, 16 ans, fils du procureur qui a obtenu la condamnation de Maurizius entre en contact avec le père de Leonard. Elève brillant, garçon docile, il est élevé de manière très rigide par son père qui le tient éloigné de sa mère coupable d'adultère et interdite de contact. Arrivé à l'adolescence, Etzel recherche sa mère. L'Affaire Maurizius lui fait prendre conscience de la personnalité de son père et de sa situation familiale singulière: Etzel, intelligent, révolté par l'injustice avait déjà manifesté, enfant, en camp de vacances des talents de justicier : Il avait innocenté ce jeune juif, victime des menées antisémites de ses camarades en fournissant des preuves après une enquête judicieuse. Etzel part à Berlin, sur les indications du père de Leonard Maurizius à...
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  • Chestakova 25/05/2023
    J’ai découvert « L’affaire Maurizius" au hasard d’une table chargée d’ouvrages chez mon libraire, je me suis souvenue qu’il était cité dans une de mes précédentes lectures pour illustrer l’erreur judiciaire comme un processus, une mécanique, dont il réussissait à démonter certains ressorts. Effectivement, la structure du récit repose sur la condamnation d’un homme pour un crime dont il se défend être l’auteur. Néanmoins le roman de Jakob Wassermann ne peut être enfermé dans le genre des chroniques judiciaires dont l’objectif serait de dénouer la vérité à la façon d’une enquête revenant sur les faits afin que la justice triomphe. Au delà des apparences effectivement, la justice ne triomphe pas et le génie de l’auteur repose sur la qualité de sa démonstration. Il construit sa narration sur deux personnages en opposition, un père le procureur Andergast et son fils de 16 ans Etzel. La force du récit repose sur l’analyse de ce duo que tout oppose, c’est à travers cette opposition que l’affaire Maurizius va prendre corps. Au delà même des faits et parce que la nature humaine ne se limite pas aux actes qui lui sont attachés, l’auteur excelle à mettre en place un drame dont les ressorts tiennent plus aux émotions et aux passions qu’au hasard des faits. Il réussit par ailleurs à montrer l’engrenage terrible que l’enfermement entraîne au-delà même de la question de la culpabilité. « L’affaire Maurizius est bien un livre virtuose pour la précision des portraits psychologiques, approfondis et justes, pour l’écriture, ciselée et riche, pour la construction de la narration, aux perspectives emboitées, qui met en relief les ressorts personnels de chacun. Il est dommage que Jakob Wassermann qui a l’étoffe d’un Thomas Mann ne soit pas d’avantage reconnu parmi les écrivains qui ont marqué le 20ème siècle.J’ai découvert « L’affaire Maurizius" au hasard d’une table chargée d’ouvrages chez mon libraire, je me suis souvenue qu’il était cité dans une de mes précédentes lectures pour illustrer l’erreur judiciaire comme un processus, une mécanique, dont il réussissait à démonter certains ressorts. Effectivement, la structure du récit repose sur la condamnation d’un homme pour un crime dont il se défend être l’auteur. Néanmoins le roman de Jakob Wassermann ne peut être enfermé dans le genre des chroniques judiciaires dont l’objectif serait de dénouer la vérité à la façon d’une enquête revenant sur les faits afin que la justice triomphe. Au delà des apparences effectivement, la justice ne triomphe pas et le génie de l’auteur repose sur la qualité de sa démonstration. Il construit sa narration sur deux personnages en opposition, un père le procureur Andergast et son fils de 16 ans Etzel. La force du récit repose sur l’analyse de ce duo que tout oppose, c’est à travers cette opposition que l’affaire Maurizius va prendre corps. Au delà même des faits et parce que la nature humaine ne se limite pas aux actes qui lui sont attachés, l’auteur excelle à mettre en place un drame dont les ressorts tiennent...
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  • Melpomene125 03/02/2023
    Qu’est-ce que la justice ? Où la trouve-t-on dans ce vaste monde ? N’a-t-on pas tendance à la confondre avec le désir de vengeance ? Maurizius est en prison depuis plus de dix-sept ans pour le meurtre de sa femme, Elli. Son père, persuadé de l’innocence de son fils, harcèle le procureur qui s’est occupé de l’affaire, le baron Andergast, afin d’obtenir une grâce. Le fils du baron, Etzel, en veut à son père car il l’empêche de voir sa mère, Sophie. Féru de justice et d’absolu, après avoir rencontré le père de Maurizius, il quitte la maison dans l’espoir de retrouver un témoin de l’affaire, Grégoire Waremme, qui se cache à Berlin sous le nom de Warshauer. À partir d’une affaire d’erreur judiciaire, Jakob Wassermann écrit un roman tragique, source de réflexions que j’ai trouvées fort justes sur la condition humaine. La quête de justice d’Etzel se confond avec son désir de vengeance mais est-ce cela la justice ? Se servir de cette occasion pour exprimer sa colère, sa révolte. Quant à Waremme-Warshauer, il a beaucoup voyagé : juif qui a renié sa judéité, il est parti aux États-Unis où il a, entre autres, était le témoin malheureux du lynchage d’un ami Noir et rencontré une perle rare, un M. La Due, généreux et altruiste. Ses diverses pérégrinations l’ont amené à conclure que celui qui cherche la justice dans ce monde effectue une quête vaine. Etzel, devenu l’élève de Waremme, ne peut accepter ce cruel constat et cherche du réconfort intellectuel auprès d’un philosophe et écrivain qu’il admire, Melchior Ghisel : « Que faire ? Qu’est-ce que c’est que la justice, si je n’arrive pas à la faire triompher ? » lui demande-t-il. « Je n’ai rien d’autre à répondre que ceci : pardonnez-moi, je ne suis qu’un homme, un faible roseau. » Un roman puissant, une tragédie qui fait écho à la vie de Jakob Wassermann, né en Allemagne en 1873 et qui dut s’expatrier à cause de la montée de l’antisémitisme, contre lequel il prit position. Il dut quitter l’Académie prussienne des Arts parce qu’il était juif, ses livres furent brûlés par les nazis et il mourut en Autriche d’une crise cardiaque en 1934. L’Affaire Maurizius connut en 1928 un succès mondial. Jakob Wassermann est un écrivain allemand du début du XXe siècle fort talentueux et son œuvre mérite, selon moi, amplement d’être découverte – ou redécouverte.Qu’est-ce que la justice ? Où la trouve-t-on dans ce vaste monde ? N’a-t-on pas tendance à la confondre avec le désir de vengeance ? Maurizius est en prison depuis plus de dix-sept ans pour le meurtre de sa femme, Elli. Son père, persuadé de l’innocence de son fils, harcèle le procureur qui s’est occupé de l’affaire, le baron Andergast, afin d’obtenir une grâce. Le fils du baron, Etzel, en veut à son père car il l’empêche de voir sa mère, Sophie. Féru de justice et d’absolu, après avoir rencontré le père de Maurizius, il quitte la maison dans l’espoir de retrouver un témoin de l’affaire, Grégoire Waremme, qui se cache à Berlin sous le nom de Warshauer. À partir d’une affaire d’erreur judiciaire, Jakob Wassermann écrit un roman tragique, source de réflexions que j’ai trouvées fort justes sur la condition humaine. La quête de justice d’Etzel se confond avec son désir de vengeance mais est-ce cela la justice ? Se servir de cette occasion pour exprimer sa colère, sa révolte. Quant à Waremme-Warshauer, il a beaucoup voyagé : juif qui a renié sa judéité, il est parti aux États-Unis où il a, entre autres, était le témoin malheureux du lynchage d’un ami...
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  • FabriceHatteville 01/06/2022
    Allemagne, début du 20e siècle. Le jeune fils d'un procureur rigide et très conservateur découvre par hasard que son père est peut-être à l'origine d'une énorme erreur judiciaire qui fait croupir un innocent en prison depuis 20 ans. Il se met alors en devoir de rétablir la vérité et, pour cela, fugue à la rencontre des témoins clés. Cette fuite sera l'occasion pour son père de faire son propre examen de conscience. Peut-on réparer une erreur judiciaire 20 ans après ? Peut-on, déjà, en avoir la véritable volonté ? Qu'est-ce qui est vraiment en jeu ? La vie d'une personne, un principe, une institution, la cohésion de la société ? Ce sont les questions posées par ce formidable roman, basé sur une erreur judiciaire réelle du début du 20e siècle. Au-delà de l'intrigue finement ciselée, Jakob Wassermann y développe une profonde réflexion sur la notion de justice, en tant que concept et institution. Est-il par exemple possible de traduire un concept en lois et procédures ? Wassermann fut un auteur de tout premier plan au succès mondial, l'égal allemand de Balzac ou des grands auteurs russes. Pour autant, son œuvre immense a été méticuleusement effacée par les nazis, tous ses livres détruits. Depuis lors, elle a du mal à ressortir de l'ombre dans lequel elle est malheureusement tombée. Comme souvent ceux de ses célèbres pairs, son texte est extrêmement dense, avec une construction d'horlogerie très précise qui se met lentement mais inexorablement en place. Il faut s'y lancer en connaissance de cause : c'est un vrai pavé de 650 pages très remplies, très peu découpées en chapitres et avec peu de retours à la ligne. Un bloc puissant qui nous emporte de toute sa force.Allemagne, début du 20e siècle. Le jeune fils d'un procureur rigide et très conservateur découvre par hasard que son père est peut-être à l'origine d'une énorme erreur judiciaire qui fait croupir un innocent en prison depuis 20 ans. Il se met alors en devoir de rétablir la vérité et, pour cela, fugue à la rencontre des témoins clés. Cette fuite sera l'occasion pour son père de faire son propre examen de conscience. Peut-on réparer une erreur judiciaire 20 ans après ? Peut-on, déjà, en avoir la véritable volonté ? Qu'est-ce qui est vraiment en jeu ? La vie d'une personne, un principe, une institution, la cohésion de la société ? Ce sont les questions posées par ce formidable roman, basé sur une erreur judiciaire réelle du début du 20e siècle. Au-delà de l'intrigue finement ciselée, Jakob Wassermann y développe une profonde réflexion sur la notion de justice, en tant que concept et institution. Est-il par exemple possible de traduire un concept en lois et procédures ? Wassermann fut un auteur de tout premier plan au succès mondial, l'égal allemand de Balzac ou des grands auteurs russes. Pour autant, son œuvre immense a été méticuleusement effacée par les nazis, tous ses livres détruits. Depuis lors, elle a...
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