Le Crocus jaune : Le livre de Laila Ibrahim

Avis: Une pépite. J'ai littéralement dévoré ce livre. Dire qu'il dormait depuis des années dans ma PAL. L'histoire est intéressante, peu banale. Certes, l'intrigue est un peu convenue mais tout est balayé par un style simple sans fioriture. Les personnages sont attachants. Une belle histoire de liens au delà du racisme, sous fond de pré guerre de Sécession. Je suis curieuse de savoir la suite.

Un roman bouleversant, dur et lumineux à la fois, qui m’a touchée bien plus que je ne l’imaginais. Il traînait dans ma PAL depuis une éternité, et grâce à la chronique de @mybookimique, je me suis enfin décidée à l’en sortir. Et je ne le regrette pas une seconde ! L’histoire est magnifique malgré sa dureté, et elle m’a happée du début à la fin. Ce qui m’a le plus marquée, c’est de réaliser à quel point la vie d’une esclave noire et celle d’une petite fille blanche pouvaient, finalement, se ressembler par certains aspects. Lisbeth m’a bouleversée par la force qu’elle a puisée auprès de Mattie. Et Mattie, elle, est une héroïne à mes yeux. Le lien entre elles est d’une beauté incroyable, fait de résilience et d’amour. Je lis rarement des romans historiques, ce n’est pas mon genre de prédilection. Alors, quand j’ai vu que l’histoire se déroulait dans les années 1870, j’ai eu un peu peur de ne pas réussir à m’y projeter. Et pourtant, la plume est tellement belle, tellement fluide, que j’ai à peine perçu le côté historique. Je me suis laissée emporter sans effort. Ce roman est bouleversant, mais porteur d’une morale puissante : un enfant naît sans jugement, sans différence, que ce soit la couleur de peau ou le milieu social. Un enfant aime, tout simplement. Et c’est de l’amour pur, sincère, universel.

Un livre qui se dévore ! Dès le début j’ai été happée dans cette histoire touchante impliquant Mattie, une esclave devenue nourrice de Lisbeth, jeune enfant blanche issue d’une famille de riches planteurs dans le Sud des États-Unis, au XIXème siècle. Mattie est elle-même une jeune maman et est contrainte d’abandonner son bébé au quartier des esclaves, imaginez la tristesse que cela implique. La relation fusionnelle qu’elles nouent va, au fil des années, permettre à Lisbeth d’avoir une réflexion progressiste sur l’esclavage. On comprend de suite qu’elle voudra prendre un chemin différent de ce que lui dictent ses parents. Je n’en dis pas plus au risque de dévoiler le cœur de ce roman. Je me suis fortement attachée à ce duo qui m’a émue, on peut ne pas être lié par le sang et développer tout de même un lien indélébile, qui nous forge. De plus, les péripéties s’enchaînent, les unes plus effroyables que les autres. J’ai également lu la suite « Un grain de moutarde » dans lequel on retrouve tous les personnages. J’ai moins aimé car il y a finalement des redites dans la première partie donc je ne comprenais pas ce que ce roman apportait. Cependant la seconde partie a nettement suscité mon intérêt et pose un beau point final à cette histoire qui met en avant le passé ségrégationniste des États-Unis. Je recommande !!

L'amour ne connaît ni couleur de peau ni classe sociale. Cette phrase est à elle seule un résumé de ce magnifique roman ! Derrière ce titre annonciateur d'espoir et de renouveau, l'auteure nous livre un écrit fort et bouleversant sur l'esclavage mais aussi la condition de la femme à la veille de la guerre de Sécession. Elle nous dresse également le portrait de femmes fortes, porteuses d'amour et d'espoir qui ne rêvent que de liberté et dont la destinée sera à la fois unie et séparée. Une fin magnifique, et on pourrait fermer ce roman, sans espérer une suite... Néanmoins, elle existe, et même si j'appréhende de la découvrir, il me tarde de lire Un grain de Moutarde. C'est un roman court mais la plume de Laila Ibrahim est tellement sensible et puissante qu'on ne sort pas indemne de cette lecture ! Je ne peux que vous le conseiller !