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Le Sagouin
Date de parution : 01/09/1989
Éditeurs :
Pocket

Le Sagouin

Date de parution : 01/09/1989

Sale, bête et paresseux. Guillou, surnommé « le Sagouin » par sa mère, est un enfant timide et réservé. Dernier héritier d’une famille trop vite passée de noblesse à misère,...

Sale, bête et paresseux. Guillou, surnommé « le Sagouin » par sa mère, est un enfant timide et réservé. Dernier héritier d’une famille trop vite passée de noblesse à misère, il ne trouve de repos que dans la lecture – rare, hélas – des romans d’aventures. Alors que tous le...

Sale, bête et paresseux. Guillou, surnommé « le Sagouin » par sa mère, est un enfant timide et réservé. Dernier héritier d’une famille trop vite passée de noblesse à misère, il ne trouve de repos que dans la lecture – rare, hélas – des romans d’aventures. Alors que tous le considèrent comme perdu, la rencontre d’un jeune professeur change la donne. Le Sagouin serait-il finalement bon à quelque chose ?
François Mauriac a mis le meilleur de son art dans cette cruelle peinture d’une famille d’aristocrates décadents.

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EAN : 9782266023139
Code sériel : 1440
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 144
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266023139
Code sériel : 1440
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 144
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Cannetille 11/02/2024
    Très occupé de journalisme politique pendant et après la seconde guerre mondiale, l’académicien girondin François Mauriac ne renoue avec le roman qu’au tournant des années cinquante, peu de temps avant son obtention du prix Nobel de littérature. Poursuivant sa peinture des turpitudes cachées des familles bourgeoises, il signe avec Le Sagouin, entre nouvelle et court roman, un récit glaçant et désespérément noir. Le Sagouin est un garçon d’une dizaine d’années, enfant chétif et craintif dont la furie de mère, la main lourde et le verbe injurieux, ne supporte pas le physique ingrat et l’esprit attardé hérités de son père, ce « dégénéré » qu’elle s’emploie de toutes ses forces à exécrer depuis qu’elle l'a épousé pour devenir baronne. Renvoyé par les Jésuites après deux tentatives d’intégration en pensionnat, interdit de précepteur depuis de troubles commérages qui ont provoqué la mutation du curé, de trop bonne famille enfin pour fréquenter les bancs de l’école communale, il ne lui reste qu’une dernière chance pour espérer sortir un tant soit peu du cloaque familial : que ce « rouge » d’instituteur accepte de le recevoir pour des leçons particulières. C’est sans compter les convictions idéologiques, qu’après un premier contact pourtant prometteur avec l’enfant, le maître d’école décide de faire passer avant sa vocation éducative. Pour le garçon et son père, le contre-coup s’avèrera terrible… Quelques traits suffisent à l’écrivain pour nouer le drame autour du pauvre Guillou, innocent sacrifié sur l’autel des ambitions égoïstes et jalouses des adultes qui l’entourent. Dans cette France de 1920 qui voit les conflits sociaux saper l’ordre ancien et la stratification bien établie des classes, chacun des personnages rumine ses frustrations jusqu’à la haine et, barricadé dans ses principes, s’enferme dans une rigidité propice aux antagonismes aveugles. Issue de la bourgeoisie bordelaise, la mère qui rêvait tant de noblesse vit dans un dépit haineux le mépris de sa belle-mère, méchamment obstinée à lui faire payer la mésalliance de son fils et à défendre le prestige vacillant d’une famille habituée à dominer le village des hauteurs de son château et de ses privilèges. A l’opposé, l’instituteur, fier de ses idées socialistes et laïques, se refuse à pactiser avec un quelconque représentant de la noblesse, en fut-il le malheureux et impuissant rejeton, stigmatisé comme idiot par les siens et par tous les enfants du village, en réalité un enfant sensible, capable de lire et de comprendre, mais miné par la peur et par un profond sentiment d’insécurité. Dans ce jeu de frictions entre adultes, mise à part la bonne qui, sans voix au chapitre, est la seule à témoigner quelque affection au garçon, ce sont les femmes qui mènent le bal avec un acharnement à la mesure de leur méchanceté. Fermement rappelé à ses intérêts par son épouse, même l’instituteur achève dans cette histoire d’enterrer ses idéaux pédagogiques, tandis que, simples pions méprisés et bafoués dans le combat pour l’autorité qui oppose la mère et la grand-mère, enfant et mari se retrouvent niés jusque dans leur droit à exister. Le dénouement tragique menant à l’ultime sacrifice du père et du fils, le récit s’achève alors par une sorte de châtiment divin rappelant la ferveur catholique de l’auteur. Aucun des personnages ne l’emportera au paradis. Tout l’univers de Mauriac est contenu dans ce récit fulgurant, intense et poignant, caractéristique de son tourment de se trouver si attaché à l’étouffant milieu bourgeois qu’il ne cessa de peindre avec une lucidité sombre et critique. Coup de coeur. Très occupé de journalisme politique pendant et après la seconde guerre mondiale, l’académicien girondin François Mauriac ne renoue avec le roman qu’au tournant des années cinquante, peu de temps avant son obtention du prix Nobel de littérature. Poursuivant sa peinture des turpitudes cachées des familles bourgeoises, il signe avec Le Sagouin, entre nouvelle et court roman, un récit glaçant et désespérément noir. Le Sagouin est un garçon d’une dizaine d’années, enfant chétif et craintif dont la furie de mère, la main lourde et le verbe injurieux, ne supporte pas le physique ingrat et l’esprit attardé hérités de son père, ce « dégénéré » qu’elle s’emploie de toutes ses forces à exécrer depuis qu’elle l'a épousé pour devenir baronne. Renvoyé par les Jésuites après deux tentatives d’intégration en pensionnat, interdit de précepteur depuis de troubles commérages qui ont provoqué la mutation du curé, de trop bonne famille enfin pour fréquenter les bancs de l’école communale, il ne lui reste qu’une dernière chance pour espérer sortir un tant soit peu du cloaque familial : que ce « rouge » d’instituteur accepte de le recevoir pour des leçons particulières. C’est sans compter les convictions idéologiques, qu’après un premier contact pourtant prometteur avec l’enfant, le...
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  • Tastevin 26/10/2023
    Court roman, nouvelle plutôt. Description à l'acide d'un milieu décadent. Mais la vrai décadence n'est pas dans la petite noblesse de province affligée de tares physiques mais dans cette bourgeoisie qui se hausse du col mais qui sombre dans la méchanceté la plus basse qui soit. L'atout du texte: sa concision. La fin rappelle le poème de Goethe "le roi des aulnes". Michel Tournier en tire un roman palpitant. Mauriac en reste à ce qu'il sait faire: persifler. Mais ayant connu le genre de personnage qu'il décrit, j'adhère à son point de vue. Pour moi l'un de ses meilleurs textes.
  • Moijedu14 27/08/2023
    Ce sont les femmes qui mènent le bateau. Les hommes sont faibles et inconsistants. Même Paule peut être comparée à un homme avec sa barbe. Guillou est au centre des hostilités. Enfant non désiré, il est arriéré peut-être uniquement parce qu'on ne s'occupe pas assez de lui et qu'il manque d'amour, car il nous prouve face à l'instituteur qu'il n'est pas si bête. Certains aspects psychologiques intéressants. Asbence totale d'autorité : ni par le père, ni par l'instituteur. Une seule issue pour le père et son fils : la mort. Suicide ou accident comme on préfère le croire.
  • Reynisson 05/08/2023
    Un récit glaçant. Une mère, mal mariée, socialement frustrée, persécute son fils, "le sagouin". Une atmosphère provinciale du début du 20ème siècle. Une écriture au scalpel, des dialogues effrayant de vérité. Tout au plus peut-on regretter que les dernières pages ne soient pas à la hauteur du reste du récit .
  • ArteNoctua 08/06/2023
    Lutte des classes au sein d'une famille dysfonctionnelle Guillaume, surnommé Gillou, une enfant un peu arriéré renvoyé des collègues où l'on a essayés de l’instruire, navigue entre la haine de sa grand-mère, la baronne sur le déclin et la rejet de sa mère. Celle-ci originaire de la bourgeoisie bordelaise a fait un mariage d'opportunité pour intégrer la noblesse avec un mari aussi arriéré que leur fils avec une mauvaise réputation dans la baronnie où elle vit dû à une histoire avec un curé. La baronne ne supporte pas sa belle-fille et est en opposition permanente avec elle. La dernière chance d'offrir une instruction à Gillou est de demander à un instituteur, au penchant communiste, qui le recevra un soir mais refusera par la suite pour marquer une opposition à la noblesse. Dans cet ouvrage, François Mauriac propose un drame noire en vase clos sur fond de divers lutte des classes avec un fin tragique laissant deux femmes perdantes dans leur lutte interne.
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