Le Grand Meaulnes

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• Oxymor 03/05/2023
  Un incipit magnifique en coup de fouet:" Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189..." Meaulnes est présent dès la première phrase, ce garçon qui allait bouleverser les existences, principalement celle de François Seurel. Alain-Fournier nous parle de son pays, de son Berry et de la Sologne où il passait, enfant, ses vacances. Il le fait avec tendresse et nostalgie. Le "poêle rouge", les paysages de givre, l'odeur du foin, les "médaillons de boucles de cheveux morts", une atmosphère d'autrefois. Ses lettres à Jacques Rivière, son Ami précieux, participeront à l'élaboration de ce roman célèbre, paru peu avant la mort de l'écrivain dans les premiers jours de la Grande guerre, peu de semaines après celle de Peguy. Le père de François Seurel est instituteur à Sainte-Agathe. Le père d'Alain-Fournier était aussi instituteur. Il y a dans ce livre un réel vécu. François vivait depuis dix ans en ce pays quand surgit le Grand Meaulnes. Ce dernier prendra pension chez la famille Seurel. Augustin Meaulnes deviendra le centre de la vie scolaire, une première fugue marquant la suite des événements. Comme Alain-Fournier, Meaulnes est un être "affamé", un jongleur qui n'aime pas les vies figées. Il va relater son aventure, son... Un incipit magnifique en coup de fouet:" Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189..." Meaulnes est présent dès la première phrase, ce garçon qui allait bouleverser les existences, principalement celle de François Seurel. Alain-Fournier nous parle de son pays, de son Berry et de la Sologne où il passait, enfant, ses vacances. Il le fait avec tendresse et nostalgie. Le "poêle rouge", les paysages de givre, l'odeur du foin, les "médaillons de boucles de cheveux morts", une atmosphère d'autrefois. Ses lettres à Jacques Rivière, son Ami précieux, participeront à l'élaboration de ce roman célèbre, paru peu avant la mort de l'écrivain dans les premiers jours de la Grande guerre, peu de semaines après celle de Peguy. Le père de François Seurel est instituteur à Sainte-Agathe. Le père d'Alain-Fournier était aussi instituteur. Il y a dans ce livre un réel vécu. François vivait depuis dix ans en ce pays quand surgit le Grand Meaulnes. Ce dernier prendra pension chez la famille Seurel. Augustin Meaulnes deviendra le centre de la vie scolaire, une première fugue marquant la suite des événements. Comme Alain-Fournier, Meaulnes est un être "affamé", un jongleur qui n'aime pas les vies figées. Il va relater son aventure, son errance nocturne, une ferme à proximité du Vieux-Nançay, une tourelle, une rencontre bouleversante, des circonstances qui impliquent un nouveau départ, précédé de déambulations nocturnes. Il y aura des voix, le bruit d'une fête, des enfants, des notes de musique, un Pierrot portant le corps d'un bohémien, un fiancé désespéré. "Un silence profond régnait sur ce domaine. Par instants seulement on entendait gémir le grand vent de décembre." Franz et Yvonne de Galais font irruption dans la vie de Meaulnes. Le hasard sera de la partie, le même qui a présidé à la rencontre d' Yvonne de Quiévrecourt avec Alain-Fournier, celle-ci étant le modèle d'Yvonne de Galais. "Vous êtes belle" furent les paroles simples adressés à Yvonne de Quiévrecourt et à son modèle littéraire. De nombreuses autres phrases font la jonction entre la réalité de la vie du romancier et le fictif de ce roman. Nous retrouverons le bohémien à Sainte-Agathe et une quête passionnée pour retrouver le lieu de la fête, du "domaine sans nom". Le mystère se lèvera sur le personnage qui se dissimule sous les traits de ce bohémien Les pages de ce livre brûlent du feu de la mémoire, et, simultanément, du désir de vivre intensément. Un tel chef-d'œuvre ne peut se refermer que sur un accomplissement ou le désespoir absolu. Les lignes sont par ailleurs brouillées entre l'enfance et l'âge adulte, ce qui confère un charme inaltérable à ces pages. Qui, après s'être imprégné de ce livre, n'a pas ressenti une forte émotion en passant devant un vieux portail ou en contemplant une demeure d'un autre temps? " Une brise tiède coulait sur le visage du promeneur." Ce roman, divisé en trois parties, les deux dernières, passionnantes, étant souvent ignorées, est le deuxième le plus lu dans le monde après "Le petit prince". Puisse-t-il continuer à l'être, témoignant de la puissance de l'amour, de l'amitié et du rêve... Pour moi, il y a aussi les sensations de ce Berry autour de Bourges et de la Sologne que j'ai tant côtoyés enfant, un Amour proustien pour un monde évanoui.

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• StephaneduQuebec 23/04/2023
  Il y a des moments qui bouleversent à jamais nos existences. Le passage d'Augustin Meaulnes en est un exemple pertinent. Il a repoussé les limites physiques et humaines de tous ceux et celles qu'il côtoie. La recherche du bonheur en est la clé , le nombre de barrières à franchir constitue le principal défi.
• Loxford 12/03/2023
  Allez je me lance et pour une toute première critique mon choix porte sur l'une de mes toutes premières lecture au sortir de l'enfance, il y a donc ... très très longtemps. Une lecture qui est resté gravée dans ma mémoire, pas dans tous ses détails bien sûr. Surtout c'est ce livre qui m'a fait véritablement entrer dans le monde la littérature. D'autres ont dressé la trame de ce livre bien mieux que je ne le ferai. Je me contenterai donc de mettre en avant le caractère romantique, humain et aventureux de ce roman doucement suranné. Et comme il est difficile de trouver les mots qui convaincront certains sans en faire fuir d'autres, j'inviterai seulement à donner sa chance à ce court roman classique en vous disant que je ne connais pas de lecteur dans mon entourage déçu par ce livre. Je ne sais pas si Le grand Meaulnes fait encore partie des lectures scolaires, quoiqu'il en soit j'espère que longtemps encore il ouvrira les merveilleuses portes de la littérature aux jeunes générations.
• Mousquetayre 11/03/2023
  Un roman qui changea ma vie… Immortel et sublime ! « Le grand Meaulnes », histoire tragique et magnifique d'Augustin Meaulnes et d'Yvonne de Galais, reflète avec une finesse et une exactitude incroyables les rêves, les attentes et les tourments de l'adolescence. Ce roman, lu à 11 ans, m'a marqué à jamais, j'en suis ressorti différent. Comme si j'avais vécu, d'une certaine manière, les aventures des jeunes héros. le passage de la fête, onirique et merveilleux, est toujours présent, là, quelque part en moi, comme une flamme éternellement jeune, le symbole de l'insouciance de l'enfance. J'entends encore la musique et les rires, je me souviens de cette nuit hors du temps, figée dans une ronde infinie comme le rire moqueur de Peter Pan suspendu dans les airs et défiant le temps qui passe, cette nuit qui fut la dernière de l'enfance d'Augustin et la première de sa vie d'adulte. Ce roman est inoubliable, un joyau de la littérature à placer absolument entre toutes les mains.
• Salome85 19/02/2023
  Roman qui a bercé mon adolescence, je l'ai relu récemment ....et la magie opère toujours, certes on ne le lit plus comme avant mais Alain Fournier a su capter l'âme de l'enfance et les émotions liées au premier grand amour. Le style est un peu vieilli mais la pureté des sentiments est toujours aussi vivante et a traversé le temps sans prendre une ride. Une madeleine de Proust en sorte...